Mardi 24 Décembre 2024. Aurore Bergé, nouvelle ministre chargée de l’Egalité femmes hommes, est revenue sur l’importance de l’éducation à la sexualité durant la scolarité des élèves.
« J’ai toujours dit… qu’on avait une nécessité absolue d’avoir une éducation à la vie affective et à la sexualité dès le plus jeune âge.
En fonction de la maturité des enfants, on n’aborde pas les mêmes choses à la maternelle et au lycée, pour des raisons évidentes, mais dès la maternelle, on peut expliquer à nos tout petits-enfants que personne n’a le droit de toucher leur corps, que personne n’a le droit de leur faire du mal.
Ce que veut dire « dire oui », ce que veut dire « dire non », ça c’est une nécessité absolue quand on parle du consentement, ça veut dire apprendre le respect, ça veut dire apprendre l’égalité, l’égalité entre les filles et les garçons, le respect vis-à-vis de toutes les familles qui existent dans notre pays tout simplement, qu’elles soient hétérosexuelles, qu’elles soient homoparentales, et ça c’est une nécessité encore une fois.
Il est temps que de soit le cas (que le programme d’éducation sexuelle soit effectif) ». Et elle assure que ce sujet serait « évidemment une priorité ».
En quelques mots, pour Aurore Bergé, l’éducation à la sexualité dès le plus jeune âge est une exigence impérative pour des raisons d’égalité, et en vue d’une formation au consentement.
Elle oublie seulement de mentionner le contenu de cette nouvelle « matière pédagogique », d’invoquer l’entrisme de l’idéologie transgenre à l’école, d’aborder les nuisances du concept d’égalité.
Depuis 2012, des textes, des déclarations traduisent une réalité : la « théorie » du genre est une idéologie mondialiste devenue idéologie d’Etat. Ces documents soulignent combien, dans nos écoles, l’apprentissage du sexe prend une importance capitale, en horaires, en moyens, en état d’esprit, et devient une matière primordiale. Aurore Bergé le confirme.
L’idéologie du genre et donc l’éducation à la sexualité se réalisent grâce à des méthodes totalitaires. Les militants sont à la fois juges et parties, des intellectuels de haut niveau, du moins par la place qu’ils occupent, sinon par leur intelligence et leur culture réelles. Des universitaires, des hommes et des femmes politiques, rompus aux méthodes d’endoctrinement des foules. Dans les facultés et les grandes écoles, ils formatent les étudiants, futurs journalistes et enseignants qui, à leur tour embrigadent et catéchisent lycéens, collégiens, élèves, et adultes consommateurs de médias. Aurore Bergé est passée par cette formation.
Et si ça ne suffit pas, ils emploient la manière forte : la diabolisation, la menace, la sanction, l’exclusion sociale.
Les militants du genre et de la sexualité exercent une emprise idéologique sous couverts de mots, der subventions, d’une école politisée. Des mots consensuels, des mots admis par tous truffent leurs discours de façon récurrente : République et Républicains, Démocratie, Liberté, Egalité, Fraternité. L’Égalité, facteur d’équilibre de la société, devient source de divisions et d’inégalités. Le mot ne désigne plus l’égalité juridique des personnes, ni l’égalité des revenus, mais l’égalité des comportements sociaux et des ethnies réduites à une question de parité statistique.
Des subventions très généreuses arrosent les associations et les personnes qui défendent l’idéologie du genre et la sexualité. L’école sert à enseigner le sexe et le genre, la perversion sexuelle dès le plus jeune âge. L’école fait de la propagande pour le dérèglement sexuel, pour ce qu’on appelait débauche, déviances, transgression, mais qui est devenu la normalité. Ce qui, hier, était considéré comme un attentat à la pudeur, comme une corruption de la jeunesse, et qui tombait sous le coup de la loi, est devenu la priorité du ministère de l’éducation. Aurore Bergé le démontre sans pudeur et avec éclat.
Construire une société d’égalité où filles et garçons, hommes et femmes se verraient proposer les mêmes chances d’épanouissement personnel et professionnel, tout le monde adhère à cet idéal. Ce ne sont pas les inégalités hommes femmes qui perdurent. C’est la différence des sexes, au grand dam, au grand regret des partisans du genre. Alors, pour eux, pour Aurore Bergé, la différence des sexes constitue une inégalité qu’il faut combattre et éradiquer. L’idéologie qui préside dans ce combat ne doit pas nous échapper.
Car une autre réalité s’impose. Dans la société de l’égalité théorisée par les militants du genre et de la sexualité, les inégalités explosent, inégalités sociales, culturelles, économiques, scolaires, judiciaires. Non seulement on ne parle pas de ces inégalités, mais on les cache et on les laisse croître.
Les relations entre les hommes et les femmes ne relèvent pas de l’ordre de l’égalité. Le problème relationnel homme-femme n’est pas celui de l’égalité, une égalité d’ailleurs factice et illusoire. Le problème relationnel homme-femme pose la question du respect et de la considération des hommes envers les femmes et des femmes envers les hommes, quels que soient le niveau d’études, la profession exercée, l’aspect physique, dans le monde du travail, dans les relations quotidiennes, dans la structure familiale.
Les tenants du genre et de la sexualité engagent la lutte pour transformer le monde en abolissant les différences entre les sexes. Il s’agit d’éduquer pour changer les mentalités, en passant outre le rôle des parents.
A l’école, le genre passe par de nombreux relais, la formation des enseignants, les nouveaux programmes, les trois séances d’éducation à la sexualité de deux heures prévues pour chaque classe de la maternelle à la terminale.
Cette perspective imprègne aussi largement les campagnes de lutte pour l’égalité, contre les discriminations, contre les stéréotypes sexistes. Comme si les Français de souche étaient sexistes et machistes et discriminaient la femme à cause de son sexe ! Comme si les inégalités étaient basées sur un seul critère, le sexe ! Belle parade pour éliminer tous les autres signes d’inégalités. D’après les principes coraniques, la femme musulmane est inférieure à l’homme, mais curieusement, Aurore Bergé et les féministes se taisent. Un gauchiste agresse une femme, le fait n’est pas rare, mais curieusement, Aurore Bergé et les féministes se taisent. Une conception idéologique et partiale de l’égalité.
Des cerveaux malades veulent formater la sexualité des enfants. Il convient d’éduquer à la SANTÉ SEXUELLE. Il est nécessaire de comprendre la sexualité en tant que POTENTIEL HUMAIN. Les termes SANTÉ et POTENTIEL HUMAIN visent à faire gober les buts cachés de cette éducation. L’escroquerie intellectuelle se met en oeuvre.
L’éducation à la sexualité se doit de dépasser sa vision biologique et reproductrice. Elle doit cesser de se focaliser sur ses aspects négatifs telles que les grossesses non prévues et les infections sexuellement transmissibles. Elle doit répondre aux besoins d’information et de compétences. Information et compétences réclamées par les enfants. Est-ce une certitude ? Education à la vie affective ou éducation au plaisir sexuel, éducation au sexe ?
A propos d’éducation à la sexualité, l’Organisation Mondiale de la Santé publie deux rapports. En 2013, Standards pour l’éducation sexuelle en Europe. En 2014, Normes d’éducation sexuelle en Europe. Il s’agit d’un abrégé de corruption de mineurs inspiré de l’idéologie du genre.
L’OMS propose un guide relatif à l’éducation sexuelle des garçons et des filles européens. Il définit les principes et les contenus de base que les Etats doivent développer dans le cadre de l’éducation affective et sexuelle des enfants européens, suivant les règles de l’idéologie du genre. Un guide de nature idéologique, qui réduit la sexualité à la satisfaction du plaisir.
De tous côtés, l’innocence des enfants est attaquée. La sexualité est déformée, présentée comme normale à tout âge. Tout est montré sans filtre.
Des plans pour l’égalité se succèdent. Le 30 Juin 2014, le plan ABCD de l’égalité a suscité la polémique et a été retiré au profit d’un « Plan d’action pour l’égalité entre les filles et les garçons ».
Le 25 Novembre 2014, Najat Vallaud-Belkacem présente un nouveau plan pour l’égalité filles-garçons. Le plan égalité de Belkacem part du principe que les différences entre garçons et filles sont des inégalités. Aurore Bergé s’inscrit dans cette même veine.
Les différences de comportement, de centres d’intérêt, de choix de métier, sont appelées stéréotypes sexués. Ce plan invite donc à remettre en cause ces différences dans l’esprit des élèves. Il invite les professeurs à nier ces différences parce qu’elles seraient totalement construites par la société, sans aucune part de la nature. C’est le postulat de l’idéologie du genre.
L’égalité garçon-fille visée est une indifférenciation sociale des garçons et des filles, une « égalité-identité ».
Cette vision de l’égalité va beaucoup plus loin qu’une égalité en dignité et en droit. Mais à l’école, la véritable égalité garçons-filles n’est-elle pas que tous et toutes aient accès aux savoirs ? N’est-ce pas l’égalité devant l’école et non l’égalité dans l’école ?
Aurore Bergé, les idéologues du genre promeuvent le culte de la non-différence. Et pourtant, des différences cognitives et cérébrales entre hommes et femmes sont confirmées par le CNRS et l’INSERM.
Les hommes ont en moyenne plus de capacité que les femmes en rotation mentale dans l’espace pour viser, lancer, juger de l’orientation des lignes, pour le raisonnement mathématique.
Les femmes ont en moyenne plus de capacité que les hommes en empathie, en capacité à ressentir les émotions de quelqu’un d’autre, à se mettre à la place d’autrui, plus de capacité que les hommes pour juger de similarités visuelles entre dessins, pour retenir la localisation de différents objets dans des scènes complexes, pour les tâches verbales, pour la motricité fine, pour le calcul mathématique, l’arithmétique. Ces différences sont liées notamment aux différences hormonales.
Frank Ramus, directeur de recherche au CNRS, né en 1972, nous dit : « Affirmer que les femmes et les hommes sont égaux en tous points et qu’il n’existe aucune différence est une stratégie risquée. On sait déjà que c’est une stratégie fondée sur du sable. Les bonnes raisons de lutter contre les discriminations, c’est l’égalité des droits, qui ne requiert pas l’égalité en tous points des individus ».
Aurore Bergé, les gauchistes initiateurs et activeurs du genre sont obnubilés, obsédés par la question de l’égalité. Ils dénoncent les inégalités entre les hommes et les femmes. Ils nient les différences entre les hommes et les femmes.
Mais d’une part, dans notre société civilisée, l’égalité entre l’homme et la femme était pratiquement réalisée. L’islamisation et la sexualisation pourraient renverser complètement ce capital de savoir-vivre. D’autre part, des différences naturelles entre l’homme et la femme sont prouvées par les chercheurs.
Les gauchistes artisans et agents du genre poursuivent un autre but : la confusion des deux genres homme et femme, l’indifférenciation sexuelle, la mêmeté entre l’homme et la femme, et à partir du même, la multiplication de tous les genres possibles, l’homosexualisation de la société.
Ces pionniers et inspirateurs de l’égalité perçoivent et examinent deux formes de discrimination, la discrimination sexiste et la discrimination ethnique.
Ils ne considèrent pas les autres formes d’inégalités et de discriminations, pourtant très présentes dans notre société particulièrement inégalitaire. Ils sont eux-mêmes des privilégiés et ne tiennent pas à partager ces privilèges, privilèges d’ordre économique, culturel, professionnel, relationnel, social. Une égalité exclusivement idéologique.
Dans le cadre de l’éducation à l’égalité, des formations sont dispensées, à destination des professeurs et personnels éducatifs. Des supports pédagogiques d’éducation sexuelle sont adressés aux enfants pour lutter contre les LGBT-phobies. On utilise l’école afin de promouvoir les minorités sexuelles. Au nom de l’égalité, on demande aux fonctionnaires de l’Education nationale de « dépréciser », c’est-à-dire neutraliser les repères sexués des enfants. Les personnes qui ne sont pas transsexuelles sont désormais catégorisées « cis-genres », comme s’il s’agissait d’une maladie.
On invite à modifier le prénom des élèves, ou à les désigner avec un pronom neutre. L’homosexualité doit être constamment mise en scène, par exemple à travers un couple de deux papas qui félicitent leur petite fille d’avoir ses règles.
La formatrice déclare : « C’est bien d’inclure, mais c’est mieux de remettre en question les normes. On critique les normes, tout type de norme ».
Une longue liste de collectifs organise ces formations : l’UNEF, Union Nationale des Etudiants de France, l’inter LGBT, l’association Contact, l’association SIS, Sida Info Service, la CGT, Confédération Générale du Travail, la CFDT, Confédération Française Démocratique du Travail, la FSU, Fédération Syndicale Unitaire, la FCPE, Fédération des Conseils de Parents d’Elèves.
Des subventions sont versées à ces associations qui cherchent à brouiller les repères des enfants. Nos impôts financent le lavage de cerveau de nos enfants… au nom de l’égalité si chère à Aurore Bergé et aux gauchistes.
Ainsi, l’école se donne comme objectif premier de lutter contre les inégalités entre les filles et les garçons. En oubliant les inégalités bien réelles garçon-fille et homme-femme existant dans la société musulmane. La priorité absolue est le genre et la lutte contre les inégalités. Pas question de renforcer le français et les mathématiques. Les fondamentaux scolaires n’ont plus aucune importance face à l’ampleur des inégalités entre les sexes.
Les études de genre et la lutte contre les inégalités visent exactement ce qu’impose la clique pédagogiste : « arracher l’élève à tous les déterminismes, social, familial, intellectuel, ethnique, pour après faire un choix ».
Des élèves sans repères. Des élèves perdus au milieu de nulle part.
Des élèves brouillés avec leur corps dont on leur dit qu’il n’est pas toujours celui qu’ils croient.
Des élèves sans racines, aptes à être formatés par la propagande gauchiste.
Des consommateurs avertis-pervertis à la place de citoyens dignes et responsables.
Des malheureux qui traîneront leur mal-être de Auchan à Carrefour, grands clients de cannabis ou de psychotropes qui feront le bonheur de Big Pharma.
L’égalité vue par Aurore Bergé est une égalité fictive, essentialisée, qui mène à la guerre de tous contre tous. Une hypocrisie, une fumisterie, bien à l’image d’une personne arriviste, carriériste, opportuniste, intrigante et présomptueuse. Elle serait capable de soutenir que 2 = 2 = 5 pour arriver, pour « réussir ».
Jean Saunier