Alors que les auteurs des sabotages des lignes à grande vitesse de vendredi doivent encore être formellement identifiés, la menace d’actions d’activistes écologistes pèse également sur les aéroports français en plein Jeux olympiques, selon une note de renseignement consultée par Le Figaro, dont les informations ont été confirmées au Parisien ce samedi.
Publiée vendredi, cette note des services de renseignement de la gendarmerie des transports aériens fait état de « l’imminence d’une action » de la part de « groupes écologistes radicaux ». Selon la Direction du renseignement de la préfecture de police de Paris, des militants du groupe Extinction Rebellion ont planifié des actions sur des sites des Aéroports de Paris, potentiellement dès ce samedi matin. Parmi les aéroports visés pourrait notamment figurer celui du Bourget, où se situe le Village des Médias des Jeux olympiques.
Des « exactions » sont aussi craintes sur les sites d’aéroports frontaliers, comme à Lille, Strasbourg ou encore Bâle Mulhouse, déjà touché par une alerte à la bombe vendredi, en plein chaos sur les lignes TGV du pays.
Des aéroports européens déjà visés
Parmi les groupes épinglés, le mouvement « Just Stop Oil », qui milite contre l’usage d’énergies fossiles, qui cible des aéroports internationaux avec des actions à « forte visibilité ». Mercredi, les aéroports d’Heathrow, à Londres, d’Helsinki, de Barcelone, du Zurich, de Genève et de Francfort ont déjà été touchés par des actions de militants pour le climat, perturbant parfois le trafic aérien.
Certains militants allemands ont d’ailleurs été arrêtés par la police allemande alors qu’ils tentaient de rejoindre la France, afin de mener une action à l’ouverture des Jeux olympiques de Paris. Au sein du groupe figurait notamment Raul Joseph Semmler, un cadre du mouvement écologiste radical outre-Rhin, âgé de 40 ans et considéré comme « violent » par les forces de l’ordre française et allemande.
Ce samedi, quatorze membres du mouvement Extinction Rébellion, âgés de 24 à 36 ans et soupçonnés de planifier des « actions de sabotage », ont été interpellés sur l’île de la Cité et à Châtelet à Paris. Une action de désobéissance civile, nommée « Jeux interdits », était organisée à l’appel du groupe, qui entendait contester « les saccages sociaux et environnementaux de Paris 2024 ». Selon nos informations, une cinquantaine de militants étaient présents.
Sur X, le mouvement a annoncé l’annulation de son action en raison de la « répression qui s’est abattue sur les militants avant même le début de celle-ci ». Vendredi, neuf activistes, dont trois fichés S, avaient déjà été interpellés dans le bois de Vincennes. Ils étaient soupçonnés d’avoir planifié une action contre l’épreuve cycliste du contre-la-montre olympique.
La Rédaction