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La France d'hier et d'aujourd'hui - La fin des beaux dimanches

Ce matin, le temps était plutôt maussade. C'est plutôt normal en cette période d'automne, et particulièrement en ce début du mois de novembre où la morosité du temps vient s'ajouter à celle de notre société en perdition.

Bon dimanche

Et pourtant, cette journée de dimanche est bien banale pour la plupart des Français. Un dimanche en famille pour les uns, ou un dimanche dans la solitude pour tant d'autres. Dans les villes, certains vont au cinéma, quelquefois au théâtre ou dans des lieux de loisirs ou de culture. À la campagne, on reste souvent chez soi à regarder un film devant son poste de télévision. Parfois, on reçoit des amis. Puis vers 17 heures, la nuit tombe, et déjà on se prépare à affronter une nouvelle semaine avec ses obligations et ses occupations journalières. Demain lundi, les uns partiront au travail tandis que d'autres resteront au foyer. Ces derniers peuvent être des personnes retraitées ou des gens sans emploi qui contemplent les heures s'égrener. De ;leur côté, les jeunes reprendront l'école, le collège ou le lycée.

Puis, il y aussi ceux ou celles qui souffrent sur un lit d'hôpital avec un horizon plus qu'incertain.

Enfin, il existe également des êtres humains qui vivent une souffrance matérielle ou psychique et trop souvent les deux à la fois : précarité et déprime. Pour eux et elles, le dimanche ne représente rien, sauf des moments de tourment comme tous les autres jours.

Pourtant, dans une logique d'esprit, le dimanche devrait être un jour de joie et d'amour. Ce n'est plus souvent le cas à l'heure actuelle. Il fut un temps où cette journée était synonyme de repos, de partage et de retrouvailles après une longue et dure semaine de labeur. Et si la tradition ancestrale ainsi que les législations ont conservé le caractère de repos à cette journée souvent considérée comme un symbole de lumière et de soleil, les notions de fraternisation et d'entente ont disparu peu à peu avec l'évolution de la société. Tout d'abord, l'individualisme a supprimé la plupart des petits bonheurs qui fleurissaient là ou ailleurs et en particulier les plaisirs de chaque dimanche que chacun pouvait apprécier à sa manière. Ensuite, ce fut l'éclatement des ménages qui a donné un coup fatal aux joies dominicales qui unissaient les familles.

Les dimanches d'antan ont disparu. Les matchs de foot amicaux sur le stade du village, les activités ludiques à la maison des jeunes, les réunions au bistrot du coin, les films de l'après-midi au cinéma de quartier ne sont désormais qu'un lointain souvenir.

En 2022, le dimanche n'est plus qu'un jour bien ordinaire de la semaine. Dans la plupart des communes de notre Pays, cette journée est « morte », contrairement à une époque passée où les habitants animaient la vie dominicale de la cité.

Il suffit d'ailleurs de faire un tour de France pour évaluer la situation. Et chacun pourra constater aussi que depuis l'épidémie du Covid, les loisirs ont largement reculé ce qui a fortement impacté les activités et le bel entrain des dimanches de notre jeunesse.

Non, les joyeuses ambiances dominicales ne sont plus. La vie d'aujourd'hui n'a plus guère de sens.et les individus vivent une existence qui s'éloigne peu à peu de l'humain. Demain, la race humaine rejoindra celle des animaux, sauf que ces derniers ont conservé et conserveront toujours le sens de la fidélité et de la reconnaissance, ce qui représente une preuve d'amour indéfectible. C'est certainement l'une des rares félicités qui sont encore présentes dans notre société délabrée.

Pierre-Alain Reynaud

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