La triathlète belge Claire Michel a été hospitalisée après avoir été infectée par la bactérie e.coli. Sa participation au triathlon individuel, mercredi, avec un passage dans la Seine, pourrait en être la cause. L'équipe belge a donc déclaré forfait pour l'épreuve du relais mixte.
L'équipe belge de relais de triathlon doit déclarer forfait pour le triathlon mixte qui aura lieu lundi matin. L'un de ses quatre éléments, Claire Michel, est malade depuis quatre jours et se trouve à l'hôpital. Elle a été infectée par la bactérie e.coli, selon les médias belges. Cette bactérie, qui peut provoquer des problèmes d'estomac et d'intestins, pourrait être causée par sa baignade dans la Seine, mercredi, à l'occasion de la course individuelle femmes, remportée par Cassandre Beaugrand.
« Le COIB et Belgian Triathlon espèrent que les leçons seront tirées pour les prochaines compétitions de triathlon. Nous pensons ici à la garantie des jours d'entraînement, des jours de compétition et du format des compétitions qui doit être clarifié à l'avance et faire en sorte qu'il n'y ait pas d'incertitude pour les athlètes, l'entourage et les supporters », écrit le Comité olympique et interfédéral belge dans un communiqué.
Pour rappel, deux reconnaissances de la partie natation avaient été annulées (dimanche et lundi et également celles du relais mixte) et la course des hommes décalée après que des relevés de l'eau de la Seine l'ont jugée impropre à la baignade. Les épreuves s'étaient finalement bien déroulées après que le taux de bactérie e.coli dans la Seine avait diminué de moitié en 24 heures.
« On saura si je suis malade ou pas »
Ce qui n'avait pas empêché l'athlète Jolien Vermeylen de douter de la qualité de l'eau après le triathlon individuel. « J'ai bu beaucoup d'eau, donc on saura demain si je suis malade ou pas. Ça n'a pas le goût de Coca-Cola ou de Sprite, évidemment. En nageant sous le pont, j'ai senti et vu des choses auxquelles on ne devrait pas trop penser », avait-elle confié au média belge VTM.
Du côté du clan français, aucun problème n'est à signaler. « Ca va remettre un peu de tension sur le sujet, avance le DTN Benjamin Maze. Mais aucun Français n'a été malade après les courses. Sur toutes les compétitions il y a parfois des athlètes qui sont malades après la course. Après ce qui est important de voir ce sont les raisons et le volume d'athlètes concernés. Il va avoir un travail qui va être fait par la commission médicale de la Fédération internationale pour pouvoir appréhender l'origine du problème et éviter que ça puisse se produire de nouveau. »
Les triathlètes insistent d'ailleurs régulièrement sur le fait que leur pratique se déroule souvent dans des endroits compliqués concernant la qualité de l'eau. L'année dernière, l'épreuve World Triathlon Championship Series (WTCS) de Sunderland avait connu une cinquantaine de cas sur le week-end mais en comptant les épreuves amateurs et professionnels. En 2014, à Stockholm quelques pointures étaient aussi tombées malades.
« On a toujours eu des trucs dégueulasses et Paris ce n'est pas plus dégueulasse qu'ailleurs, lance Maze, que le sujet commence à irriter. Il y a une exigence plus importante qu'il y a quelques années. Personne ne veut qu'il y ait des malades. Avant, c'était peut-être moins pressurisant. »
Rémi Laxague