Le 25 juin 1947, Paris étouffe sous la canicule. Mais au pied de l’Arc de Triomphe, l’homme aux mains d’argile, Marcel Cerdan, lance la 34ème édition du Tour de France, vêtu d'une veste Teddy chic, entouré des forçats de la route. C'est la boucle de la convalescence, une France marquée par la guerre trouve le soulagement dans cette compétition.
Le contexte d'après-guerre ajoute à la difficulté d'organiser le Tour. Le pays est encore en proie aux pénuries alimentaires. Malgré tout, le gouvernement décide de redonner de la joie à la population et de relancer l'épreuve sportive. Le journal L'Équipe, émanation de la Libération, prend en charge l'organisation de l'événement. Après sept éditions annulées, le Tour est de retour.
Jean Robic, surnommé le "casse-cou breton", remporte cette première édition après la guerre. Petit et grincheux, il incarne la France d'après-guerre et devient un champion populaire. À l'aube de cette nouvelle ère, Robic symbolise l'espoir et l'horizon d'un avenir meilleur pour tous.
ÉTAPES REMARQUABLES :
Étape 4 : Paris - Rouen (137 km)
Lors de la quatrième étape reliant Paris à Rouen, Robic a montré sa détermination et sa combativité en remportant cette étape. Sa ténacité sur les routes vallonnées de Normandie lui a permis de franchir la ligne d'arrivée en tête.
Étape 9 : Dax - Lourdes (262 km)
L'étape longue et éprouvante reliant Dax à Lourdes a été un véritable défi pour les cyclistes. Robic a su tirer profit de son mental fort et de ses compétences techniques pour arriver en tête dans cette étape éprouvante.
La Rédaction
En 1980, Jean Robic, ce cycliste gringalet, laisse derrière lui un souvenir impérissable de cette France en pleine réconciliation, prête à relever tous les défis.