C’est pourquoi les parlementaires du Nouveau Front populaire et du camp présidentiel ont, lors des négociations entre groupes, surtout cherché à éviter que les élus d’extrême droite n’aient accès aux conseils d’administration.
Mais le règlement impose de partager les quinze places des organismes extraparlementaires au prorata de la taille des différents groupes politiques, avec un candidat à chaque fois. Alors que le RN n’avait le droit qu’à deux noms en 2022, ils peuvent désormais revendiquer l’accès à trois structures en 2024.
Pour attribuer les places, un accord global est trouvé entre les représentants de chaque parti.
La présidente de la commission, en l’occurrence la députée PS de Seine-Saint-Denis Fatiha Keloua Hachi, en rend alors compte et valide une distribution avec l’aide des administrateurs du Palais-Bourbon.
« Elle a fait au mieux en fonction des rapports de force dont elle disposait », explique Pierrick Courbon.
« Moi, ça me fait chier de leur donner ce genre d’accès, mais on n’avait pas le choix, c’est le plus gros groupe d’opposition, et on a surtout voulu éviter qu’ils aient Radio France et France Télévisions », expose aussi le vice-président de la commission, le député apparenté Ensemble pour la République de Moselle Belkhir Belhaddad.
La Rédaction