Un État totalitaire s’insinue dans la « vie affective, relationnelle et sexuelle » de nos enfants.
Ariane Bilheran, normalienne, psychologue clinicienne, docteur en psychopathologie explique :
« Si l’enfant n’est pas la propriété des parents, il n’est surtout pas, car c’est pire, la propriété de l’État, dont il devrait subir les idéologies… L’enfant n’est la propriété de personne, en revanche il doit être mis sous protection par tous, famille comme État. La prévention des risques et la protection des mineurs n’a rien à voir avec une « éducation sexuelle » de l’enfant ou son exposition à la sexualité de l’adulte.
Il faut faire de la prévention pour que l’enfant ait les ressources de signaler tout type de transgression sur son corps, pour que les adolescents puissent être mis en garde contre les grossesses précoces et les maladies sexuellement transmissibles. Il faut aussi rappeler que la sexualité n’est pas à banaliser, qu’elle engage l’intime de l’être, et que c’est la raison pour laquelle elle est sacrée en tant que voie de libération spirituelle…
La première des préventions est bel et bien de ne pas avoir de sexualité avec de nombreux partenaires pour lesquels on ne ressentirait que du plaisir sexuel…
Face à l’horizon imminent des « cours d’éducation sexuelle » obligatoires en France, il faut tout de même rappeler combien ces « droits sexuels » contredisent les « droits humains », à savoir, l’article 26.3 de la « Déclaration universelle des droits de l’Homme » : « Les parents ont le droit de choisir, par priorité, le genre d’éducation à donner à leurs enfants ».
Le texte intitulé « Déclaration internationale des droits sexuels », semble idéologiquement très tourné vers les idéologies de genre (73 occurrences, et de transgenre (3 occurrences), plutôt que sur la protection des mineurs (0 occurrence) ou la lutte contre la pédophilie (0 occurrence)… Il n’est jamais fait mention clairement d’inceste ou de pédocriminalité. La protection contre la pédophilie n’est jamais abordée de façon centrale… Le mot « jouir » est répété 27 fois.
L’objet du texte est « Permettre à tous (enfants compris) de jouir de leur santé et de leurs droits sexuels ».
L’IPPF (le planning familial international) reconnaît « les droits sexuels » « comme une composante des droits humains »… pour une autorisation à revendiquer la jouissance pour tous.
L’IPPF affirme que les droits sexuels sont des droits humains, selon ce raisonnement :
Les droits de tous (adultes comme enfants) sont des droits humains. X est Y
Les droits sexuels sont des droits humains. Z est Y
Les droits sexuels sont les droits de tous. Donc Z est X
Prenons le raisonnement en substituant les termes de l’équation, pour mieux voir la falsification qu’il contient :
Une pomme est un fruit. X est Y
Une banane est un fruit. Z est Y
Donc une banane est une pomme. Donc Z est X
Le maniement manipulateur du discours consiste à créer de faux syllogismes, donc des sophismes, à l’insu des auditeurs ou lecteurs.
L’intégralité de cette « déclaration des droits sexuels » est fondée sur un sophisme, c’est-à-dire un raisonnement faux… Si c’est intentionnel, c’est inquiétant en matière de perversion, de la part de l’OMS, de l’ONU et des dirigeants français qui acceptent une politique de « prévention » fondée sur un sophisme. Lequel sophisme a pour conséquence d’entraîner un pervertissement des mœurs de la société, et d’encourager à la libre pratique des pédophiles.
À la lecture précise de ce texte, il apparaît clairement que le trafic humain et la pédophilie… ne seront plus illégaux ou criminalisés si un enfant « consent » à s’unir à toute personne et ce, peu importent l’âge et l’orientation sexuelle (pédophile, transgenre…) de cette dernière.
Il apparaît également que la diffusion d’information à caractère sexuel à destination des mineurs, et d’information à caractère pédopornographique ne feront plus l’objet d’aucune limitation légale ou de censure. Il apparaît clairement que les pédo-criminels ne pourront plus être inquiétés pour leur « orientation sexuelle ».
L’obstruction des parents ne pourra plus faire obstacle à cette union puisque l’enfant aura la « capacité évolutive » de prendre seul des décisions concernant sa vie, de participer aux « programmes éducatifs » en matière de « sexualité ».
Les parents ne pourront pas non plus fournir d’objection à l’avortement, à la prise de moyens contraceptifs, voire à l’opération « transgenre » de l’enfant, à son mariage ou tout autre type d’union avec quiconque (y compris inceste), au fait que l’enfant puisse avoir lui-même des enfants etc., puisque ce sera un droit sans restriction ni discrimination afin de respecter les « capacités évolutives de l’enfant » qui ne sont jamais définies.
Les États seront eux-mêmes sommés de promouvoir ces « droits sexuels », en débloquant des budgets, en modifiant les lois, en développant tout type de supports et de formations, et de se mettre en travers des parents, des professionnels de santé, de tous les opposants à cette banalisation de la pédophilie dans toutes les structures éducatives.
Les « éducateurs à la sexualité » pourront être le tout-venant, des « associations », des « parents référents » et toute personne intervenant dans des structures accueillant des enfants…
Le document « Standards pour l’éducation sexuelle en Europe » donne la ligne de conduite idéologique pour la planification du « Plan Santé Sexuelle 2017-2030 « de la « Stratégie nationale de santé sexuelle » du ministère de la Santé en France.
Toute la pseudo-théorie « scientifique » de ces « standards » émane de sexologie adulte faisant des projections sur une hypothétique « sexualité infantile », et de l’idéologie pédo-criminelle de Kinsey, tant sur le plan des contenus que des références bibliographiques.
Ils prônent la confusion entre le sexuel de l’enfant et la sexualité de l’adulte. Or, l’enfant n’est pas un être sexualisé en miniature. L’enfant est un être traversé par des pulsions, qui sont de l’ordre du sexuel infantile qui n’a rien à voir avec la sexualité de l’adulte. Il n’y a pas une espèce de continuité, échelle de degré etc, contrairement à ce que tous ces « droits sexuels » et cette « éducation sexuelle » veulent nous faire croire…
Ces standards prônent une « éducation à la sexualité », selon ce faux postulat de l’enfant mini-adulte sexualisé, sur la base d’un déni du concept juridique de « mineur sexuel », notion d’ailleurs jamais citée par les textes internationaux, pas plus que « pédophile », « pédophilie » ou « pédocriminalité », ou « traumatisme sexuel ».
L’enfant est considéré au contraire comme « personne à part entière ». Nulle part la protection particulière concernant sa vulnérabilité liée à son statut de mineur sexuel n’est mentionnée, ni le fait qu’il n’ait pas de consentement, ou encore qu’il soit très manipulable.
Cette éducation sexuelle est « interactive », « multidisciplinaire », obligatoire, « participative », « continue, multisectorielle et contextuelle »… et se présente comme « scientifique et objective ».
Ce document s’appuie sur SIECUS partie « Curricula et documentation pédagogique », organisme créé par l’Institut Kinsey en 1968 pour promouvoir l’idéologie de Kinsey sur la sexualité et son éducation. Des idéologues pédophiles s’implantent donc publiquement dans la psychologie de l’enfant.
Enfin, ces standards évoquent une notion très étrange, la notion de « citoyenneté sexuelle ». C’est une injonction paradoxale… La citoyenneté relève du champ public et politique. Elle s’acquiert quand on a la maturité à l’âge adulte, et pas quand on est enfant. L’enfant n’est pas citoyen. Et le sexuel relève de l’intime. Et c’est bien parce que l’on se construit un intime, une capacité de penser dans l’intime que l’on peut développer une conscience politique. Donc « citoyen sexuel » est une expression absurde.
Le totalitarisme vise à empêcher que se construise un intime à la racine, c’est-à-dire une conscience politique qui puisse lui résister…
Il n’y a pas de développement sexuel de l’enfant, car il existe une différence de nature, et non de degré entre le statut de l’enfant et le statut d’adulte. C’est bien ce qui caractérise la notion de « mineur sexuel », quelque chose qui est de l’ordre pénal. Il y a en revanche un développement biologique, affectif, cognitif, psychique etc. À l’adolescence, avec l’émergence de la puberté, les adultes doivent aider au contraire à réprimer le pulsionnel, et non l’autoriser tout azimut.
Dans ces textes, il existe une confusion perverse entre la prévention – protection des enfants et l’exposition des enfants. Sous le faux prétexte de les protéger, on les expose et on les transgresse…
La pédophilie a complètement été évacuée de ces textes puisqu’elle n’est jamais citée et que l’enfant est supposé « consentant ». Enfin, il peut dire si ça lui plaît, si ça ne lui plaît pas… Donc en gros, si l’enfant ne dit rien et si c’est sans violence physique apparente, il peut avoir une sexualité avec un adulte.
Avec cette « éducation sexuelle », l’enfant acquiert des « compétences sexuelles » par différents outils imposés de propagande.
Ces standards sont une double atteinte à l’humanité. Atteinte à l’innocence des enfants, à leur besoin d’éducation (à entendre comme apprentissage de la discipline et refoulement des pulsions), à leur développement psychique, à leurs émotions et à leur imaginaire (donc à leur sécurité intérieure).
Atteinte à la sexualité humaine, entendue dans une conception vulgaire et marchande, réduite à un plaisir autocentré, instrumentalisant soi-même comme l’autre, sans don ni partage. Or, la sexualité humaine est bien le lieu de rencontre avec l’altérité (« secare » signifie « séparer », et la sexualité est l’endroit où ce qui avait été séparé se rejoint, non pas dans une conception psychotique de « bouchage de trous », mais dans l’amour, provoquant l’éventuel et rare accès au sentiment du sublime…
L’idéologie des « droits sexuels » et de « l’éducation sexuelle » est appliquée consciencieusement par les autorités françaises à l’insu des parents et des professionnels de santé de l’enfance et de l’adolescence, dans un total déni de démocratie, dans toutes les structures éducatives accueillant des enfants…
Il s’agit d’une infiltration idéologique majeure de la pédophilie, dans les textes internationaux s’imposant aux pays, qui instrumentalise de façon perverse les droits des homosexuels, les droits des femmes et les droits à la santé, pour d’autres intentions beaucoup moins louables.
Dans la civilisation, le plus fort a des devoirs, le plus faible des droits.
Dans le totalitarisme (le système paranoïaque), le plus fort a des droits, le plus faible le devoir de plier sous le plus fort, sous le joug d’une loi devenue inique, injuste et sadique.
Dans le projet totalitaire (paranoïaque : le contrôle absolu), la perversion est toujours une auxiliaire. Elle instrumentalise le projet paranoïaque pour jouir « toujours plus », et est instrumentalisée en retour par la paranoïa pour asservir davantage les masses…
L’initiation sexuelle de l’adolescent ne nous regarde pas et doit rester de l’ordre du mystère…
Quant aux enfants, ils doivent absolument être tenus à l’écart de la sexualité, pour préserver leur innocence, et ne pas les corrompre. Les termes sont pourtant clairs ! « Détourner » les mineurs de quoi ? De la sublimation des pulsions archaïques et primaires, seule garante de la civilisation.
Par définition l’enfant n’est pas en maturité sexuelle, donc il n’y a rien à lui dire de la sexualité qui pourrait faire effraction traumatique. Avec les « droits sexuels », il ne s’agit ni de droits, ni de protection, mais de la jouissance perverse de ceux qui ont les moyens de se l’offrir sur le dos des plus vulnérables (les enfants)… » Fin de citation
L’idéologie du genre, l’éducation à la sexualité, le transgenrisme, sont des idéologies mondialistes devenues idéologies d’État. Elles se réalisent grâce à des méthodes totalitaires. Les instigateurs, les agents, les meneurs, sont à la fois juges et parties.
Les militants sont des intellectuels de haut niveau, du moins par la place qu’ils occupent : des universitaires, des politiques, rompus aux méthodes d’endoctrinement des foules.
Ils formatent les étudiants, futurs journalistes et enseignants, qui, à leur tour, embrigadent et catéchisent lycéens, collégiens, élèves et adultes consommateurs de médias.
Et si ça ne suffit pas, ils emploient la manière forte : la diabolisation, la menace, l’exclusion sociale, les accusations de complotisme.
Des subventions très généreuses arrosent les associations et les personnages qui défendent cette idéologie dominante. L’école sert à enseigner le sexe et le genre, la perversion sexuelle dès le plus jeune âge.
Sous couvert de liberté individuelle, d’émancipation et d’égalité, l’idéologie du genre et l’éducation à la sexualité constituent une mainmise idéologique des pouvoirs publics, un empiétement des pouvoirs publics sur l’intimité, pour rééduquer les comportements, pour faciliter et accompagner un changement de société, pour transformer la société, au service de politiques particulières.
Et finalement, déshumaniser l’être humain, détruire l’humanité, anéantir l’ordre naturel. Selon une vision catholique, l’homme, création de Dieu, doit disparaître.
Les Français doivent accepter un bouleversement métaphysique de l’être, un renversement des relations humaines, sexuelles, parentales, familiales, sans rien savoir en profondeur des textes en vigueur, sans rien savoir en perspective du sens de l’idéologie, sans rien savoir en intelligence des objectifs et des motivations des militants, sans rien savoir des enjeux en place. Et on fait tout pour qu’ils ne sachent et ne comprennent rien.
Dans ses programmes, l’Éducation nationale multiplie les sujets actuels et idéologiques, relatifs au sexe, à la santé, au climat, à l’écologie, aux guerres en cours, toujours à sens unique, et dans le but évident d’endoctriner les enfants et adolescents aux différentes doctrines du mondialisme.
Ce faisant, et dans le même esprit déconstructeur, l’Éducation nationale freine l’apprentissage de la langue française, réduit les connaissances littéraires, historiques, philosophiques, et religieuses qui permettent de comprendre le présent. Il ne faut surtout pas que les Français pénètrent à l’intérieur des faits et découvrent la réalité en profondeur.
Jean Saunier