Les corps retrouvés dans ce complexe nazi secret de la Seconde Guerre mondiale étaient dépourvus de mains et de pieds, rendant la découverte encore plus mystérieuse.
ALLEMAGNE - Une découverte hasardeuse mais particulièrement macabre. C’est au nord-est de la Pologne qu’une équipe de chercheurs germano-polonais a fait une découverte terrifiante, fin avril, sous la maison occupée par le haut lieutenant nazi Hermann Göring au sein du « Wolfsschanze ». Le plus important quartier général du IIIe Reich durant la Seconde Guerre mondiale.
Comme le raconte Der Spiegel, cinq squelettes humains ont été retrouvés dans les ruines de la maison de ce dirigeant nazi, proche d’Adolf Hitler, lors de fouilles réalisées par des historiens amateurs et des archéologues.
Haut lieutenant nazi, Hermann Goering avait été jugé lors du procès de Nuremberg entre 1945 et 1946, avant de se donner la mort en prison, avant sa mise à mort pour crimes contre l’humanité.
Parmi les corps retrouvés, trois appartenaient à des adultes et un à un adolescent. Le dernier corps retrouvé est celui d’un nouveau-né, selon les données récoltées lors des expertises médico-légales. Un détail plus singulier a attiré l’attention des chercheurs lors de cette macabre trouvaille : les cinq corps étaient dépourvus de mains et de pieds.
Des cadavres dans le placard
La découverte de ces corps est d’autant plus surprenante que l’équipe de chercheurs, menée par Oktavian Bartoszewski, rédacteur en chef du magazine Relikte der Geschichte (« Reliques de l’histoire », en français) était persuadée que cette demeure située proche du village de Kętrzyn avait déjà été explorée de fond en comble.
C’est en découvrant des restes d’un vieux plancher en bois que la curiosité les a poussés à explorer davantage le lieu. Il n’aura alors fallu creuser que 10 cm sous la surface pour tomber nez à nez avec un crâne humain. Une découverte suffisante pour permettre l’intervention de la police, l’ouverture d’une enquête et l’exhumation des cinq corps.
« Ils étaient tous allongés les uns à côté des autres, dans la même direction », explique le rédacteur en chef, qui ajoute que les dépouilles étaient dépourvues de vêtements et autres effets personnels. De quoi rendre encore plus difficile l’identification des corps.
Mystère entier
À ce stade, il est encore trop tôt pour déterminer si ces restes humains ont été placés ici durant la période où le Wolfsschanze (« Retranchement du Loup », en français) servait de Q.G, ou si les corps y ont été placés après la fin de la guerre par exemple.
Toutefois, la découverte du premier crâne, à proximité de conduites d’eau, laisse penser que « ceux qui ont posé les tuyaux auraient dû, sinon, découvrir les restes humains », souligne Oktavian Bartoszewski auprès du journal allemand.
Hermann Göring, l’un des plus hauts responsables du IIIe Reich, a été jugé au procès de Nuremberg, quelques semaines après la fin de la Seconde Guerre mondiale. Condamné à mort pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité notamment, le créateur de la Gestapo s’était finalement suicidé en prison en 1946, à l’aide d’une capsule de cyanure.
Quant à sa demeure, située à l’est de cet immense quartier général perdu au milieu des bois, elle avait été brûlée et détruite en même temps que le reste du complexe par les Allemands au début de l’année 1945. Le site est aujourd’hui conservé comme un lieu de mémoire qu’il est d’ailleurs possible de visiter.
Maxime Birken