Lors d'une conférence de presse organisée ce mardi, le procureur de la République d'Aix-en-Provence a donné de nouveaux éléments concernant la mort du petit Emile et les ossements retrouvés.
Ce mardi 2 avril, le procureur de la République d'Aix-en-Provence, Jean-Luc Blachon tenait une conférence de presse pour donner des détails sur les avancées de l'enquête et les indices découverts lors de ces 72 dernières heures, depuis la découverte des ossements du petit Emile.
Certains vêtements du petit Emile retrouvés
"À environ 150 mètres du lieu de la découverte du crâne, ont été découverts hier (lundi), en contrebas du chemin, certains vêtements que portaient Emile le jour de sa disparition : un t-shirt, ses chaussures, et une culotte. Aucun autre effet, aucun autre ossement n'a été retrouvé. Les vêtements ont été acheminés à l'IRCGN pour analyses. Nous ne disposons pas des résultats partiels des analyses" a indiqué le procureur de la République.
"Des petites fissures et fractures post-mortem" sur le crâne
"Les premières analyses du crâne ont permis de révéler des petites fissures et petites fractures post-mortem. Aucun traumatisme ante mortem n'a été observé. Le crâne présente des traces de morsures probablement causées par des animaux. Une maxillaire est absente. L'aspect des os et des dépôts permettent d'affirmer qu'ils n'ont pas été enfouis, mais exposés longtemps aux intempéries. Les analyses se poursuivent pour déterminer si ils ont pu rencontrer des biotopes différents. Ses seuls os ne permettent pas de dire quelle est la cause de la mort d'Emile Soleil" poursuit Jean-Luc Blachon.
"L'enquête va se poursuivre avec la même intensité. Les fouilles ne sont pas terminées. Elles se poursuivront probablement demain. Entre la chute de l'enfant, l'homicide involontaire et le meurtre, on ne peut toujours pas privilégier une hypothèse. Je ne sais que ce n'est pas satisfaisant" conclut-il. Les ossements, eux, ont été découverts le 30 mars 2024 entre 12 heures et 14 heures sur un chemin qu'une promeneuse se souvient d'avoir emprunté un mois avant. Elle a pu indiquer précisément son emplacement aux enquêteurs : le crâne était posé sur le sol. "Il s'agit en été d'une zone très végétalisée" indique le procureur de la République. Un lieu qui peut être rejoint en 25 minutes de marche environ depuis le bas du village.
Des recherches "longues et complexes"
Depuis lundi, la Gendarmerie assure que "les meilleurs experts" travaillent sur les investigations. Anthropologues, dronistes, analystes 3D... Tous les moyens sont mis en place pour tenter de faire avancer l'enquête. Lundi, une centaine d'enquêteurs et des chiens de recherche étaient déjà mobilisés dans le Haut-Vernet pour faire la vérité sur la découverte des ossements du petit Emile. La météo peu favorable de ces derniers jours complique largement la tâche des experts, notamment lorsqu'il est nécessaire d'utiliser des drones précise la porte-parole de la Gendarmerie, Marie-Laure Pezant : "On privilégiera une fenêtre météo plus favorable, mais ça n'empêchera pas d'aller sur le terrain" précise-t-elle.
Le colonel Pierre-Yves Bardy, lui, n'a pas pu donner plus de détails concernant la durée des recherches face à la presse, ce lundi 1er avril. "Elles dureront le temps qu'elles seront nécessaires. Il n'y a pas de limite de temps sur les investigations. Tant que les enquêteurs auront besoin de travailler dans un environnement sécurisé, la zone sera interdite". Ce lundi sur BFMTV, l'ancien directeur de l'institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN) François Daoust indiquait que le fait de n'avoir retrouvé que le crâne d'Emile allait engendrer "des recherches beaucoup plus longues et complexes".
La Rédaction