Un jeune adolescent de 12 ans scolarisé en 6e et originaire du Doubs, sera entendu, ce mercredi 21 août, par un juge des enfants pour « apologie du terrorisme » et « provocation directe à un acte terroriste ». Eu égard à son très jeune âge et selon le Code pénal, il est présumé « ne pas être capable de discernement » et ne peut être jugé devant un tribunal pour sa responsabilité pénale mais encourt des sanctions éducatives qui pourraient être prononcées par le juge des enfants.
Cela faisait deux ans que l’adolescent de 12 ans visionnait sur Internet et partageait en secret des films de propagande de l’État islamique ainsi que des scènes de massacre et d’exécution sur les réseaux sociaux (Le Progrès). Le procureur de Montbéliard, Paul-Édouard Lallois, « sidéré », témoigne : « J’ai rarement vu au cours de ma carrière des vidéos aussi abjectes. »
Interrogé par les enquêteurs, l’adolescent qui « partageait des vidéos de tueries de djihadistes et disait fabriquer des explosifs » a déclaré n’avoir jamais eu l’intention de passer à l’acte. Décrit comme un garçon « discret » et « renfermé », il suscite l'étonnement : personne, y compris ses parents, semble t-il, « ne se doutait de sa fascination pour l’islamisme radical ».
C’est la DGSI (Direction générale de la sécurité intérieure) qui repère les activités de son compte YouTube, au début du mois de juin dernier, via l’adresse IP de son ordinateur. Les agents se rendent alors à Sochaux, où il réside avec sa mère et son beau-père. L’appartement est perquisitionné, le matériel informatique est également saisi. Les parents du jeune homme, « choqués », affirment n'avoir rien soupçonné et sont rapidement mis hors de cause. L'adolescent consultait son ordinateur en cachette, isolé dans sa chambre.
La Rédaction