CHRISTINE KELLY : “Les choses évoluent négativement”: La journaliste en colère… contre les chaînes d’info !

Christine Kelly a réagi au dernier rapport de l'Arcom, l'organisation qui surveille l'audiovisuel et le numérique en France. "Les choses évoluent négativement", estime la présentatrice de CNews dans Le Parisien ce mardi 19 juillet.

CHRISGTINE KELLY

La France "black-blanc-beur" a encore du chemin à parcourir. Plus de deux décennies après la victoire des Bleus en 1998 qui avait fait naître l'expression, les personnes "non blanches" sont peu représentées sur le petit écran. Selon un rapport de l'Autorité publique française de régulation de la communication audiovisuelle et numérique - fusion du CSA et d'Hadopi en janvier 2022, elles représentent seulement 14 % des intervenants à la télévision. Un chiffre en berne.

l s'élevait à 16 % en 2020, souligne Le Parisien ce mardi 19 juillet. Sur les chaînes d'informations en continu, la situation est encore plus criante. 10 % du temps d'antenne présente des personnes "vues comme non blanches" constate l'étude annuelle. Une évolution fustigée par Christine Kelly : "Je trouve que les choses évoluent négativement." La présentatrice de CNews n'est pas la seule à le penser. "La télévision ne représente toujours pas la réalité de la société française. Elle en reste un miroir déformant", insiste Carole Bienaimé Besse, en charge du baromètre de la diversité à l'Arcom.

L'audiovisuel se tourne vers les écoles de journalisme

BFMTV le reconnaît : il reste des progrès à faire, car "la situation n’est pas satisfaisante". Mais pour réduire l'écart et améliorer ses statistiques, encore faut-il un vivier. Certains médias comme TF1 mise sur un rapprochement avec les écoles de journalisme. Elles aussi tentent de diversifier leur recrutement. "C’est toute la société française qui doit s’ouvrir à toutes les représentations", assure le groupe. Carole Bienaimé Besse plussoie : "Quand on aura plus de diversité dans les rédactions, on aura moins de biais dans le traitement de l’information à l’antenne".

Toutefois, l'opération reste délicate. La loi française dispose en effet, sous peine d'être coupable de discrimination, qu'aucun recrutement ne peut être effectué sur le fondement de "l'origine, le sexe, l'apparence physique, la santé, le handicap, les mœurs, l'âge, les opinions politiques, l'appartenance ou de la non-appartenance, vraie ou supposée, à une ethnie, une Nation, une prétendue race ou une religion déterminée".

 

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