Le carnet de commandes est plein. Le garage Prevel motors de Tinchebray ne mise pas sur la clientèle locale. On vient de l'étranger pour faire bichonner sa voiture.
« Au début, j’étais tout seul avec ma mallette à outils offerte pour Noël. » Depuis 2016, Marc-Antoine Prevel a parcouru bien du chemin.
Après s’être lancé dans la restauration de moteurs dans un local près de l’étang du Val Fleury, à Tinchebray-Bocage (Orne) l’homme sent rapidement que la demande ne cesse d’augmenter. « J’ai quitté mon poste de salarié à Caen (Calvados) pour tenter ma chance dans mon coin natal de Tinchebray, et puis quand le garage s’est retrouvé rempli de voiture, je me suis dit, il y a quelque chose à faire », témoigne le gérant de 37 ans en ce début du mois d’août.
Un garage dans une ancienne imprimerie
Très vite s’impose la nécessité de s’installer dans des locaux plus grands. « C’est à ce moment que je suis arrivé ici, dans l’ancienne imprimerie Lorfeuvre. » Un atelier de 1 000 m² qui se prête à l’accueil de bolides supplémentaires…
Au début, les propriétaires venaient simplement pour refaire le moteur de leurs voitures de sport, prestige ou collection. Sur ces véhicules, cela vaut le coup.
Marc-Antoine Prevel, gérant de Prevel Motors
Et puis du moteur, viennent les demandes d’entretien voire de restauration complète. « On s’est adapté aux demandes », sourit le passionné qui compte désormais toute une équipe autour de lui.
« C’est comme un petit musée »
Dans le garage, six personnes en incluant le gérant bichonnent des voitures plus belles les unes que les autres.
Des propriétés locales ? « Non, quasiment toutes les voitures que nous avons, viennent de loin », affirme le gérant avant de compléter :
La restauration de voitures comme celles-ci, c’est un petit monde. Des garages comme le nôtre, il n’y en a pas beaucoup et plutôt dans les grandes villes.
Marc-Antoine Prevel
Marc-Antoine Prevel, à gauche, entouré de son équipe au rez-de-chaussée du garage où sont bichonnées les voitures. ©L’Orne Combattante
Belgique, Italie, Maroc, Angleterre… Autant de nationalités qui figurent sur les cartes grises et attirent l’œil. « C’est vrai que souvent, de gens s’arrêtent pour admirer les voitures garées devant le garage. C’est comme un petit musée », s’amuse le Tinchebrayen.
S’agrandir dans le bocage ou ailleurs ?
« Il y a énormément de demande » : un succès tel que huit ans après la création de son entreprise, Marc-Antoine Prevel songe à l’agrandir une nouvelle fois. « C’est sûr que ça ne va pas s’arrêter là. » À Tinchebray ou ailleurs ? Le garagiste répond qu’il a toujours eu « une envie lointaine d’ouvrir une agence dans le Sud ».
Cet été, les entretiens et réparations continuent, mais avec une organisation nouvelle.
Sur les conseils d’un client, on a réorganisé l’équipe avec des chefs d’atelier. Comme ça, il y a toujours un référent présent.
Marc-Antoine Prevel
Un précieux conseil, reflet des liens qui se tissent entre ceux qui conduisent et réparent les bolides. « Il faut le dire, on fait des rencontres extras, avec des personnes qui ont souvent de l’expérience et donc des bonnes idées ».