DROGUE : Délogée de son appartement par des dealers : le calvaire de Cécilia quartier Belle-de-Mai à Marseille

REPORTAGE. "On appelle cette cité 'Walking Dead'" : plongée dans l'enfer du  Gyptis, cet immeuble de Marseille coincé entre points de deal et squatteurs

Mère d’une petite fille de cinq ans, Cécilia a dû quitter son appartement sous la pression des dealers. Elle continue de payer le crédit d’un logement désormais régulièrement squatté, tandis qu’un trafic de drogue prospère au sous-sol de l’immeuble.

16 HEURES, c’est l’heure du goûter chez Cécilia. Un pot de confiture d’abricot laissé ouvert sur le plan de travail et des tartines avantageusement garnies que grignote avec gourmandise une fillette, pourraient laisser penser qu’ici, tout est normal. Si ce n’est la mine lasse de Cécilia, quand bien même sa fille de cinq ans vient lui coller sur la joue, à échéance régulière, comme pour la réconforter d’un indicible chagrin, de gros bisous sucrés.

Cécilia est propriétaire d’un appartement à la Belle-de-Mai (3e), dont elle paye les traites tous les mois, mais elle vivote depuis deux ans dans un appartement du 6e arrondissement, qu’elle occupe sans entrain ni songer à l’aménager autrement que dans un but fonctionnel.

Professeur de français dans un collège du 14ème arrondissement de Marseille, Cécilia avait entrepris de rénover son nouveau logis de la rue des Pieds (3e), quand elle a été contrainte de plier bagage précipitamment, ses paquets de copies et sa fille sous le bras.

Blandine Fraysse

Date de dernière mise à jour : 12/10/2024

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