L’épouse de l’ancien chef de l’État est placée sous contrôle judiciaire dans l’un des volets de l’affaire concernant les soupçons de financement libyen de la campagne de Nicolas Sarkozy en 2007.
C’est une affaire sans fin. Celle du financement présumé de la campagne électorale de l’ancien président de la République, Nicolas Sarkozy, en 2007. Dernier épisode en date, la mise en examen, le 9 juillet 2024 de Carla Bruni-Sarkozy pour « recel de subornation de témoin et participation à une association de malfaiteurs dans le but de commettre l’infraction d’escroquerie au jugement. Elle a été placée sous contrôle judiciaire.
Sarkozy mis en examen
Les poursuites concernent les rétractations de Ziad Takieddine, cet intermédiaire franco-libanais qui a accusé Nicolas Sarkozy d’avoir bénéficié de fonds libyens pour financer sa campagne électorale avant de revenir sur ses dépositions, puis de changer encore de version.
En octobre 2023, l’ancien président de la République a été mis en examen pour « recel de subornation de témoin » et « participation à une association de malfaiteurs en vue de commettre l’infraction d’escroquerie au jugement en bande organisée ».
Un procès en 2025
Nicolas Sarkozy et douze autres prévenus, dont trois anciens ministres, comparaîtront début 2025 devant le tribunal correctionnel de Paris pour cette affaire. Il leur est reproché une kyrielle de délits dont, pour l’ancien président, de détournement et recel de fonds publics, corruption passive, financement illégal de campagne électorale, association de malfaiteurs…
Ajoutons, pour faire bonne mesure, que l’ancien président a été placé sous statut de témoin assisté pour « participation à une association de malfaiteurs en vue de commettre l’infraction de corruption active de judiciaires étrangers au Liban ».
Emilien Lacombe