Depuis plusieurs semaines, à Argenteuil (95), la basilique Saint-Denys, qui abrite la Sainte Tunique (portée par le Christ lors de sa Passion), est victime d'actes de vandalisme dont la gravité n'a fait qu'augmenter. De quoi susciter l'inquiétude à quelques mois de l'ostension (sa présentation au public) de la relique prévue en mars prochain.
Les dégradations ont commencé en septembre dernier, lorsque le vicaire de la paroisse découvre un dessin obscène sur le presbytère. Aucun auteur n'est retrouvé, mais le fait est signalé aux autorités. La profanation se poursuit crescendo. Une croix latine de haute valeur est prise pour cible. Le ou les coupables trouvent en effet opportun d'en arracher la partie verticale et de la voler. Là encore, personne n'a été inquiété. L'abjection culmine quelques jours plus tard lorsque des excréments sont retrouvés dans l'une des chapelles du lieu de culte. Encore une fois, le coupable court toujours. Il y a dix jours, deux jeunes de quatorze et seize ans ont été placés en garde à vue pour avoir crié « Allah Akbar » dans l'enceinte de la basilique, sans qu'un lien soit établi avec les faits précités.
Un pèlerinage en péril ?
Ces actes de vandalisme à répétition inquiètent les autorités. Lors de la précédente ostension de la Sainte Tunique, en 2016, plus de 220.000 personnes s'étaient déplacées pour vénérer cette relique... Nous avons contacté Paul Vannier, député LFI de cette circonscription, ainsi que la paroisse et la mairie. Pour l'heure, nous n'avons pas reçu de réponse. Sur X, le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau dénonce des « dégradations insupportables » et souhaite que les auteurs soient « punis avec la plus grande sévérité. ».
Jordan Bardella parle quant à lui de « délinquants christianophobes aux sympathies visiblement islamistes. » et déclare que « la basilique doit faire l'objet d'une surveillance particulière des autorités. ».
Louis de Torcy