La fin du choix entre Madame et Monsieur, vecteur de la fuite vers l’androgynie

La SNCF se fait taper sur les doigts par l'Europe, car elle exige des  voyageurs de choisir "Madame" ou "Monsieur"

L’association Mousse lutte pour la défense des droits des personnes LGBTIQA+. Elle a saisi la plus haute juridiction administrative française pour dénoncer la pratique de SNCF Connect « qui oblige systématiquement ses clients à indiquer leur civilité ».
Dans un premier temps, la Cnil, Commission nationale informatique et libertés, rejette la réclamation de l’association Mousse. Cette dernière se tourne vers le Conseil d’Etat, qui a demandé son avis à la CJUE, Cour de Justice de l’Union Européenne, ce qu’on appelle en droit un « renvoi préjudiciel ».

L’avocat de Mousse, Etienne Deshoulières, explique : l’action de l’association « reposait sur le constat initial que les personnes transgenres, non binaires et intersexes subissaient des discriminations au sein de la SNCF. Le seul choix d’une catégorie « Madame » ou « Monsieur » lors de l’achat d’un billet de train « contribue à nourrir un sentiment d’exclusion » pour les personnes intersexes et non binaires.

La SNCF assure avoir besoin de ces informations de genre pour personnaliser les formules de politesse dans les communications avec ses clients par mail. « Une personnalisation de la communication commerciale fondée sur une identité de genre présumée en fonction de la civilité du client ne paraît pas objectivement indispensable pour permettre l’exécution du service », estime la Cour de Justice de l’Union Européenne, dans un arrêt rendu jeudi 9 janvier 2025.
Que ce soit un homme ou une femme, le service ne change pas. Demander cette information serait contraire au règlement RGPD, Règlement Général sur la Protection des Données, censé protéger les données personnelles.

La Cour s’appuie sur le principe de « minimisation des données », qui impose de ne pas collecter d’informations inutiles à la fourniture du service commandé. La Cour estime que la SNCF est en mesure d’utiliser « des formules de politesse génériques, inclusives et sans corrélation avec l’identité de genre des clients », lorsqu’elle communique avec eux. Cela constituerait d’ailleurs une solution « moins intrusive ».
Selon la justice européenne, cocher la case « Madame » ou « Monsieur » lorsqu’on achète un billet de train n’est pas nécessaire. La SNCF n’a pas à demander l’identité de genre de ses clients.
Me Deshoulières salue « une décision historique en matière de reconnaissance des droits des minorités sexuelles et de genre ». Pour lui, la décision de la CJUE « ouvre également la voie à des effets indirects, porteurs d’avancées majeures pour les droits des personnes LGBT, telle que la reconnaissance du sexe neutre et du mariage homosexuel dans les 27 Etats de l’Union européenne ». Elle rend possible la modification des formulaires dans les entreprises et administrations des 27 Etats membres de l’Union européenne.
Et l’association Mousse espère à termes voir cette identité de genre disparaître des documents d’état civil comme les actes de naissance ou les actes de mariage.

Mais cet arrêt ne tranche pas le litige. « Il appartient à la juridiction nationale, ici le Conseil d’Etat de résoudre l’affaire conformément à la décision de la Cour », souligne la juridiction européenne.
Nul doute que le Conseil d’Etat entérinera cet arrêt de la Cour. Il y aura peut-être bientôt une case en moins à cocher à la réservation de son billet. La case « Madame » ou « Monsieur » pourrait disparaître. En attendant les documents d’état civil.

L’identité sexuelle est le genre par lequel une personne est ou plutôt était socialement reconnue, l’identité que l’on a depuis la naissance, l’identité que les autres nous reconnaissent. Biologiquement, nous naissons garçon ou fille et la société nous considère par la suite homme ou femme. L’identité sexuelle appartient à la sphère publique. Elle est en train de disparaître.
L’identité de genre est l’expression intime et personnelle de son genre, profondément vécue par chacun. Elle est déconnectée du sexe assigné la naissance, voire réassignée par un traitement chirurgical dans le cas des transsexuels. Pour les personnes transgenres, pour les personnes non binaires, l’identité de genre ne correspond pas au sexe biologique.

Ainsi, conséquence de l’idéologie du genre, la notion d’identité de genre se substitue à l’identité sexuelle, aux notions de garçon et de fille, d’homme et de femme. L’ordre naturel s’efface. Et l’abrogation de l’ordre naturel dissimule des croyances cosmiques inavouées, inavouables et liées au mondialisme. Derrière les apparences progressistes, se cachent toujours des réalités insoupçonnables.
Les mondialistes cosmopolites, et donc naturalistes, et antichrétiens, croient au mythe de l’Eternel retour et au mythe de l’Androgynie primordiale.
L’Eternel retour, mythe païen consiste à croire que tout revient à l’origine, c’est-à-dire à un « âge d’or » où l’homme vivait avec les dieux, le « paradis perdu ». En détruisant la société et le dogme chrétiens, l’homme redécouvrirait un paradis primordial. Il retournerait à un état de l’humanité antérieur à la chute. Il effectuerait un Eternel retour vers un Paradis perdu, avant le péché originel. Ce mythe implique une conception cyclique du temps et s’accompagne de la croyance en la métempsycose et en l’éternité du monde.

En Grèce, Platon a transposé l’Eternel retour en philosophie (il est à l’origine du communisme). Aboli par le christianisme, le mythe est revenu par le biais de la littérature, avec John Milton, écrivain rosicrucien anglais (1608-1674), par le biais de la philosophie, avec Jean-Jacques Rousseau et le « bon sauvage » (1712-1778), et Friedrich Nietzsche, le plus grand philosophe de la voie irrationnelle, donc de la Kabbale (1844-1900).
Les intellectuels nazis revendiquent l’héritage de Nietzsche et font référence à l’Eternel retour. Le « Grand soir » de Karl Marx est une autre expression de l’Eternel retour.
Nazisme et communisme sont des résurgences de l’Eternel retour. Dans le socialisme mondial, l’individu retourne à l’Un, qui est un Cosmos divinisé, une Nature hors du temps linéaire, donc éternelle.
Le Naturalisme suppose une éternité du monde, croyance commune à tous les matérialismes, dont le marxisme et l’évolutionnisme.
Le socialisme est solidaire de l’Eternel retour. Si le monde n’est pas créé par Dieu, le « progrès » consiste en un « retour à l’origine », le « paradis perdu », le temps où l’homme vivait avec les dieux, c’est-à-dire avec les démons. Le « progressisme » est diabolique.

Autrement dit, les philosophes « rationalistes » et matérialistes modernes ont des croyances cosmiques cachées : que ce soit l’œuf cosmique, ce mythe d’origine égyptienne, décrit le processus de création à partir d’un œuf primitif ou primordial qui contiendrait tout en puissance, mythe repris par les initiés de la Renaissance, par Diderot et les Encyclopédistes, que ce soit l’Eternel retour et l’éternité du monde …
Des croyances cosmiques sont communes au nazisme et au mondialisme, mondialisme qui unit toutes les gauches. Les mondialistes partagent les croyances des nazis.
La gauche progressiste fait son pain de la lutte contre le nazisme, mais reprend des croyances cosmiques, la divinisation de la nature, le mythe de l’Androgyne, selon lequel l’humanité n’a pas été créée bisexuée, mais contenant les deux sexes. L’humanité doit donc retourner à l’Androgynie primordiale pour atteindre la perfection. C’est l’Eternel retour par le sexe. D’où la « révolution sexuelle » appelée par Herbert Marcuse, philosophe juif marxiste américain d’origine allemande, (1898-1979), par Wilhelm Reich, médecin psychiatre juif autrichien naturalisé américain… qui a fini à l’asile (1897-1957). Les jeunes « dénaturés » par le genre risquent d’être enfermés eux aussi.

D’où la « ré-volution », le retour à l’Androgynie primordiale. D’où l’obsession des progressistes mondialistes, la hantise des idéologues LGBTIQA+ d’imposer coûte que coûte l’idéologie du genre et l’homosexualité, avec toutes les conséquences inhérentes. D’où l’idée fixe de l’association Mousse de supprimer les termes « Madame » et « Monsieur » de la réservation des billets SNCF, et bientôt de tous les documents administratifs, et pourquoi pas de la conversation.
« Madame » et « Monsieur » sont promis à une disparition prochaine, au nom de l’idéologie du genre, au nom de l’Eternel retour à l’Androgynie. Mais les militants de base, mondialistes et LGBTIQA+, ne savent rien de cet Eternel retour à l’Androgynie.
Ainsi, deux conceptions s’affrontent. Une vision héritée de l’Antiquité : l’être humain androgyne contient les deux sexes. Une perception issue de la Révélation divine : selon un ordre naturel, Dieu a créé un homme et une femme distincts et complémentaires. Dieu ou une transcendance inaccessible pour les non-croyants. Aujourd’hui, l’hallucination venue du fond des âges refait surface et chasse la manière de penser traditionnelle. Ceci par des moyens peu démocratiques, la force, le matraquage, la persuasion, la manipulation, l’ingénierie sociale.

Dieu est « coupable » d’avoir créé l’homme et la femme « différenciés ». La nouvelle humanité doit redevenir androgyne. Le mythe de l’Eternel retour était dans l’hermétisme, pensée judéo-égyptienne dont le Dieu est un Esprit androgyne qui produit un Démiurge, lequel façonne le monde par processions, comme dans la gnose. Dès le IIe siècle, les hermétistes se réunissent dans des sociétés secrètes avec les autres ennemis du christianisme. Le mythe de l’Eternel retour est passé dans la littérature avec Rabelais, puis en philosophie. Il y a une filiation de Descartes à l’idéologie du genre.

L’opposition entre le Féminin ésotérique et le Masculin ésotérique est une autre conséquence de cette croyance cosmique en l’Eternel retour. Il faut réaliser la « coïncidence des contraires », c’est-à-dire la concordance, le synchronisme de l’homme et de la femme.
On le sait depuis le Yang et le Yin chinois, deux forces à la fois opposées, interdépendantes, et complémentaires. Le Yang, partie blanche, représente le principe actif, positif et masculin, le Soleil, la luminosité. Le Yin, partie noire, évoque son principe passif, négatif et féminin, la Lune, l’obscurité.
L’hermétisme concrétise cette « coïncidence des contraires » par l’analogie entre le microcosme et le Macrocosme, entre l’homme et l’Univers, qui est le « Nous », un Esprit androgyne. L’homme de la Renaissance est l’Homme parfait hermétique, un initié, un « homme-dieu », un immortel, un Humaniste. L’Homme de Léonard de Vinci, inscrit dans un cercle, symbolise cet « homme mesure du monde », ou encore Dieu lui-même. Et l’hermétisme transite par l’Islam. La Franc-Maçonnerie est une société secrète hermétique. Le rite dit écossais est hermétique.

Le lecteur de l’histoire officielle ignore cet ésotérisme du Masculin et du Féminin. Pendant ce temps, le mondialisme avance.

Le communisme adopte cet ésotérisme. Pour Marx, pour Jürgen Habermas, philosophe, sociologue allemand, né en 1929, le « paradis » communiste originel était Féminin, un matriarcat. Donc il faut éliminer le Masculin, le patriarcat. D’où la lutte gauchiste contre l’homme occidental, le Masculin qui pourrait défendre la civilisation honnie, d’autant que le fascisme est accusé d’être Masculin.

Cette mythologie est incompatible avec le christianisme. Mais elle est compatible avec le communisme, avec le gauchisme, avec le mondialisme. D’où la lutte à mort contre le christianisme, plus précisément contre le catholicisme.
Dante Alighieri, poète, écrivain, penseur italien (1265-1321), fait « re-naître » le Féminin ésotérique. Dans son oeuvre, Béatrice, son inspiratrice, supplante la Vierge, et remplit le rôle du Féminin ésotérique de l’hérésie orientale qui consistait à considérer le Saint-Esprit comme Féminin.
Rousseau invente une « Nouvelle Héloïse », après les amours d’Abélard et Héloïse au XIIe siècle. Il y a union du Masculin et du Féminin ésotériques. Rousseau, identifié à Saint-Preux, atteint l’orgasme philosophique quand il séduit Julie, le nouveau Féminin révolté contre l’ordre de Dieu. Conséquence. Ce n’est plus le Féminin qui est responsable du péché originel, mais le Masculin.
Rousseau rejette la faute originelle sur le rationalisme « masculin ». Il est la bouche du Serpent car il connaît la symbolique de la Synagogue de Satan.
Lénine transcrit en politique cet ésotérisme : « Qui tient la femme tient la société ». D’où le féminisme, l’opposition de la femme à l’homme. Un féminisme complice de l’invasion islamique alors que l’islam soumet la femme.

Les cultes du Cosmos ont une incidence politique : le cosmopolitisme. C’est la philosophie du mondialisme, c’est l’immigration de masse obligée. Qui dit retour aux cultes cosmiques dit sacrifice, et aussi régression de l’humanité au primitif. Le retour au mythe de l’Eternel retour, le retour à l’androgynie, le retour au Féminin et au Masculin ésotériques, constituent une régression de l’humanité au primitif. Nous vivons et subissons cette dégénérescence. Et certains la vivent avec bonheur. D’autres la vivent avec indifférence.

L’interdiction des termes « Madame » et « Monsieur » se situe dans cette régression à l’éternel retour, au mythe de l’Androgynie, et à la « conciliation des contraires ». Sous couvert de lutte contre la discrimination. Une discrimination construite et fabriquée, fictive et chimérique.

Tous les politiques, qu’ils soient dans l’opposition ou au pouvoir, gauche et droite confondues, sont mondialistes, sous un aspect ou sous un autre, sous plusieurs aspects ou sous tous les aspects, et donc ne feront jamais rien contre cette régression de l’humanité au primitif. D’ailleurs, aucune voix ne s’élève contre ce recul tellement préoccupant et alarmant.

Jean Saunier

Date de dernière mise à jour : 13/01/2025

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