En France, en 2022, 9,1 millions de personnes vivaient au-dessous du seuil de pauvreté monétaire, soit 1 216 euros par mois, selon l’Insee. En 2023, la part des personnes en situation de privation matérielle et sociale se stabilise à un niveau élevé.
En 2022, le niveau de vie annuel médian des personnes vivant dans un logement ordinaire en France métropolitaine est de 24 330 euros, quasi stable par rapport à 2021 (-0,1 %). Les niveaux de vie des ménages les plus modestes et les plus aisés varient également peu en 2022. Les indicateurs d’inégalités demeurent ainsi à des niveaux proches de ceux de 2021, parmi les plus hauts observés depuis 1996.
Hausse de l’inflation
L’année 2022 a été marquée par une forte hausse de l’inflation. Plusieurs dispositifs pour protéger le pouvoir d’achat des ménages ont été mis en place tout au long de l’année. Les salariés ont également bénéficié d’une embellie sur le marché du travail.
À l’opposé, l’arrêt du versement des dernières aides mises en place pour compenser les interruptions d’activité durant la crise sanitaire, ainsi que la fin de la montée en charge de réformes des allocations logement, ont pesé sur les niveaux de vie.
9,1 millions de personnes vivent au-dessous du seuil de pauvreté monétaire, soit 1 216 euros par mois pour une personne seule. Le taux de pauvreté est resté quasi stable en 2022, à 14,4 %. L’intensité de la pauvreté, mesurée par l’écart entre le niveau de vie médian des personnes pauvres et le seuil de pauvreté, s’est réduite en 2022.
La privation matérielle et sociale en 2023
La part des personnes en situation de privation matérielle et sociale se stabilise à un niveau élevé.
Début 2023, 13,6 % de la population est en situation de privation matérielle et sociale. En France métropolitaine, ce taux se stabilise à un niveau relativement élevé, un point au-dessus de la moyenne de la dernière décennie.
Dans un contexte de forte augmentation des prix, notamment de l’énergie et de l’alimentation, une personne sur dix vit dans un ménage n’ayant pas les moyens financiers de chauffer correctement son logement, et une même proportion n’a pas les moyens de manger un repas contenant des protéines tous les deux jours. Ces privations sont devenues plus fréquentes que l’année précédente, contrairement aux impayés de loyers qui ont diminué.
Différence ruraux/urbains
Les familles monoparentales, les familles nombreuses ainsi que les ouvriers sont les plus exposés au risque de privation. En outre, plus la situation financière de la famille était difficile à l’adolescence, plus le risque de privation matérielle et sociale à l’âge adulte est élevé. À l’inverse, les territoires ruraux abritent une plus faible proportion de personnes en situation de privation que les territoires urbains, mais l’écart s’atténue.
La Rédaction Infos société