Le crime d’André Bercoff, menacé par l’Arcom…

La mise en garde de l’Arcom envers Sud-Radio augure d’un ministère de la Pensée qui rappelle diverses périodes de l’histoire, ainsi que plusieurs écrivains ; parmi eux, citons Orwell et Huxley.

André Bercoff sur ses propos sur CNews : "S'il n'y a pas de complot, je  serai le premier ravi" - Puremedias

Quel crime avait donc commis Bercoff sur cette antenne le 7 décembre dernier ? Recevoir François Gervais, un docteur en physique spécialiste de thermodynamique, professeur émérite à l’université de Tours et médaille de bronze du CNRS pour ses travaux. Un quidam presque… Mais un quidam qui profite de sa retraite pour étudier le climat et son histoire. Quelle idée saugrenue, n’est-ce pas ? Quand on est simple médaille de bronze, on devrait se taire ou se contenter de lire les publications du GIEC. Mais ce professeur fit pire que manifester de l’intérêt pour une science qui relève pourtant de sa spécialité : la thermodynamique : il osa publier, écrire, rédiger,  faire savoir le fruit de ses observations. Quelle audace ! Comment un simple universitaire de province oserait-il contrevenir à l’avis de la communauté du GIEC ? Le GIEC… Vous savez, ces gens sans titre qui s’arrogent celui d’Expert du climat.

Bref, le sot François fit tant et si bien qu’à l’instar de ceux de Christian Gérondeau (un banal polytechnicien) ou ceux d’Olivier Postel-Vinay, ses écrits le firent être reçu sur diverses antennes pour relativiser l’alarmisme Greta Thunberguien ou Giecquiste, et apporter une certaine contradiction.

Le crime était parfait. Signé. On avait son nom, son adresse, ses écrits. Il ne restait plus qu’à mettre cet auteur à l’index et brûler ses livres… sans oublier de le déchoir de ses titres universitaires, bien entendu.

Mais l’Arcom n’osa agir ainsi. Elle préféra s’en prendre à Sud-Radio au motif qu’on avait laissé le scientifique s’exprimer sans lui apporter de contradiction. Oh, que c’est mal ! Vous pensez… si on laissait n’importe qui s’exprimer librement, la bien-pensance scientifique en prendrait un coup. Greta se suiciderait peut-être, et les écolos y perdraient le crédit qui leur manque. Un drame, en ces temps électoraux…

Les esprits forts argueront que les alarmistes du GIEC le peuvent faire, s’exprimer, sans qu’une analyse contraire ne leur soit opposée. Eh bien… Ce n’est que justice puisque ces gens-là sont parés des plumes et des habits du consensus scientifique.

Amis lecteurs, vous l’aurez compris. Nous sommes à mille lieues de l’interrogation de Newton devant la pomme qui tombe, à dix mille du “Qu’est-ce que la vérité ?” de Pilate, etc. Nous sommes à une époque ou l’académie des sciences est ignorée par des petits marquis à qui l’on donna le droit de censure.

Fut un temps, un certain Galilée fut réprimandé, non pour ses observations scientifiques, mais pour avoir prétendu que l’étude de la Bible justifiait ses dires. Sa peine fut bien légère : il fut exilé dans un couvent, tout en conservant ses titres et ses émoluments, outre l’amitié du cardinal Bellarmin et du Pape Urbain VIII.

Mais au XXIe siècle, soutenir une critique scientifique d’une opinion prétendument admise au sujet d’une science nouvelle (les relevés de température systématiques un peu partout dans le monde datent de la seconde moitié du XXe siècle) peut valoir sous peu à celui qui les diffuse une sanction financière si ce n’est, bientôt, une fermeture d’antenne.

Big brother. 1984… Vous étiez observés pour ce que vous pensiez, via la censure ayant cours sur les réseaux sociaux, vous l’êtes aussi par la surveillance active et punitive de l’Arcom à raison de vos propos et de leur diffusion, fussent-ils de simples avis scientifiques.

Auront-ils raison de la liberté de l’homme ? La liberté de penser chère à tout un chacun, et chantée par Florent Pagny.


Bertrand du Boullay

Date de dernière mise à jour : 04/07/2024

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