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Menus spéciaux : qui va payer ?

Comment inscrire son enfant à la cantine scolaire ? - magicmaman.com

On apprend que la commune rhodanienne de Tassin-la-Demi-Lune vient d’avoir son menu unique de cantines scolaires invalidé par ce qui nous sert de justice.* Au temps de mon enfance, il y avait un menu unique dans les cantines scolaires, et nul ne s’en plaignait. Bien au contraire, beaucoup d’enfants de familles pauvres y mangeaient souvent, pour un prix modique, leur meilleur repas de la journée. La municipalité (de Montreuil, 93) organisait très bien les cantines, les écoles et les diverses activités culturelles. Même la fête chrétienne de Noël était célébrée à la mairie (communiste) où tous les enfants des écoles avaient un spectacle, des friandises et un cadeau. J’en ai encore des photos. Le mercredi soir, les autobus municipaux circulaient dans tous les quartiers pour emmener gratuitement les enfants à la piscine (et les ramener). Il y avait une vraie vie sociale organisée et tous y trouvaient leur compte. Nul n’aurait eu l’idée de contester ce menu unique des cantines, où l’on mangeait du poisson le vendredi. Ainsi les chrétiens y trouvaient une application de leur religion – fondatrice de notre civilisation – et tout le monde avait un plat souvent peu présent à la table familiale, le poisson ayant toujours été assez cher. Il n’y avait pas les contestataires professionnels, les acharnés de la disparition de nos traditions, les adeptes d’une croyance d’importation prétendant que nous nous soumettions à leurs exigences, les obsédés de l’antispécisme revendiquant véganisme ou végétarisme. En ce temps-là, quelles qu’aient été les convictions politiques, les élus œuvraient pour le bien commun et on n’avait pas besoin de la Justice pour gérer les communes ou se conformer aux us et coutumes.

Aujourd’hui beaucoup d’élus municipaux se complaisent à instaurer leur petite dictature locale, au nom d’idéologies farfelues et contraires au bien commun. La loi leur a donné trop de pouvoirs, au moins dans des domaines qui auraient dû rester dans la généralisation de la loi de l’État, du code de la route ou d’autres textes nationaux participant à entretenir l’unité du pays. On voit ce que cela donne à Paris avec les délires anti-voitures de Mme Hidalgo. Mais aussi dans nombre de communes gérées par des idéologues en dehors de la vraie vie. Plus encore, des associations parasites de toutes sortes ou des particuliers revendiquant le droit, mais jamais aucun devoir ne multiplie les exigences de toutes sortes.

Mais qui va payer le surcoût engendré par une diversité de menus ? Tout le monde, bien sûr, pour satisfaire les lubies ou le fanatisme de quelques-uns. Remarquons que l’école est obligatoire, mais pas la cantine ! Afin de ne pas provoquer d’augmentation du prix des repas, je suggère aux responsables de celle-ci l’astuce suivante – si elle est applicable : s’il y a « côte de porc avec frites », ajouter simplement « frites » pour les allergiques à la côte de porc, s’il y a « cuisse de poulet avec haricots verts », ajouter simplement « haricots verts » pour les allergiques à la viande. Disons plus justement pour les enfants endoctrinés par des parents intolérants et vindicatifs. Les enfants sont toujours des enfants, ils ne sont pas responsables du fait que leurs parents soient membres d’une secte satanique ou d’un groupuscule contestant notre gastronomie traditionnelle. Ils ont aussi le droit de découvrir une alimentation variée en dehors des idéologies, de construire leurs goûts culinaires en dehors des idées les excluant du même souffle qui devrait animer toute nation. La collectivité a aussi le devoir de leur permettre cela, de les protéger afin qu’ils grandissent dans la découverte de la vie, de la vraie vie. Mais le droit est très sélectif pour certains, quant aux devoirs, c’est comme ceux de l’école, ils semblent avoir disparu…

Daniel Pollett

Date de dernière mise à jour : 09/11/2024

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