Dans un communiqué publié ce 7 janvier, Monseigneur Rey, évêque du diocèse de Fréjus-Toulon depuis 24 ans, annonce « la remise de [s]a charge d’évêque du diocèse de Fréjus-Toulon ». Cette démission survient deux ans après un audit réclamé par le Vatican sur la gestion du diocèse.
Il y a un an, le pape avait nommé Monseigneur François Touvet, évêque coadjuteur aux côtés de Monseigneur Rey. En décembre 2023, François demandait à l'évêque de Toulon de « ne pas démissionner » et d'« assumer » cette collaboration. Mais, un an plus tard, « au terme d'une première année où la suspension des ordinations a été levée pour presque tous les candidats, le nonce m'a informé que le Saint-Père me demandait de déposer ma charge d'évêque diocésain de Fréjus-Toulon, sans que je n'aie eu connaissance d'éléments nouveaux », rapporte l'évêque de 72 ans. Celui-ci, malgré « les incompréhensions, pressions et polémiques toujours néfastes pour l’unité de l’Église », a donc par obéissance décidé de remettre sa charge d'évêque. Une messe d'action de grâce sera célébrée le 1er février au domaine de la Castille.
Monseigneur Rey, proche des milieux traditionalistes, incarne la frange conservatrice de l'Église de France. En près de 25 ans, il a fait de son diocèse un laboratoire de l'évangélisation et de la mission, accueillant aussi bien des communautés charismatiques que des communautés plus traditionalistes. Comme il le confie au Figaro, selon lui, « les griefs visent l’accueil trop large de groupes, de prêtres, de vocations, de communautés, avec un manque de prudence particulièrement dans l’accueil du monde dit "tradi" ».
BV a eu l'occasion de publier plusieurs de ses tribunes et entretiens, ces dernières années, notamment sur la défense de la messe lors de la crise sanitaire ou lors des débats bioéthiques.
La Rédaction