Sur les réseaux sociaux, la journaliste avait partagé un message pour célébrer le début de la fête juive qui débute le 25 décembre. Avant de recevoir un torrent de haine.
MÉDIAS - « Voilà le genre de messages que l’on peut recevoir à l’aube de 2025 quand on poste une story de Hanoukka ». Pour Virgilia Hess, la colère est immense. La présentatrice météo de BFMTV a relayé jeudi 26 décembre certaines des réactions reçues sur ses réseaux sociaux ces dernières heures pour une simple story postée durant les fêtes de fin d’année.
La journaliste de 34 ans qui avait médiatisé son combat contre un cancer du sein en pleine grossesse en 2022 ne s’attendait pas à une telle vague de haine, après avoir été autant soutenue en ligne pour sa maladie. Car sur Instagram, Virgilia Hess a posté une vidéo où elle filmait des beignets, préparés pour la fête juive Hanoukka qui s’étend jusqu’au 2 janvier. Le tout accompagné du message « Et Hanoukka Sameah », (« Et bonne fête de Hanoukka »).
Mais le message a déclenché immédiatement des réactions antisémites. Ce dont elle s’est émue sur les réseaux sociaux, en repartageant la vidéo qui lui vaut ce torrent de cyberharcèlement.
« Je ne savais pas que tu étais sioniste putain en plus j’avais de la peine pour toi avec ton cancer Tchao j’me désabonne sale génocidaire tu peux crever de ton cancer », a-t-elle repartagé sur X ce jeudi, ajoutant avoir « corrigé les fautes d’orthographe » et ne pas avoir « remis tous les drapeaux palestiniens » qui accompagnaient ce genre de messages. « Triste France », a-t-elle écrit pour conclure son message, ponctué de plusieurs hashtags dénonçant un « antisémitisme décomplexé ».
« Écœurée par la haine antisémite »
Des réactions aux antipodes de celles qui avaient suivi l’annonce de son cancer. Celle-ci avait provoqué un élan de solidarité pour la présentatrice, qui avait découvert sa maladie durant sa première grossesse. Avant de remercier les internautes pour leur « bienveillance » sur les réseaux sociaux.
Mais ces insultes à caractère antisémite ne sont pas une première pour Virgilia Hess, qui avait déjà surmonté de tels messages lors d’une prise de position, en mai dernier, sur le climat d’antisémitisme qui « inonde le monde, notamment à Paris », sa ville natale, et « à New York », où elle a vécu cinq ans pour ses études.
Ce message publié en réaction à une manifestation pro-palestinienne à l’université américaine de Columbia lui avait alors permis d’en dévoiler un peu plus sur sa confession religieuse. « Je porte en moi le traumatisme ashkénaze de ma famille, victime de la Shoah et, de fait, je suis toujours restée plutôt discrète sur ma religion, parfois presque cachée. Mais depuis le 7 octobre, je ne peux plus me taire. Je suis écœurée (le mot est faible) par la haine antisémite », avait-elle écrit, avant de subir messages de haine et menaces de mort pour cette prise de position.
Ce qui avait d’ailleurs entraîné une vive réaction de la Société des journalistes de BFMTV, comme le rappelle Le Parisien. LA SDJ dénonçait des « injures et menaces insupportables et inadmissibles » et avait apporté de fait son soutien à leur « collègue et consœur » attaquée.
Maxime Birken