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Déficit public : le gouvernement Bayrou moins ambitieux que le précédent

Nouveau Premier ministre : François Bayrou nommé à Matignon - Le Parisien

Le nouveau gouvernement devrait renoncer à l'objectif de 5% de déficit fixé par Michel Barnier. Selon des informations publiées par le journal Le Monde et confirmées ensuite par Les Echos, le gouvernement viserait désormais un déficit public à 5,4 % du produit intérieur brut (PIB) en 2025.

Néanmoins, contacté par La Tribune, Bercy ne confirme pas pour l'instant ces chiffres « qui font l'objet de travaux et de discussions dans le cadre de l'élaboration du budget 2025 ». « Les prévisions de déficits (ou de croissance) seront précisées lors de la présentation du budget », indique-t-on dans l'entourage du ministre de l'Économie.

L'objectif chiffré de réduction des déficits « sera le fruit des discussions » avec les groupes politiques du Parlement, a, de son côté, affirmé la porte-parole du gouvernement Sophie Primas, dans son compte-rendu à la presse du premier Conseil des ministres du gouvernement Bayrou ce vendredi. « Le déficit sera le résultat des concertations et du chemin qui sera trouvé lors des concertations à Bercy et également pour le PLFSS (projet de loi de financement de la Sécurité sociale, NDLR). Donc, on va se fixer d'abord ce dialogue », a ajouté la représentante du gouvernement.

Le ministre de l'Economie se dit « confiant »

Dans Le Point ce vendredi, le ministre de l'Economie, Eric Lombard, qui dirigeait la Caisse des dépôts avant son arrivée à Bercy, une fonction selon lui « très politique », s'est dit confiant quant à la possibilité de parvenir à « une solution ». « J'ai bien conscience que ce sera plus compliqué en tant que ministre, et que personne ne me fera de cadeau à l'Assemblée. Mais j'espère bien réussir à faire travailler tout le monde ensemble, dans le respect et la confiance. On va trouver une solution, j'en suis sûr. »

L'actuel Premier ministre, François Bayrou, avait plaidé le 23 décembre pour un retour de l'objectif de déficit public « autour » de 5% ou « un peu plus » en 2025. Dans une interview accordée à La Tribune Dimanche, Eric Lombard, avait à son tour précisé que le déficit serait inscrit dans le texte budgétaire à « un peu au-dessus de 5% » du PIB, « de façon à protéger la croissance ». Ce nouvel objectif représente un effort de 0,7 point de PIB, soit 21 milliards d'euros, détaille Le Monde, qui confirme que le déficit aurait atteint 6,1 % en 2024.

La contribution sur les hauts revenus devrait être abandonnée

Éric Lombard avait prévenu que la réduction du déficit impliquerait d'éventuelles hausses d'impôt « très limitées » mais surtout « des économies supplémentaires ». Mais pour Le Monde, plusieurs mesures devraient être abandonnées, à commencer par la taxe sur les profits des grandes entreprises, censée rapporter 8 milliards d'euros. De leurs côtés, Les Echos estiment que cette surtaxe serait conservée, mais elle ne concernerait que les bénéfices 2025.

Par ailleurs, la contribution exceptionnelle sur les hauts revenus, qui devait générer 2 milliards d'euros, « ne peut pas être conservée en l'état », a déclaré le ministre de l'Économie et des Finances au Monde. « Peut-être pourrons-nous trouver une autre mesure de solidarité qui aboutirait à peu près au même effet. »

Autre mesure que pourrait décider Eric Lombard selon Les Echos : augmenter le prélèvement forfaitaire unique, aussi appelé « flat tax », demandé par le Modem. Le Sénat a même voté en novembre en faveur du relèvement du plafond de la ponction des revenus du capital de 30% à 33%, avec un gain espéré de 800 millions d'euros.

La Rédaction avec AFP

 

Date de dernière mise à jour : 03/01/2025

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