Pas moins de 150 patients seraient décédés en décembre aux urgences, faute d’une prise en charge adéquate, selon le docteur Jean-Francois Damour, médecin exerçant en région parisienne.
Dans une interview à l’Agence Anadolu au coeur de la manifestation qui rassemble des milliers de professionnels de santé ce jeudi à Paris, à l’appel du collectif « médecins pour demain », ce spécialiste de la médecine vasculaire a dénoncé les conditions d’exercice de sa profession et « un système au bord du gouffre ».
« En décembre, il y a 150 personnes qui sont mortes aux urgences parce qu’elles n’ont pas eu le temps d’être prises en charge », a-t-il avancé en pointant « une pénurie de médecins et de soignants ».
Évoquant également « le manque d’infirmières », le docteur Damour appelle à rehausser leur niveau de rémunération pour permettre de meilleures conditions de travail.
Au cœur du cortège parti du Panthéon pour rejoindre le ministère de la Santé, des milliers de médecins libéraux et de professionnels de santé réclament un doublement de leurs honoraires pour améliorer le fonctionnement de leurs cabinets.
Ils souhaitent ainsi pouvoir se décharger des tâches administratives pour pouvoir assurer la prise en charge de davantage de patients.
Le collectif « médecins pour demain », à l’origine de l’appel à la grève lancée depuis le 26 décembre et de la manifestation de jeudi, revendique une augmentation de la rémunération des médecins pour « retrouver une médecine humaine avec plus de temps pour les patients » et « pouvoir investir dans plus de moyens humains et matériels ».
Ils espèrent ainsi que la consultation de base, fixée à 25 euros, passe à 50 euros.
Feiza Ben Mohamed et Ümit Dönmez