Au micro d'Europe 1, Agnès Verdier-Molinié, directrice de l’Ifrap et auteure du livre "Où va notre argent ?" aux éditions de L’Observatoire, évoque la mauvais gestion des dépenses publiques françaises. L'essayiste fustige un trop plein de dépenses publiques pour des services publics dégradés.
Invité de la matinale d'Europe 1, Agnès Verdier-Molinié, directrice de l’Ifrap et auteure du livre "Où va notre argent ?" aux éditions de L’Observatoire, revient sur l'épineuse question de la gestion de l'argent public français. Pour l'essayiste, les services publics ne cessent de se dégrader alors que les dépenses augmentent. Elle qualifie la situation de "scandale français".
"Nos dépenses publiques explosent à la hausse. Dans le même temps, on a un délitement incroyable de nos services publics, quelque chose qu'on n'avait jamais mesuré avant, qui est en train de se passer à bas bruit et qui finalement va finir par remonter à la surface", explicite Agnès Verdier-Molinié.
L'auteure estime que l'argent public appartient aux Français. Ce n'est pas l'argent de l'État. "On a le droit de savoir comment est utilisé cet argent. C'est même dans la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen. Chacun doit savoir comment utiliser chaque euro d'argent public", spécifie l'auteure.
"Ce n'est pas une question d'argent mais de gestion"
Agnès Verdier-Molinié nie l'étiquette de collapsologue et de déclinistes accolés parfois à ceux qui critiquent la gestion des dépenses publiques. "Ce livre est un appel au sursaut, un appel à se rendre compte qu'on est en train de perdre des places dans le concert des nations et que nous sommes déclassés au niveau économique", ajoute l'auteure.
Selon elle, il serait possible d'avoir une meilleure qualité de service public en payant moins de taxes. L'auteure soulève notamment les problèmes autour du renouvellement des papiers d'identité. "Dans certains territoires, des gens appellent pour un rendez-vous en février et en obtiennent un juillet", explique-t-elle. Elle dénonce "une accélération de tous les dysfonctionnements" depuis la crise du Covid-19 et estime que la poussière "est planqué sous le tapis"