Le D-Day aurait pu être le “prélude à une seconde occupation de la France” selon de Gaulle VIDÉO

80e anniversaire du Débarquement en Normandie : les images d'archives du  D-Day, le 6 juin

Selon de Gaulle, le D-Day aurait pu être le “prélude à une seconde occupation de la France”. Par les Américains, naturellement. C’est ce que François Asselineau relève entre autres dans la vidéo ci-dessous en bas de page.

Vidéo tout au long de laquelle le président de l’UPR s’appuie sur les deux tomes du C’était de Gaulle d’Alain Peyrefitte (une mine d’informations pour qui veut approfondir la pensée politique et historique du Général).

De Gaulle s’est battu “au couteau” contre les Américains qui voulaient faire de la France un territoire occupé comme ils l’ont fait de l’Allemagne après la capitulation du Reich. La France aurait alors été administrée par l’AMGOT (Allied military government for occupied territories). Ils avaient déjà imprimé les billets de banque qui devaient remplacer ceux diffusés par le gouvernement de Vichy. L’intention de Roosevelt était de maintenir Pétain et Laval au pouvoir. Ironie de l’histoire, c’est Hitler qui, en imposant à ces derniers de fuir l’avancée des troupes alliées en se repliant à Sigmaringen, a déjoué les plans américains. Et De Gaulle a finalement réussi à imposer ses préfets et son administration à Roosevelt. Les victoires éclair de l’Armée française (regroupant l’armée française d’Afrique du Nord et les Forces françaises libres sous la direction du général Giraud, culbutant les forces allemandes le long de la vallée du Rhône,  libérant Lyon et une grande partie du territoire national) n’y sont évidemment pas pour rien.

De Gaulle s’est donc refusé à participer aux célébrations du 20e anniversaire du Débarquement en 1964, malgré l’insistance de Pompidou (qui s’en étonnera de la part d’un ancien de la banque Rothschild ?). Le sachant, le Premier ministre britannique Edward Heath et le président américain Lindon B. Johnson ne viendront pas. Aucun des chefs militaires alliés qui ont participé au Débarquement ne viendra non plus. Le 20e anniversaire fut donc sobrement mentionné dans la presse, alors qu’il aurait dû faire l’objet d’une grande démonstration de “l’indéfectible amitié entre la France et les États-Unis d’Amérique”, ainsi qu’il en a été pour ce 80e anniversaire. Mais, on l’aura remarqué, Macron (comme Pompidou, ancien de “chez” Rothschild) n’est pas De Gaulle…

De Gaulle commémorera en revanche le débarquement de Provence du 15 août 1944 dans lequel l’armée française eut une place prépondérante. Il commémorera également la libération de Paris et de Strasbourg qui fut menée à bien par les troupes du général Leclerc. Le futur maréchal réalisait ainsi le serment qu’il avait fait à Koufra de ne pas déposer les armes avant la libération de Paris et de Strasbourg.

Roosevelt avait à plusieurs reprises écarté De Gaulle, entre autres des conférences de Yalta et de Potsdam qui ont décidé de l’avenir de l’Europe. “Si vous saviez ce que cet homme était méchant”, a commenté drôlatiquement le général auprès de son confident Peyrefitte.

Pour le chef de la France libre, il fallait “commémorer la France et non les Anglo-Saxons”. Le débarquement du 6 juin 1944 “fut d’abord l’affaire des Anglo-Saxons”. Le général a par ailleurs rendu hommage à plusieurs reprises aux soldats américains, canadiens, anglais, australiens, etc., qui ont laissé leur peau lors de l’opération “Overlord”. “Overlord” qui signifie “Souverain” : tout un programme…

Henri Dubost 

Date de dernière mise à jour : 07/06/2024

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