Les Français de la collaboration macroniste (ou un relent du régime de Vichy)

En 1940, après la défaite de la France devant l'Allemagne nazie, la IIIème République sombrait face à la débâcle militaire que venait de subir le Pays. Et pourtant, à l'époque, nous avions une très bonne armée qui était supérieure à celle du pouvoir hitlérien. Seulement, les Forces Armées conduites par le chef d'État-Major de la Défense nationale, le général Maurice Gamelin, furent dans l'incapacité de faire face à l'envahisseur, sans doute en raison de la mauvaise stratégie du commandement.

Aussi, à la suite de la défaite de la France au tout début du mois de juin 1940, le président du Conseil des ministres Paul Reynaud présente la démission de son gouvernement et suggère de confier la présidence du Conseil au maréchal Pétain, un choix approuvé par le président de la République de l'époque Albert Lebrun.

Le 22 juin 1940, l'armistice avec l'Allemagne est signé par Philippe Pétain dans la clairière de Compiègne avec des conditions particulièrement sévères pour la France vaincue. Qyelques jours après, le 29 juin, le nouveau gouvernement s'installe dans la région de Clermont-Ferrand puis le 1er juillet à Vichy en zone non occupée par l'armée allemande.

Le 10 juillet 1940, une loi dite « constitutionnelle » votée par la Chambre des Députés et par le Sénat en Assemblée nationale au casino de Vichy « donne les pleins pouvoirs au gouvernement de la République, sous l'autorité et la signature du maréchal Pétain », sans aucun contrôle de l'Assemblée avec pour mission essentielle la promulgation d'une nouvelle Constitution. Mais celle-ci, hélas, ne verra jamais le jour.

L'« État français » (nouveau nom officiel du gouvernement de la France remplaçant ainsi la dénomination « République française » allait donc demeurer un État dont la durée ne sera que provisoire.

Le 11 juillet suivant, par un acte constitutionnel n°1, Pétain abroge l'article 2 de la loi constitutionnelle du 25 février 1875, ce qui consiste clairement à détruire le fondement même de la République, sachant que cet article de loi - non modifiable depuis la révision du 11 août 1984 - est celui qui établissait le régime républicain sur le territoire français.

Il va de soit que ce changement de politique inattendu va être critiqué par de nombreuses personnalités qui assimilent l'État de Vichy à un régime dictatorial. Il est visible que le gouvernement va prendre des mesures anti-démocratiques, visant tout spécialement les institutions du pays (assemblés, chambres, conseils généraux, municipalités) dont les pouvoirs sont abolis ou remplacés par des « délégations spéciales »

Le maréchal Pétain détient tous les pouvoirs, c'est-à-dire qu'il a la plénitude du pouvoir gouvernemental. Il nomme et révoque à son gré les ministres et secrétaires d'État qui ne sont responsables que devant lui et il exerce le pouvoir législatif en conseil des ministres.

Voilà donc les principales caractéristiques du régime de Vichy dont nous connaissons les erreurs et les graves fautes commises à l'encontre de la Naiton et des Français.

Et c'est ainsi que nous arrivons au régime macroniste qui présente des points communs et particulièrement troublants avec l'État de Vichy. Quand on analyse le comportement du président Macron depuis son élection en 2017, on ne pourra que constater certaines similitudes avec Philippe Pétain.

Déjà, en publiant son livre Révolution en novembre 2016, Emmanuel Macron candidat à la présidence de la République définit sa nouvelle vision pour la France, en voulant dépasser les clivages politiques, mais aussi une ambition très personnelle aux termes de laquelle il souhaite « aller plus loin pour la nécessaire refondation du pays ». C'est ce qui ressort notamment de l'ouvrage dénommé Macron, mirage ou miracle écrit par Pierre-André Taguieff, politologue et historien des idées.

Et ce n'est pas certainement anodin, si Macron a choisi pour le titre de son essai politique, le mot Révolution, faisant une vague, mais sérieuse allusion à la Révolution nationale voulue en 1940 par le maréchal Pétain. Bien évidemment, les objectifs restent très différents entre les projets respectifs des deux hommes, si l'on tient compte également que plus de 80 années séparent les deux époques. En 2016, il était impossible de connaître les intentions du candidat Macron comme il n'était pas envisageable non plus de déceler chez le “vainqueur de Verdun”, l'idéologie nocive qui conduisit Philippe Pétain en juillet 1945, sur le banc des accusés de la Haute Cour de Justice pour « intelligence avec l'ennemi et haute trahison »

Il n'en reste pas moins vrai que le désir d'autoritarisme se perçoit clairement chez l'un comme chez l'autre. Un autoritarisme qui peut s'amplifier au fil du temps et se concrétiser en véritable dictature selon les événements du moment.

Le gouvernement de Vichy était conduit par une poignée d'hommes. Celui constitué par Emmanuel Macron, malgré des apparences trompeuses, revèle les mêmes défauts que celui de Pétain. Les conseils de défense du président Macron sont les antichambres d'une future oligarchie proche du système vichyste.

Nous connaissons donc parfaitement les lourdes dérives du régime de Vichy qui était sous le commandement du maréchal Pétain et de Pierre Laval, chef du gouvernement, ce dernier cumulant les fonctions de ministre des Affaires étrangères, ministre de l'Intérieur et ministre de l'Information.

Quant à Emmanuel Macron, nous avons commencé à déceler ses dévoiements lors des manifestations des Gilets jaunes qui avaient commencé en novembre 2018. Le chef de l'État n'avait pas imaginé alors que cette crise allait se prolonger beaucoup plus longtemps prévu et prenant la situation en mains, l'Élysée entreprit au mois de mars 2019, une grande offensive qui se concrétisa par de violentes répressions totalement injustifiées face au comportement paisible des manifestants.

Ainsi, au lieu de répondre aux attentes légitimes des manifestants qui souhaitaient simplement défendre leur pouvoir d'achat bien dégradé par la paupérisation du Pays, le président Macron a utilisé tous les moyens en sa possession pour discréditer fortement le mouvement des Gilets Jaunes, accusant ces derniers de tous les maux et de tous les crimes, allant jusqu'à les comparer à d'odieux criminels capables de « TUER », selon l'expression employée par le ministre de l'Intérieur de l'époque, Christophe Castaner. La méthode abjecte de Macron avait donc bien fonctionné. Ses actions répressives répétées ont porté leurs fruits, et de nombreux citoyens ont changé d'avis sur les revendications des Gilets Jaunes, se désolidarisant d'eux avec un rejet systématique, sans appel.

Il ne faut pas oublier que le président Macron n'hésita pas à mettre Paris en état de siège, en envoyant les blindés de la gendarmerie contre les Gilets Jaunes. Ces derniers furent malmenés, blessés, éborgnés, multilés, sans que les Français leur apportent le moindre soutien dans la plupart des cas.

Non content de frapper indignement de citoyens défendant leur simplement leur survie, Macron, cet homme qui n'aime ni la France ni les Français, a exercé contre la nation des sévices économiques énormes, en bradant notamment le patrimoine industriel français à des investisseurs étrangers bien décidés à anéantir l'économie du Pays.

En clair, le président Macron s'est comporté le plus malhonnêtement possible envers le peuple français comme ce fut le cas pour le maréchal Pétain à la tête de l'État de Vichy :

- d'une part, il a banni les Gilets Jaunes en essayant de les neutraliser par la violence et en déchaînant contre eux une haine insoutenable, une attitude similaire à celle de Pétain qui combattit honteusement les Juifs lors de la seconde Guerre mondiale.

- d'autre part, il a bradé la France aux pays étrangers comme en son temps, le même Philippe Pétain vendit notre Pays à l'Allemagne nazie.

Conjointement à ces agissements toxiques pour la France, Emmanuel Macron s'est manifesté d'une manière fortement négative envers la Nation au moment de l'épidémie du Covid-19. Chacun sait aujourd'hui qu'elle a été très mal gérée par le gouvernement dans les toutes premières semaines, et que le pouvoir en place n'a jamais su anticiper la crise. La seule solution à laquelle il a eu recours, est la méthode du confinement général, une erreur désastreuse qui a plongé le pays dans le désarroi total. À ce sujet, il n'y a rien de plus catastrophique qu'un confinement total des populations : une mesure de ce type entraîne inévitablement la faillite de certaines entreprises ou de commerces telle que nous la connaissons actuellement, sans oublier les lourds dégâts psychiques causés notamment chez les jeunes dont le moral reste encore très atteint à l'heure d'aujourd'hui.

Avec l'enfermement des populations, Macron a établi un système liberticide sans précédent en France, annonçant les prémices d'un régime oligarchique.

Autre folie du président Macron digne d'une dérive comparable à certaines fautes commises par l'État de Vichy : c'est évidemment le « quoi qu'il en coûte », une dilapidation de l'argent public qui n'a servi a rien, sauf à favoriser les fraudes intensives de la part d'escrocs désormais identifiés, mais dont peu ont fait l'objet de poursuites judiciaires.

Soyons précis. Le confinement général n'était pas nécessaire. Il aurait fallu simplement s'organiser en fonction des troubles causés par le Covid-19, de la même manière que l'on s'arrange au mieux au moment des épidémies de grippe qui sévissent chaque année.

Enfin, nous ne nous attarderons pas ici la multitude de points négatifs qui résultent de la gouvernance macroniste et qui s'identifient très clairement aux nombreux dérapages commis par le régime de Vichy, aussi bien à l'échelon national qu'au niveau international.

Mais plus généralement nous retiendrons que si le gouvernement du maréchal Pétain a évolué sur le mensonge permanent qui était infligé aux populations françaises, le comportement d'Emmanuel Macron n'est pas mieux, et l'équipe du président ne cesse de mentir aux Français sans aucun complexe, à tous les niveaux de la gestion étatique.

Conclusions consternantes

A l'époque du régime de Vichy, les pétainistes étaient très nombreux. Ils sont restés fidèles au maréchal jusqu'à la fin et même bien après, lorsque dans les années 45-50, le culte à Philippe Pétain « le vainqueur de Verdun » n'était peu entaché, malgré sa condamnation à mort prononcée par la Haute Cour de Justice.

En 2022, Emmanuel Macron a toujours ses sympathisants qui le soutiennent largement malgré ses erreurs, ses fautes et ses trahisons. Il a réussi à canaliser une partie des électeurs et des électrices de la Nation, ce qui s'est traduit tout dernièrement par sa réélection à la présidence de la République. Et pourtant, Macron nous ment sans cesse, sans vergogne, narguant volontiers les Français qu”il considère comme des «gaulois» ou des «ploucs». Et voici encore quelques jours seulement, un sondage publié par le JDD, le désignait à nouveau vainqueur dans une élection présidentielle réalisée en simulation.

MACRON ET PÉTAIN

Épilogue

Entre 1940 et 1945, il existait bien une collaboration au régime de Vichy. Les adeptes du vichysme soutenaient inconditionnellement un gouvernement anti-démocratique, totalitaire et nauséabond.

Depuis 2017, la collaboration en France connaît encore de beaux jours. Mais cette fois, elle bénéficie à Emmanuel Macron qui conduit une politique autoritaire, désastreuse et infecte. Ce qui n'empêche pas un nombre important de Français de le soutenir sans aucune retenue.

De plus, Macron bénéficie de l'appui absolu de la plupart des médias, ce qui lui laisse encore de belles espérances en perspective.

Aussi, le président Macron joue volontiers avec le 49-3 et bientôt d'ici 2024 – 2025, sans doute, il espère bien parvenir à faire modifier la Constitution afin de prolonger son mandat présidentiel. Ce qui pourrait alors lui permettre un mandat à vie comme c'est le cas dans plusieurs pays dans le Monde, où règne l'absolutisme.

Pierre Guichard

Date de dernière mise à jour : 02/11/2022

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