En 2010, Djamel Debbouzze, humoriste, déclarait : « L’Islam est en Europe depuis 3000 ans ».
Ce n’est évidemment pas exact. Selon le calendrier musulman, à l’époque de cette affirmation, nous sommes en l’an 1431. De fait, l’Islam – au sens historique du terme – n’a que 1431 ans et a débuté avec l’hégire en l’an 622 du calendrier grégorien. Il ne peut donc être présent depuis 3000 ans.
Le 28 octobre 2003, Philippe de Villiers, en visite à l’Elysée, a entendu Jacques Chirac affirmer : « Les racines de l’Europe sont autant musulmanes que chrétiennes ».
22 Janvier 2025, sur CNews, Alain Bauer, franc-maçon, ancien Grand Maître du Grand Orient, né en 1962, affirme que la France a connu des vagues d’immigration pendant des millénaires : « Nous avons accueilli des vagues d’immigration innombrables, innombrables, pendant des milliers d’années… Sous Louis XIV tout ce qu’on a récupéré en conquêtes et annexions avant de se le faire reprendre… Les gens arrivent à Paris, à Lyon et à Marseille… les vagues migratoires viennent de partout, nous occupons les Antilles. Ces gens arrivent volontairement peu, involontairement beaucoup, invités et contraints de venir sur notre territoire pour des raisons de main-d’oeuvre ou de repeuplement… Le comté de Nice arrive quand en France ? ». Pascal Praud lui demande de préciser ces vagues. Il se révèle incapable fournir une réponse cohérente.
Toutes ces déclarations se fondent sur une interprétation tendancieuse de l’histoire. Des racines prétendument multiconfessionnelles, une immigration de tradition, sont clamées, dans l’intention d’influencer l’opinion. Le discours politique tend à imposer une nouvelle vision de l’histoire en rupture avec la réalité : devoir de mémoire, devoir de repentance, France multiculturelle et pluriconfessionnelle, fruit d’immigrations diverses.
Pourtant, l’archéologie nous montre de nombreux vestiges des civilisations protohistoriques et antiques, gauloise, celte, grecque, romaine, germanique, scandinave ou slave, et de nombreux monuments de la foi chrétienne catholique, orthodoxe ou réformée. Dans le domaine de la pensée, l’Europe est l’héritière de la philosophie grecque. L’organisation des sociétés européennes reste largement inspirée par le legs de Rome.
Selon un discours en vogue, la France aurait toujours été un creuset de population. Du point de vue historique, cette assertion est fausse. La France a bien accueilli des migrations celtiques au IIIe Siècle avant Jésus-Christ, germaniques du IIIe au VIe Siècles, scandinaves avec les Normands au IXe Siècle. Mais du VIe au XIXe Siècles, le fond du peuple français reste le même.
Ensuite, la France connaît quatre vagues d’immigration successives. Première vague de 1850 à 1914. La Révolution industrielle, le ralentissement de croissance démographique française, le besoin de main d’oeuvre, l’annexion de Nice et de la Savoie en 1860, les pogroms d’Europe de l’Est, favorisent l’immigration d’ouvriers venus des pays voisins : Belges, Suisses, Italiens, Juifs, quelques Espagnols et Allemands.
Deuxième vague de 1914 à 1939. Sous la Première Guerre mondiale, la France fait appel à la main-d’oeuvre étrangère pour les besoins de l’armement, Belges, Suisses, Italiens, Nord-Africains. L’immigration maghrébine commence. Après le génocide de 1915, des Arméniens arrivent à Marseille. Entre les deux guerres, les pertes humaines, la reconstruction, l’essor industriel, créent un grand besoin de main-d’oeuvre extérieure, d’où une poussée de l’immigration, avec majoritairement des Italiens, des Polonais, des Tchécoslovaques, quelques réfugiés politiques, Russes, Arméniens, Allemands, Espagnols.
Jusqu’à cette date, l’immigration, essentiellement européenne, ne pose pas de problème majeur, hormis quelques frictions entre les communautés. Les nouveaux arrivants, de même culture, de même religion, de mêmes mœurs, s’intègrent et s’assimilent facilement dans la nation française.
Troisième vague d’immigration de 1945 à 1980. La reconstruction du pays, les Trente Glorieuses et le développement industriel, les guerres d’Indochine et d’Algérie, l’explosion démographique en Afrique du Nord, expliquent les débuts d’une forte immigration extra-européenne. Espagnols, Portugais, Vietnamiens, Maghrébins, se fondent, s’insèrent et s’incorporent facilement.
Quatrième vague d’immigration depuis 1980. L’immigration maghrébine et subsaharienne décuplée par le regroupement familial, par l’accueil de clandestins, de sans-papiers, et d’irréguliers, et par la stratégie immigrationniste gauchiste et franc-maçonne, pose d’énormes problèmes de sécurité, de finances publiques. L’intégration et l’assimilation sont abandonnées au profit de l’insertion, de l’inclusion, du multiculturalisme. Désormais, des communautés totalement distinctes vivent sur le même sol.
Alain Bauer, intellectuel renommé, initié, se trompe complètement et trompe le peuple quand il certifie péremptoirement que la France a toujours été un pays d’immigration, à l’image de la gauche d’ailleurs.
Alors, habituons-nous ! Habituons-nous à la transformation du paysage culturel, social, religieux, et démographique français vers les formes de l’Islam, inévitables, car dans le sens de l’histoire.
Habituez-vous ! nous ordonnent les bien-pensants du politiquement correct.
Madame de Fontenay (1932-2023) nous l’avait dit. Rester entre nous, c’est se condamner à la « dégénérescence » … « Il y a des régions où il n’y a pas assez de brassage, où il faudrait amener des Maghrébins, où il faudrait mélanger un peu ».
L’immigration est voulue par la Finance apatride qui veut réduire en esclavage les immigrés et les autochtones. L’immigration est aussi un mot d’ordre maçonnique, car elle est un instrument de la guerre des loges contre l’Occident chrétien. Les maçons, initiés orientaux, sont anti-occidentaux.
Le Grand Orient, les Grandes Loges, toutes les obédiences maçonniques sont impliquées dans le soutien de l’immigration, sont immigrationnistes.
La Grande Loge Nationale de France se prétend symboliste et apolitique, c’est-à-dire une vraie maçonnerie par rapport au Grand Orient qui ne cesse de se compromettre en politique. Mais elle est favorable à l’Islam, comme les autres. Elle dit aussi qu’elle respecte un Grand Architecte, mais elle pratique des rites communs aux obédiences qui accueillent des athées. Elle partage l’omerta sur les crimes communistes, dont les maçons athées se sont rendus coupables. Elle est donc complice de ces crimes.
Autrement dit, vouloir distinguer une maçonnerie dite régulière et une maçonnerie irrégulière est une pure fiction. Les obédiences maçonniques nombreuses se disputent, mais la franc-maçonnerie spéculative est une. Sa « religion » est une même gnose illuminative , une gnose naturaliste qui réunit toutes les obédiences dans un culte cosmique, donc antichrétien.
Les francs-maçons sont des « co-Allah-bos », expression inventée par Serge de Beketch, journaliste (1946-2007). L’Islam, religion cosmique, sert d’instrument aux francs-maçons pour lutter contre la civilisation chrétienne.
Tous les maçons modernes héritent des Rose-Croix, qui eux-mêmes héritaient de l’hermétisme, de l’Islam et de la Kabbale, d’où leur « tolérance » à géométrie variable. La franc-maçonnerie accepte toutes les religions, sauf le catholicisme. L’indifférentisme ou égalité des religions, est un conformisme à la mode.
Régulière ou irrégulière, la franc-maçonnerie ment au peuple français et le mensonge est une signature. Les « obsédés du complot » l’appellent la Synagogue de Satan. Alain Bauer, accusé « d’abus de biens sociaux » et « détournement de biens sociaux », jugé du 25 Novembre au 2 Décembre 2024, s’inscrit dans le double registre de la franc-maçonnerie et du grand patronat, étroitement liés.
À l’origine, l’explosion des migrations vers l’Europe est un projet économique, encouragé depuis le XIXe Siècle par le grand patronat comme moyen de pousser les salaires à la baisse en augmentant l’offre de travail. L’immigration fragilise le travail autochtone et augmente le profit des grandes entreprises. Aujourd’hui, de nombreux secteurs reposent essentiellement sur l’emploi immigré : le bâtiment, les travaux publics, les services à la personne, la restauration. Le patronat, la franc-maçonnerie, la gauche, vantent les mérites d’une immigration permanente, « chance pour la France », « chance pour l’emploi », parce que les migrants auraient « des qualifications remarquables ».
L’immigration correspond au rêve libéral, au rêve gauchiste, au rêve franc-maçon, au rêve cosmopolite de la « mobilité » mondiale de la main d’oeuvre et de la « libre circulation » des individus. Mais l’économie occidentale a besoin de qualifications que ne possède pas la main-d’oeuvre originaire du Sud.
L’immigration correspond plus encore à un projet politique et idéologique. L’immigration de peuplement permet de briser l’homogénéité et l’identité des Etats-nations, donc d’anéantir, de disloquer ces Etats-nations, de dissoudre les peuples autochtones qui gênent les visées des idéologues mondialistes.
Le « camp déconstructionniste » remet en cause les fondamentaux de l’identité française, par la promotion systématique du multiculturalisme, arme contre la civilisation occidentale chrétienne. Les bobos, les fonctionnaires, les bureaucrates, les magistrats, les enseignants, bref la gauche tout entière, soutient fanatiquement cette politique. Le multiculturalisme sert à déconstruire l’unité de la nation, à stopper les processus d’intégration et d’assimilation des arrivants. Conséquence. La communautarisation de la société, c’est-à-dire l’explosion de la société.
L’Etat-nation se fonde sur le principe de souveraineté et sur l’homogénéité d’une population sur un territoire donné. La souveraineté de l’Etat-nation a été un facteur de paix plutôt que de guerre.
L’immigration massive de peuplement en provenance du Sud entraîne la cohabitation de populations, de cultures, de religions, d’identités différentes. Elle donne naissance à une société multiculturelle célébrée par les médias. Partout, ces sociétés multiculturelles deviennent des sociétés multiconflictuelles et débouchent sur le chaos. Mais aux yeux des mondialistes, le migrant constitue le modèle idéal de la post-humanité, l’homme déraciné. Le chaos multiculturel, provoqué délibérément par les Esprits supérieurs et leurs exécutants, permettra d’instaurer la gouvernance mondiale totalitaire attendue, d’établir les bases de l’ordre totalitaire souhaité.
La cohabitation de différentes cultures et ethnies sur l’espace européen est possible par la contrainte. Le 23 Mars 1985, dans un bulletin de SOS Racisme, Marek Halter et Bernard-Henri Lévy parlaient de lobby de l’immigration : « Oui, nous disons bien lobby. Nous assumons le mot. Nous tenons à l’idée. Nous tenons à tout ce qu’elle peut impliquer de pressions, explications, interpellations de conscience, agitation des idées ou assomption d’un idéal commun des hommes et des femmes aux appartenances partisanes éventuellement divergentes ».
Des Français de plus en plus nombreux résistent à l’avènement planifié de cette société multiculturelle. Alors une arme idéologique est mise en oeuvre par l’oligarchie judiciaire afin de juguler cette opposition, arme entretenue par les intellectuels, les médias, le monde enseignant, les associations et ligues de vertu financées par l’argent des contribuables : c’est l’antiracisme fondé sur un sentiment de culpabilité européenne.
L’extrême gauche de Mélenchon, fer de lance du mondialisme, encourage l’immigration sous toutes ses formes. Elle feint de lutter contre le capitalisme. Elle combat les nations. Elle affronte les patriotes et les identitaires, présentés comme des fascistes et des racistes. Elle use d’une grande violence contre les mouvements patriotes et identitaires. Elle bénéficie de la bienveillance systématique des pouvoirs publics, car elle sert les intérêts de la haute finance internationale mondialiste.
Tous les partis de gauche, ralliés au néocapitalisme, ayant abandonné les classes populaires autochtones, si tant est qu’ils les aient soutenues vraiment un jour, ont un discours très favorable à l’immigration, et profitent ainsi d’une clientèle électorale appréciable. Ainsi se maintient un statu quo politique et idéologique, c’est-à-dire en faveur de l’idéologie libérale-libertaire et cosmopolite.
L’immigration massive de peuplement appauvrit, fragilise les Etats-nations, contribue à la destruction de ces Etats, et à museler progressivement les peuples européens.
Pour toutes ces raisons, Alain Bauer et ses congénères francs-maçons et gauchistes peuvent laisser croire que la France est un pays d’immigration depuis le début de son histoire.
Jean Saunier