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Disparition des coffres-forts d’Alexandre Benalla : la justice prononce un non-lieu

Un non-lieu a été ordonné dans l'enquête sur la disparition de coffres-forts liés à Alexandre Benalla. La justice a conclu qu'il n'y avait pas suffisamment de preuves pour poursuivre quiconque pour dissimulation de preuves.

Disparition mystérieuse du coffre-fort d'Alexandre Benalla : la justice  prononce un non-lieu

Fin sans poursuites judiciaires dans l’un des volets les plus mystérieux de la retentissante affaire Alexandre Benalla. Une juge d’instruction parisienne, saisie de la possible dissimulation de preuves qu’aurait constituée la disparition de coffres-forts appartenant à l‘ancien «Monsieur sécurité» de l’Élysée, a ordonné fin juin un non-lieu dans cette enquête. Conformément aux réquisitions du ministère public de mars, la magistrate instructrice a constaté «qu’il ne résultait pas de l’information judiciaire charge suffisante contre quiconque d’avoir commis le délit de soustraction de document ou d’objet concernant un crime ou un délit en vue de faire obstacle à la manifestation de la vérité», détaille ce vendredi 30 août le parquet de Paris.

L’un de ces mystérieux coffres-forts, que Benalla utilisait notamment pour stocker ses armes, n’avait en effet pas été retrouvé dans son appartement lors de la perquisition menée en juillet 2018, au début du scandale qui lui a valu une condamnation définitive à un an de prison ferme pour les violences du 1er-Mai de cette année-là.

«Le contenu des coffres déplacés du domicile d’Alexandre Benalla susceptibles de contenir des éléments de preuve dans le cadre des enquêtes ouvertes à son encontre n’a pu être établi avec certitude», fait savoir le ministère public. «En l’absence de cet élément et dans la mesure où l’enquête n’a pas établi de volonté de nuire à la manifestation de la vérité, un non-lieu a été ordonné», précise encore le parquet. Sollicitée, Me Jacqueline Laffont, avocate de l’ex-chargé de mission à l’Élysée, n’a pas réagi dans l’immédiat.

Deux coffres-forts vidés de leur contenu

Six ans après ce scandale qui a secoué le premier quinquennat d’Emmanuel Macron, la justice clôt donc ce volet, ouvert en février 2019 et qui avait alimenté des soupçons de manœuvres au sommet pour tromper la justice. Cette armoire forte «a dû être emmenée dans un lieu sûr par une personne mais ce n’est pas moi qui me suis occupé de cela», avait dit Alexandre Benalla à l’été 2018 aux enquêteurs. Un an et demi plus tard, un des protagonistes de l’affaire, le militaire Chokri Wakrim, avait quant à lui mis en cause deux membres de la présidence. Il avait indiqué en janvier 2020 à la Brigade criminelle les avoir vus en présence d’un premier coffre dans l’appartement parisien d’une proche de Benalla.

Chokri Wakrim avait également assuré avoir été témoin d’une conversation pendant laquelle Alexandre Benalla aurait demandé à l’un de ces deux membres de la présidence de vider un second coffre-fort, possiblement situé dans son bureau de l’Élysée, et dont le contenu aurait été emporté dans un sac de sport.

Les images d’Alexandre Benalla place de la Contrescarpe à Paris le 1er mai 2018 avaient déclenché une tempête politique en juillet de la même année, quand le quotidien Le Monde avait identifié, sous un casque des forces de l’ordre, ce proche d’Emmanuel Macron. En juin, la Cour de cassation a rejeté un pourvoi de sa part, rendant définitive sa condamnation à un an de prison ferme dans ce volet central de l’affaire.

La Rédaction

 

Date de dernière mise à jour : 31/08/2024

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