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Éric Ciotti annonce la création d’un nouveau parti, l’Union des droites pour la République

L’élu des Alpes-Maritimes a fait cette annonce ce samedi lors d’un meeting de rentrée, et ce alors qu’il est toujours président du parti Les Républicains.

Eric Ciotti veut transformer Les Républicains en Union des droites pour la  République

Un nouveau parti à droite ? Éric Ciotti, toujours président des Républicains, a annoncé le lancement de l’Union des droites pour la République (UDR) lors de son meeting de rentrée ce samedi 31 août, comme vous pouvez le voir dans notre vidéo ci-dessus. Mais il n’était pas clair dans l’immédiat si ce nouveau parti était destiné à remplacer Les Républicains.

« La marque Les Républicains est aujourd’hui dépassée », a lancé Éric Ciotti depuis son fief de Levens, dans les Alpes-Maritimes, jugeant son ancien parti « discrédité par ses défaites, ses contradictions, son manque de courage ». « Pour renaître, il faut savoir tout changer […] Afin de renouer avec la victoire, je vous propose aujourd’hui de refonder notre famille politique », a-t-il lancé devant ses partisans, souhaitant voir « l’UDR s’installer au gouvernement de la France »

Dans son discours d’environ une heure, Éric Ciotti a souligné qu’avec l’Union des droites pour la République, il s’agit à ses yeux de la « renaissance de l’UDR », ce « vaste mouvement populaire... voulu par le général de Gaulle face au péril de mai 68 ». À l’époque en 1967, l’acronyme UDR signifiait Union pour la défense de la République puis s’était transformé en Union des démocrates pour la République, comme le soulignent Le Parisien et franceinfo, qui avaient révélé l’information de l’annonce de ce nouveau parti ce samedi matin.

« Les Républicains se transforment. L’esprit des Républicains, en tout cas celui que j’ai porté, n’est pas mort. Il se transforme, il se reconstruit, il se réinvente. C’est une forme de renaissance aujourd’hui », a précisé par la suite Éric Ciotti lors d’un point face à la presse.

« Je ne démissionne pas des Républicains »

« Je ne démissionne pas des Républicains, nous créons une nouvelle formation politique », a-t-il ajouté, balayant les questions sur sa capacité à décider seul de transformer de cette manière LR alors que les dirigeants des Républicains ont déjà tenté en vain à trois reprises de l’exclure et attendent désormais que la justice se prononce à nouveau le 14 octobre.

À la tête d’un groupe de 16 députés baptisé « À droite », Éric Ciotti reprochait dans la semaine à ses anciens collègues de parti, qui comptent 47 députés et dont Laurent Wauquiez, d’avoir sauvé leur peau aux législatives grâce « à une alliance avec Emmanuel Macron au premier tour, voire avec le Nouveau Front populaire (NFP) au second, selon les circonstances ».

Déclinant ce qu’il appelle les « 10 plaies du “En même temps” » de la « Macronie », Éric Ciotti a aussi proposé ce samedi des « mesures inédites et fortes » : « la démocratie directe avec des référendums réguliers comme en Suisse », « la fin du droit du sol et la préférence nationale pour sortir de l’immigration de masse », l’interdiction du « voile pour les mineures dans l’espace public », la « fin de la loi SRU », qui oblige les communes à disposer d’un quota de logements sociaux, qualifiant son projet de « renaissance française ».

Il a glissé au passage son intention de briguer la mairie de Nice face à son ennemi politique numéro un : le maire Horizons Christian Estrosi qu’il a qualifié de « pharaon du béton » qui « dépense sans compter alors que les Niçois paient l’addition ». « Je me prépare chaque minute, chaque seconde à relever le défi du renouveau de Nice », a-t-il lancé.

La Rédaction avec AFP

Éric Ciotti, ici à Levens (Alpes-Maritimes), le 31 août 2024.

Date de dernière mise à jour : 31/08/2024

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