Depuis l’allocution présidentielle pour l’année nouvelle, les commentaires vont bon train grands guides sur les plateaux TV et sur les ondes radio sur de putatifs référendums en 2025.
La question de l’immigration revient sur le tapis de prières des Français et fait le bonheur de spécialistes, journalistes versés dans la technique constitutionnelle, constitutionnalistes, profs d’université dont certains s’imaginent en connaitre et autres gloseurs.
Ce qui m’impressionne, à part une constitutionnaliste entendue à la TV qui tombe dans mes travers concernant la possibilité d’utiliser la manière économique pour poser une question pertinente sur le sujet migratoire (je bisouille la chouquette ici), c’est la doxa générale qui se dégage à vous asséner-affirmer doctement avec l’aplomb du sachant-bouddha dont la parole dogmatique ne peut supporter le contredit qui vous meugle comme un seul gland « on n’peut pas, l’article 11 l’interdit ».
C’est si péremptoire qu’on s’interroge d’y avoir seulement pensé puisque nul n’est censé ignorer la loi, c’qu’on peut être crétin tout de même puisque les savants savent et le serinent « on n’peut pas, le 11 l’interdit ».
C’est même répété si souvent que ça en devient suspect comme un slogan de publicité malveillante qui voudrait vous vendre des vessies pour des lanternes soi-disant pour mieux vous éclairer mais plus sûrement pour vous soutirer le gousset.
J’ai déjà jeté un sort de mon côté à cette supposée impossibilité avec en conclusion que tous les sachants racontent des bobards à tous les djobi djoba comme vouzémoi :
https://ripostelaique.com/limmigration-coche-lensemble-des-cases-des-sujets-passibles-de-referendum.html
En effet, l’article 11 permet de poser la question par référendum au seul Peuple Premier sur tout sujet qui a trait à la politique économique, sociale ou environnementale du pays.
Pour l’économique, il suffit d’interroger comme suit à titre d’exemple : « Voulez-vous continuer à glisser vers le tiers-monde pour cause de submersion migratoire et d’islamisation du pays ? ».
Pour le social, il suffit d’interroger comme suit à titre d’autre exemple : « Voulez-vous continuer à glisser vers la guerre civile, le viol, les razzias et les égorgements pour cause de submersion migratoire et d’islamisation du pays ? ».
Pour l’environnement, il suffit d’interroger comme suit également exemplairement : « Voulez-vous continuer à glisser vers la pollution irraisonnée par submersion migratoire qui oblige à déforester pour construire de l’habitat, du commercial, l’accroissement du nombre de consommateurs conduisant à accélérer dans l’agriculture et la pêche intensives, augmenter inconsidérément le nombre de voitures et de portables en circulation, au surplus avec le phénomène hérésiaque que les extra-Européens importés qui dans leur milieu naturel d’origine polluaient peu en consommant 10 à 20 fois moins que le Français du Peuple Premier vont se mettre à consommer-polluer comme un de souche à qui tous les écolos font déjà la chasse et la traque ? ».
Comme vous le voyez, il y a toujours un biais d’interrogation qui permet de poser la question migratoire par référendum, et je démontre ici que tous ceux qui vous disent « non » sont des imposteurs idéologues au mieux, des génocideurs par votre Grand remplacement dont ils sont les actifs artisans au un peu moins mieux.
On peut également avancer d’autre motifs à interdire d’interdire.
Ainsi l’analyse combinée des articles 3 et 11 de la Constitution permet de proclamer l’article 11 comme anticonstitutionnel par essence.
En effet, l’article 3 stipule que « la souveraineté nationale appartient au peuple qui l’exerce par ses représentants et par la voie du référendum », tandis que l’article 11 limite les question susceptibles de référendum à « tout projet de loi portant sur l’organisation des pouvoirs publics, sur des réformes relatives à la politique économique, sociale ou environnementale de la nation et aux services publics qui y concourent, ou tendant à autoriser la ratification d’un traité qui, sans être contraire à la Constitution, aurait des incidences sur le fonctionnement des institutions ».
L’article 11 porte donc une atteinte aux droits de l’exclusif seul propriétaire de la souveraineté nationale, ce qui constitue une hérésie impossible : on ne peut être proclamé seul souverain d’un pays et ne pas pouvoir exercer les attributs juridiques illimités qu’une souveraineté suppose.
Ici on m’opposera que s’agissant de deux articles d’un même texte qui leur donne même valeur dans la hiérarchie des normes, l’article limitatif 11 doit être considéré comme d’égal rang de l’article 3 qui autorise le souverain à tout faire ce qu’il lui plait comme en mai, bref il serait impossible de trancher lequel serait supérieur à l’autre.
Or il existe bien des techniques qui permettent de trancher entre deux textes d’égal rang hiérarchique dans les normes,
La valeur respective attribuée aux deux textes dont l’un aurait valeur organique, effective et opératoire supérieure à l’autre.
La logique d’Aristote, la logique des maths qui interdit qu’une proposition soit à la fois vraie et fausse, le tiers exclu, tout cela vient au secours du rationnel cartésien pour rendre un ordre juridique efficient, c’est-à-dire pouvoir agir dans la réalité au lieu de se confiner à l’état d’indécidabilité propre au chat de Schrödinger qui se trouve à la fois mort et vivant :
« L’enchevêtrement et la boucle se définissent justement par leur a-hiérarchicité. Notamment en ceci qu’ils portent dérogation à quelques-uns des principes les mieux ancrés de la logique aristotélicienne dont la hiérarchie hérite en pleine propriété ; à savoir : le principe d’identité (« il n’y a qu’un vrai ou qu’un faux »), le principe de non-contradiction : (« le vrai n’est pas le faux »), et le principe fameux du tiers exclu (« tout énoncé est vrai ou faux ») [56]. Tout, là- dedans, rebelle au repli récursif des causes et des effets, des composés et des composants, des injonctions et des obéissances dès lors que l’on considère une relation unique, en sa nature, entre deux objets. L’atome compose la molécule et ne se trouve pas composé par elle [57] Cette évidence même dit la force de l’univocité du lien hiérarchique. Et le trait se durcit derechef si l’on en vient au monde des normes : aucune hiérarchie ne s’y accommode de la moindre ambiguïté sur le point de savoir qui commande en son sein. Dans l’unité d’un temps donné, il ne peut y avoir qu’un seul détenteur de l’autorité. Loin de quoi la hiérarchie échoue ou disparaît, de nouveau par définition »…/….
« le problème de l’effectivité ne se pose pas pour l’ordre juridique. Ou plutôt, il se confond avec celui de son existence. Un ordre juridique est effectif, ou bien il n’est pas. On peut concevoir une norme dépourvue d’effectivité – et même une norme de droit positive : si elle est valable bien que non appliquée – mais non pas un ordre juridique » ».
https://droit.cairn.info/revue-interdisciplinaire-d-etudes-juridiques-1994-1-page-81?lang=fr
C’est qu’avec le juridique nous sommes dans le monde de la décision qui relève des lois générales gravitationnelles newtoniennes qui ne peuvent souffrir les lois de la mécanique quantique qui autorisent plusieurs états simultanés : c’est le « en même temps » macronien dont on a vu où conduit son indécidabilité permanente, le naufrage social, économique et sécuritaire sur le territoire des hommes et des femmes dont il est devenu aujourd’hui impérieux de se défaire.
Le Conseil constitutionnel nous donne deux autres éléments de hiérarchisation des textes de même rang ou non d’ailleurs, l’un inapplicable ici puisque tant l’article 11 que le 3 sont de même date, c’est la prééminence du texte le plus récent sur le plus ancien :
« Mais cette réponse nous semble un peu trop conciliante à l’égard du Conseil. En effet, quand deux normes de même rang hiérarchique s’opposent dans leur signification ou leurs effets, il existe une technique simple permettant de résoudre l’équation : en principe, la norme la plus récente l’emporte sur la norme la plus ancienne, car la nouvelle législation est toujours supposée être un progrès qui efface la législation antérieure ».
https://www.conseil-constitutionnel.fr/publications/titre-vii/chronique-de-droit-public-janvier-2020-a-juin-2020#:~:text=En%20effet%2C%20quand%20deux%20normes%20de%20m%C3%AAme%20rang,ancienne%2C%20car%20la%20nouvelle%20l%C3%A9gislation%20est%20toujours%20supp
L’autre plus intéressant et pleinement applicable au cas particulier qui nous rend la liberté devant la force des choses dirons-nous, puisque dans sa décision n° 2020-849 QPC du 17 juin 2020 le motif d’intérêt général impérieux permet même d’écarter le texte constitutionnel qui doit s’incliner devant Saint Bernard quand la nécessité fait loi ( même lien que supra) :
« Aucun principe constitutionnel n’est absolu. Le législateur peut toujours contredire les droits et libertés au nom d’un motif d’intérêt général, parce que les nécessités du moment imposent des mesures particulières ou parce que, dans la balance des intérêts, une considération particulière l’emportera sur une autre. La plupart du temps, le Conseil se contente d’enregistrer cet intérêt général pour valider les réformes souhaitées par le Parlement sans trop fouiller parmi la diversité des motifs qui accompagnent en général les projets de loi. Dans certains cas néanmoins, le Conseil impose au législateur de justifier ses mesures par un intérêt général plus fort, plus important, « suffisant » selon la terminologie aujourd’hui consacrée. De restreint, le contrôle devient alors normal : le juge ne se contente plus ici de constater la présence d’un intérêt général simple, il apprécie également son contenu pour dire si, oui ou non, le motif en cause autorise l’atteinte aux principes constitutionnels ».
Il suffit de remplacer le terme « législateur » de la décision des Sages par l’expression « peuple souverain » de l’article 3 pour saisir de suite que toute question à poser revient en dernier lieu à l’appréciation du peuple français et non aux politiciens, profs d’université, constitutionnalistes, journalistes de propagande et autres propagateurs de la mauvaise foi.
Dit plus clairement, et le Conseil constitutionnel ne peut qu’être d’accord puisqu’il nous a ouvert la porte de Saint Bernard pour qu’on s’y réfugie par temps troubles, en temps de danger de mort comme actuellement, ce sont aux Français du Peuple Autochtone qui peuvent en justifier sur plusieurs générations de décider des questions qui peuvent et doivent lui être posées par référendum, et pas du tout aux élus et autres membres de la caste du « on n’peut pas » qui a déjà suffisamment ruiné et mené ce pays à un immobilisme létal qui explique sa descente sidérante dans le classement des Nations qui comptent dans le monde et pèsent sur ce dernier.
Vous comprenez maintenant pourquoi la France sort de l’Histoire toutes voiles au vent mauvais.
Ce pays est dirigé par la confrérie des « on n’peut pas, l’article machin l’interdit ».
C’est toute la classe politique jusqu’au RN, et il semble bien que les jeunots Attal et Bardella puissent être contaminés incapables de sortir du cadre des conformismes lobotomisants qui enchaînent la pensée.
Le « on n’peut pas » suriné depuis ses 5 ans à un bambin quel que soit son QI, c’est comme le mahométan à qui l’on inflige dès le même âge la haine du juif, du Chrétien et du mécréant par l’apprentissage et l’approfondissement du Coran, ça laisse des traces indélébiles à vie.
Vers les vingt ans, ça vous donne des gaillards qui brament partout dans les amphithéâtres du savoir devenus amphis du non-savoir des « on n’peut pas » à chaque fois qu’on les interroge, vous comprenez ici l’effondrement du taux des naissances dans l’Occident à 1,5 au lieu du 2,1 requis pour assurer le renouvellement des générations : ils ne savent plus car on leur a dit même avant d’être pubères qu’« on n’peut pas, c’est interdit par l’article 11 ».
Vous les entendez tous les jours se lamenter avec les journalistes et les universitaires de la même caste des « on n’peut pas », les policiers idem qui caressent la crosse de leur arme en même temps qu’ils se font tabasser en chialant qu’ils ne peuvent pas la sortir, l’article 11 l’interdit.
Du coup me vient à l’esprit ce curieux parallèle entre la belle et le bête : de notoriété adagique séculaire une chouquette doit toujours souffrir pour se faire belle afin de n’être pas évitée au bal, désormais dans ce siècle c’est le policier qui doit souffrir l’article 11 pour se faire beau afin d’éviter le bal de la mise en examen.
L’Occident est devenu un monde de castrats mentaux qui ne peuvent jamais rien.
Il est temps d’en sortir. Vous pouvez tout, c’est à vous de le décider.
Enfin, réfléchissez, si le premier Pierrafeu avait trouvé son tendron de moitié dans la grotte-maisonnée à tenter de domestiquer et maîtriser le feu pour la première fois dans l’histoire de l’humanité pour lui préparer un rôti de mammouth chaud s’était exclamé « arrête, on n’peut pas, l’article 11 l’interdit », vous croyez que Bocuse aurait pu faire la même carrière à cuisiner du cru ?
Il n’y aurait jamais eu de guerre du feu non plus.
Jean d’Acre