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Le laïcisme, trahison de la laïcité

Vous avez dit laïcité ? - Ligue de l'enseignement du Val-d'Oise

Au XVIe Siècle, Albert de Brandebourg dépouille les Chevaliers teutoniques, Ordre qui a toujours défendu l’Occident, donc ne bénéficie pas de la même mansuétude maçonnique que les Templiers. Le duché de Prusse naît sur les décombres de l’Ordre teutonique, avec l’approbation de Luther et de Mélanchthon.
A partir du XVIIe Siècle, la Prusse est une contrée protestante. Elle va constituer le noyau du nationalisme allemand moderne. La Prusse est aussi un royaume maçonnique. Frédéric II dit le Grand (1712-1786), est franc-maçon, initié en 1738. Quand Voltaire est à sa Cour, les francs-maçons sont omniprésents. En fait, Frédéric II, despotique, infantile, capricieux, sodomite, malade mental, n’est pas le grand homme décrit par Voltaire, il est sous la coupe des francs-maçons prussiens. Voltaire fait de lui le modèle du despote éclairé, il invente un mythe dont les conséquences seront terribles : le rôle de la Prusse dans l’histoire du nationalisme allemand … et aussi le rôle des loges.

Le but des loges est de déchristianiser la société. Et c’est en Prusse que naît le laïcisme. Le laïcisme, arme anti chrétienne, réalisera cette déchristianisation.
Les francs-maçons prussiens participent à l’élaboration du laïcisme, puisque le franc-maçon Lessing en est l’instigateur. Cependant, Gotthold Ephraim Lessing, écrivain protestant, disciple de Spinoza (1729-1781), théorise le laïcisme à la demande de Moses Mendelssohn, philosophe juif allemand (1729-1786). Pour Mendelssohn, le but premier du laïcisme est de permettre aux Juifs d’avoir les mêmes droits que les chrétiens.
En 1749, dans la pièce de théâtre Les Juifs, Lessing met en scène un Juif vertueux et accuse les Occidentaux et les chrétiens d’être responsables des défauts des Juifs (la culpabilisation déjà).
En 1771, Lessing est initié dans une loge de Hambourg. Il représente la tendance « rationaliste » de l’Aufklärung, des Lumières, au sein de la Maçonnerie allemande.
En 1779, dans la pièce de théâtre Nathan le Sage, Lessing met en scène un Juif dont la « sagesse » est la sagesse de la Kabbale, son modèle est Mendelssohn, et aussi la sagesse des loges allemandes. Il remercie Luther d’avoir délivré l’humanité du « joug de la tradition ». Il fait dire par un personnage que le Maçon est un citoyen du monde et que la Maçonnerie doit oeuvrer pour rassembler les humains au-delà de leurs différences. Nous entendrons souvent ce refrain.
Lessing utilise le théâtre à des fins politico-religieuses. Il annonce déjà l’imposture anti raciste du gauchisme contemporain.
Dès le XVIIIè Siècle, le combat des Juifs pour le laïcisme accompagne le combat des loges maçonniques, et aussi le combat des kabbalistes contre l’Occident chrétien.
Quand il est l’hôte de Frédéric II, entre 1750 et 1753, Voltaire entre en conflit avec Lessing : Voltaire est jaloux de l’influence de Lessing sur le roi de Prusse, il est antisémite et réprouve son appel à la tolérance des Juifs. Mais Voltaire ne désapprouve pas le laïcisme, doctrine anti chrétienne, car son but est de « libérer » les Etats du catholicisme.
En tant que doctrine anti chrétienne, le laïcisme remonte à Spinoza, philosophe juif et kabbaliste. Or, Lessing franc-maçon s’inspire officiellement de Spinoza, donc l’origine du laïcisme est la Kabbale.

De plus, l’oeuvre de Lessing s’inscrit dans l’affirmation du nationalisme allemand moderne. Le laïcisme émerge en Prusse à la demande des Juifs. Le nationalisme allemand moderne, antisémite, et aussi anti chrétien, naîtra en Prusse. Un paradoxe inexplicable, sauf par l’histoire secrète, l’évolution des loges maçonniques après la Révolution.
En effet, le nationalisme allemand, fruit de la politique maçonnique dite des nationalités, naît après que Napoléon, révolutionnaire franc-maçon, a détruit le Saint-Empire romain germanique (recès d’Empire de 1803). C’était déjà le combat des premiers illuminés protestants. Au XVIIIè Siècle, c’est le combat des francs-maçons prussiens. Les mêmes participent activement à la Révolution en France, à l’établissement d’une première République qui répand le sang catholique. Leurs successeurs répandront le sang juif en Allemagne après avoir revendiqué l’héritage Rose-Croix.
Les Rose-Croix sont illuminés par la Kabbale. Les nationaux-socialistes revendiquent l’héritage Rose-Croix. Le national-socialisme est ainsi un Golem, une création juive. Et les nationaux-socialistes se retournent contre les Juifs. Les Golems se retournent toujours contre leur créateur.

Les Rose-Croix, présents depuis longtemps en Prusse, appellent ouvertement à la révolution anti catholique. Voltaire ne peut l’ignorer. Il n’est plus là quand la Prusse devient laïque, mais il continue de correspondre avec Frédéric. Frédéric fait campagne contre les armées françaises et exprime sa haine de la nation française. Cela ne gêne nullement Voltaire qui lui aussi hait la nation française.
Un point réunit toujours Voltaire et Frédéric : le fanatisme anti catholique. Ils sont dans le même état d’état d’esprit d’intolérance à l’égard du catholicisme. Voltaire peut écrire son Traité sur la tolérance, il fait souvent preuve d’intolérance. Donc le laïcisme est un instrument anti catholique.

Le laïcisme est une conséquence des « Lumières », donc de la Kabbale. L’idée d’une société laïque naît à Berlin, à la demande d’un écrivain juif, Mendelssohn. Les Juifs doivent avoir les mêmes droits que les chrétiens, on le comprend. Mais le laïcisme met fin à la tradition chrétienne de la société.
Le laïcisme n’est pas neutre religieusement, mais anti chrétien. Il est un instrument de la Révolution, laquelle vise à faire table rase du christianisme. La déchristianisation est de responsabilité maçonnique, et aussi protestante.
L’éradication définitive de l’Occident chrétien, voulue par les gauchistes et par les mondialistes, est en cours d’achèvement. La Révolution n’est pas terminée.

On découvre le germe de l’idée moderne de laïcité dans la position du christianisme. Cet apport décisif est la distinction entre l’impératif de la conscience et l’obéissance aux lois de la cité, la dissociation entre les deux sociétés, d’une part la société séculière, et d’autre part, la communauté des croyants fondée sur une foi commune, la différenciation entre l’Eglise et l’Etat.
Cette distinction trouve son fondement dans la parole de Jésus rapportée dans l’évangile selon Saint Matthieu. Aux pharisiens qui lui demandent s’il est permis de payer le tribut à César, Jésus répond : « Rendez à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu ».

L’Eglise ne perdra jamais de vue cette distinction de deux sociétés et de deux ordres de réalité.
La laïcité représente la liberté de conscience pour tous les hommes, la liberté de choisir sa croyance, ou sa non-croyance, sans contraintes quelles qu’elles soient, sans intervention extérieure. L’acte de foi est une adhésion libre et raisonnée.
La laïcité inclut le respect de la personne humaine, son être et ses croyances. La laïcité exige la neutralité politique, philosophique, religieuse des organes de transmission : enseignants et journalistes doivent s’abstenir de toute propagande. La laïcité cultive la réalité des faits et favorise l’objectivisation des faits.
La laïcité implique la distinction de l’Etat et des autres religions, et donc leur indépendance réciproque. Le pouvoir temporel n’a pas à empiéter sur la foi des croyants.

Les idéologues mondialistes interviennent dans le domaine politique au nom d’une laïcité pervertie, dévoyée, le laïcisme.
Le laïcisme tente l’absorption du spirituel par le temporel. Il a pour but la liquidation, l’élimination du spirituel, la création d’une religion séculière, une religion républicaine.
Il s’agit de remplacer une religion par une autre, de défendre une religion officielle de la laïcité, c’est-à-dire une religion officielle de la République contre les religions traditionnelles. La laïcité devient une religion.
Ainsi, Vincent Peillon veut remplacer la religion catholique par une religion de la République. Au Grand Jury RTL Le Monde, le 18 Janvier 2015, Claude Bartolone explique qu’il faudrait imposer « la religion de la République » qui serait une « religion suprême » pour tout Français, religion ayant prééminence dans la conscience de chacun sur les autres religions.
Donc imposer dans les consciences. La laïcité ainsi conçue perd tout son sens. Ce n’est plus la laïcité.

Le laïcisme est une dérive idéologique de la laïcité. Le laïcisme postule l’incompatibilité entre l’exercice de la raison critique et les croyances religieuses.
Le laïcisme est une arme idéologique pour détruire ce qui reste de nos traditions, pour extirper tous les référents religieux passés de notre civilisation gréco-romaine et chrétienne.
Le laïcisme est la porte d’entrée par laquelle l’Islam impose ses valeurs et détruit systématiquement ce qui reste de nos valeurs. Diverses affaires le révèlent au grand jour : le halal, les lieux de prière, les crèches, le voile, le Burkini …
Le laïcisme est une vache sacrée comme les Français les adorent, une ligne Maginot qui ne protège rien du tout, une ligne imaginaire, un point de fixation idéologique. Sous Hollande, on nous parlait de « Journée de la laïcité », de charte de la laïcité, de livret de la laïcité. Il ne s’agit pas de laïcité, mais de laïcisme, d’éducation socialiste.

La laïcité de la IIIè République, de nature politique, visait à réduire l’influence sociale de l’Eglise catholique, considérée comme hostile au nouveau régime. Les Républicains de la IIIè République se sont servis de la séparation de l’Eglise et de l’Etat pour briser l’enseignement catholique. Le formatage des futurs électeurs sera désormais accompli par l’enseignement public, obligatoire et laïc, et aussi par la conscription. Il s’agissait d’une laïcité de combat pour enraciner le républicanisme dans la France rurale d’alors. Ceci déboucha sur un relatif consensus patriotique.

La laïcité invoquée depuis les années 2000 est reformulée à la sauce libérale – libertaire. L’idéologie laïque socialiste exprime un individualisme d’origine libérale – libertaire. Cet individualisme repose sur une idée paradoxale : la religion pourrait et devrait rester une affaire privée. En contradiction avec l’étymologie du mot.
Religion vient d’un lot latin signifiant « relier ». La religion a donc toujours une dimension sociale et communautaire. Ce qui explique que la religiosité soit aussi ancienne que la socialisation humaine.
De plus, l’idée que la religion doive être reléguée dans l’espace privé est marginale à l’échelle de l’histoire. Seuls les adeptes de la doxa libérale – libertaire y croient.
Affirmer qu’une croyance religieuse relève de la simple opinion personnelle aurait fait hausser les épaules de nos ancêtres.
Une société où la religion ne serait qu’une inclination personnelle, sans aucune dimension sociale, n’existe pas. L’utopie de la religion privée fait partie de la doxa libérale – libertaire et constitue un dogme auquel on est prié de croire.
Le caractère inopérant de cette idéologie apparaît clairement face à l’Islam. L’islam repose sur l’observation de commandements de nature sociale. Il ne peut se cantonner à l’espace individuel.

L’invocation de la laïcité sert à tromper les Français. La laïcité n’est plus la séparation de l’Eglise et de l’Etat, comme en 1905. Elle est au contraire l’encouragement donné par les collectivités publiques à l’exercice des « cultes ». En clair, l’encouragement à la construction de mosquées, que l’on baptise pour la circonstance de « centre culturel ».
L’Etat et les collectivités publiques cèdent devant la poussée de l’Islam. Le nouveau concept de « laïcité positive » laisse croire que l’on reste laïc tout en cautionnant les manifestations extérieures et donc sociales de l’Islam.

Les oligarques, faussement laïcs, veulent engranger les avantages de leur soutien ostensible à l’Islam, avantages électoraux et financiers, via les pétrodollars. Face à l’Islam, l’oligarchie prend le contrepied de la laïcité. L’invocation de la laïcité ne sert finalement qu’un objectif : combattre l’identité française en s’efforçant de gommer ce qui reste des racines chrétiennes.
Les prétendus laïcs acceptent les repas halal dans la restauration collective, les exigences des Musulmans dans les hôpitaux publics, le port du voile, de la burka, du burkini. Ils font campagne contre les crèches dans les mairies, ils veulent supprimer les fêtes chrétiennes du calendrier. Ils chassent l’islamophobie, ils encouragent la christianophobie.
Les prétendus laïcs présentent l’islamisation comme une « valeur républicaine ». Une commune aide à la construction d’une mosquée, c’est laïc. Une commune installe une crèche dans une mairie, ce n’est pas laïc.

En fait, cette laïcité gauchiste est du pur laïcisme, à géométrie variable, comme la justice, impitoyable avec les autochtones, faible et tolérante avec les autres. Des autres qui savent faire respecter leurs convictions et leurs croyances, leurs fêtes et leur façon de vivre.
Ainsi, ce laïcisme soutient le discours sur le « vivre ensemble ». Les autochtones et eux seuls sont priés de mettre en sourdine leurs traditions, leurs croyances, leurs fêtes, leur façon de vivre. Pour vivre avec les autres, c’est-à-dire comme les autres. Une façon de préparer leur future soumission.
Selon l’oligarchie, la « laïcité », est la réponse « républicaine » à l’islamisme, et un levier du « vivre ensemble ». C’est une totale duperie. Cette fausse laïcité, ce laïcisme ne sert qu’à déconstruire toujours plus notre civilisation.

Avec tout ça, gauchistes et francs-maçons nous donnent quotidiennement des leçons de laïcité. En fait, au nom d’une laïcité dévoyée devenue laïcisme, et à force d’une propagande éhontée, ils imposent une idéologie mondialiste à sens unique.

Jean Saunier

Date de dernière mise à jour : 29/09/2024

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