Marseille vue par Club Marseille Vision
Depuis l’arrivée au pouvoir de Benoît Payan et de son Printemps Marseillais, la ville semble s’enliser dans une gestion profondément idéologique, marquée par un dogmatisme qui freine tout projet ambitieux ou modernisateur. Si cette majorité municipale s’est érigée en championne de la lutte contre les inégalités, elle semble paradoxalement entretenir précarité et pauvreté pour mieux répondre aux attentes de son électorat, quitte à sacrifier la progression économique et sociale de Marseille.
Un rejet systématique des projets élitistes
L’échec du projet du Pavillon du lac, abandonné par le groupe Paris Society, illustre parfaitement cette vision restrictive. Toute initiative perçue comme “élitiste” ou associée à des acteurs privés est systématiquement rejetée, au mépris de l’intérêt général. Le groupe souhaitait pourtant offrir aux Marseillais un lieu emblématique réhabilité et attractif, mais la mairie a laissé traîner le dossier jusqu’à ce que les investisseurs jettent l’éponge.
Cette opposition idéologique aux projets dits “élitistes” empêche Marseille de rivaliser avec d’autres grandes métropoles. Dans une ville au budget tendu, refuser la contribution du secteur privé relève d’un choix dangereux et rétrograde.
Une précarité entretenue pour des raisons électoralistes
Plutôt que de promouvoir des projets structurants susceptibles de transformer durablement la ville, la municipalité semble miser sur la gestion et l’entretien de la pauvreté, une manière de séduire une partie de sa base électorale. Ce choix se traduit par une absence criante de vision à long terme :
•Pas de stratégie pour relancer l’économie locale : les initiatives pour attirer des investisseurs ou dynamiser le tissu économique se font rares, renforçant l’enclavement de certains quartiers.
•Une dégradation des services publics : écoles vétustes, piscines fermées, équipements sportifs abandonnés. Tout semble figé dans un statu quo inquiétant.
Une succession d’échecs criants
Le dogmatisme du Printemps Marseillais se traduit par une incapacité chronique à mener à bien les projets essentiels au bien-être des Marseillais. Les exemples abondent :
1.Écoles vétustes et plan en échec
Annoncé en fanfare, le vaste programme de rénovation et de construction d’écoles est un désastre. Peu de chantiers ont démarré, et les retards s’accumulent, laissant les élèves et les enseignants dans des conditions indignes.
2.Piscines fermées et infrastructures abandonnées
Alors que Marseille manque cruellement d’équipements sportifs, plusieurs piscines municipales restent fermées, faute de travaux d’entretien ou de rénovation. Les promesses de création de nouveaux équipements se sont évanouies, laissant les habitants dans l’expectative.
3.Une ville toujours plus sale
La propreté, fléau historique de Marseille, continue de se détériorer. Les rues sont jonchées de déchets, et aucune mesure sérieuse ne semble avoir été mise en place pour remédier à cette situation.
4.Inquiétudes croissantes sur la sécurité
L’insécurité s’aggrave, et les habitants de nombreux quartiers ne se sentent plus protégés. Face à ces enjeux majeurs, la mairie peine à proposer une politique claire ou des actions concrètes pour redonner confiance aux Marseillais.
Une hypocrisie sur la privatisation
Le Printemps Marseillais s’oppose farouchement à tout projet de privatisation, position qu’il présente comme une défense des biens communs. Pourtant, cette posture idéologique cache une certaine hypocrisie. On se souvient par exemple de l’épisode rocambolesque de La Dame à l’ouvrage, chef-d’œuvre de la peintre Françoise Duparc, qui avait été retirée des collections du musée Longchamp pour décorer le bureau du maire pendant plusieurs mois. Cet acte, perçu comme une privatisation à des fins personnelles, avait suscité l’indignation dans le milieu culturel, révélant un double discours évident.
Une ville à contre-courant de ses besoins
Face aux défis budgétaires et sociaux, Marseille a besoin de pragmatisme et de solutions novatrices. Mais sous la gouvernance de Benoît Payan, la ville semble aller à contre-courant :
•Refus du partenariat public-privé : alors que de nombreuses villes françaises utilisent ces partenariats pour financer des projets structurants, Marseille s’enferme dans un rejet dogmatique.
•Aucune ambition pour l’attractivité internationale : contrairement à des villes comme Lyon ou Bordeaux, qui investissent dans des projets culturels et économiques d’envergure, Marseille reste engluée dans des querelles partisanes et des promesses non tenues.
La nécessité d’un changement de cap
Marseille ne peut se contenter de slogans ou de postures idéologiques. Elle mérite une gouvernance capable de concilier progrès économique et justice sociale, de valoriser son patrimoine tout en préparant son avenir. L’épisode du Pavillon du lac, tout comme les nombreux autres échecs de cette mandature, montre qu’il est temps pour Marseille de tourner la page de ce Printemps qui, loin de fleurir, n’a fait que figer la ville dans un hiver d’immobilisme.
Jean-Philippe Vigneron
Fondateur du Club Marseille Vision, Responsable Délégué Renaissance du 6/8.
Pour nous rejoindre ou pour nous faire part de vos idées pour Marseille envoyez nous un mail: clubmarseillevision@gmail.com