Le 9 juin, l'heure de vérité ?
5 juin 2024 Général Martinez POINT DE VUE
En 2021, en pleine crise du Covid 19, un analyste politique reconnu et incontesté affirmait : « Le président Macron est un homme seul qui devient une partie du problème politique français et non plus un élément de la solution. » Son propos témoignait déjà d’un comportement peu conforme avec celui communément attendu d’un président de la République car il ne cesse de diviser et de dresser les Français les uns contre les autres, de leur mentir, de radicaliser son discours à l’égard des voix discordantes, de provoquer, de défendre des intérêts contraires aux aspirations de la majorité du peuple français. Ce propos n’a rien perdu de sa pertinence, il faut bien l’admettre, au regard, d’une part de son bilan sur les plans économique, régalien, sociétal, européen, international, et d’autre part de sa conception de l’exercice du pouvoir qui plongent le pays dans la souffrance, la colère, la peur et la désespérance. L’échéance de ce second quinquennat reste politiquement encore éloignée et chacun peut légitimement émettre des craintes pour les trois années qui viennent en raison de la situation devenue plus que critique sur les plans intérieur et extérieur. C’est pourquoi les élections européennes du 9 juin 2024 doivent représenter un moment propice pour provoquer un point de rupture ou de bascule favorable à un sursaut nécessaire.
Ces élections doivent, en effet, mobiliser les citoyens pour que, nationalement, les Français réussissent, par leur vote, à imposer un renversement du rapport de force avec le président qui, à l’évidence, n’aime pas la France ni son peuple historique et conduit ce dernier, à marche forcée, là où il ne veut pas aller. Car quel président de la République française aurait osé faire, à l’étranger, des déclarations transpirant la haine de la France et la condamnant sans équivoque ? Comment comprendre qu’un président français (quelques mois avant son élection) accuse la France de crime contre l’humanité, lors d’un déplacement en Algérie, en occultant d’ailleurs les raisons du débarquement des troupes françaises à Alger en 1830 ? Comment oser affirmer lors de l’assemblée générale de l’ONU en 2018 : « Parce que je viens d’un pays qui a fait beaucoup d’erreurs, beaucoup de mauvaises choses » ? Imagine-t-on le général de Gaulle tenir de tels propos ? Ces déclarations impardonnables ont contribué et contribuent largement à provoquer gravement la perte d’influence et de crédibilité de notre pays et à alimenter la violence et la haine exercées sur les Français sur leur propre sol. Par ailleurs, sa conception autocratique de l’exercice du pouvoir le pousse à refuser de se plier aux réalités lorsqu’elles contrarient ses projets, l’empêchant ainsi de percevoir l’essentiel de sa fonction, à savoir la légitimité qui implique ou qui découle de la confiance accordée par le peuple et qui ne se décrète pas mais se mérite. Mais cette confiance n’existe pas aujourd’hui. Le président le sait mais il est prêt à forcer le destin quoi qu’il en coûte en se servant des institutions de façon immorale, voire en ne les respectant pas.
C’est ainsi, par exemple, que selon l’article 5 de notre Constitution le président est le garant de l’indépendance nationale et de l’intégrité du territoire. Or, s’agissant de l’indépendance nationale, il ne parle plus que de souveraineté européenne ce qui est un non-sens car la souveraineté ne se partage pas, elle est par essence nationale. Quant à l’intégrité du territoire, elle est tout simplement bafouée par le renoncement à faire appliquer la loi en laissant entrer impunément sur notre territoire des vagues ininterrompues de clandestins. Il a pourtant été élu pour défendre ces deux principes. Que dire, par ailleurs, des décisions – résultant plus d’interprétations d’ordre politique que d’application stricte du droit – du Conseil constitutionnel après le recours introduit par le président sur la loi sur l’immigration ? La contestation de ces interprétations émise récemment par un ancien Premier ministre n’est-elle pas révélatrice de la prise de conscience d’une dérive dans l’utilisation des institutions pour étouffer la souveraineté populaire ? Car la préférence nationale serait contraire à la Constitution ! Mais alors sur quoi est fondée la nation si ce n’est sur la préférence des siens ? Les institutions sont-elles au service de la démocratie ou servent-elles à empêcher son expression ? En réalité, la nation constitue dorénavant un obstacle au projet du président de transformer l’Union européenne (UE) en un État fédéral avec l’abandon du vote à l’unanimité et il faut donc la faire disparaître, éliminant ainsi la souveraineté nationale. Mais l’Europe ce n’est pas les États-Unis. Il n’y a pas un peuple européen, mais des peuples européens avec leur propre histoire. Cette évolution qui se traduirait par une dépossession des dirigeants français et donc du peuple français de la maîtrise de son destin ne peut pas être décidée par le seul fait du prince. Il n’a pas été élu pour cela. C’est au peuple français d’en décider par référendum car il n’y a pas de démocratie, de pouvoir du peuple par le peuple sans souveraineté nationale. L’article 3 de notre Constitution ne peut pas être ignoré. Par ailleurs, cette transformation de l’UE en État fédéral ne serait pas sans conséquences graves pour la France qui perdrait son siège de membre permanent du Conseil de sécurité de l’ONU au profit d’une instance supranationale, sans parler de la dissuasion nucléaire qui ne peut être que nationale. C’est inacceptable.
On retrouve, d’ailleurs, sur des sujets majeurs concernant l’avenir même du peuple français ces dérives d’autoritarisme conjuguées à une gestion des affaires établie sur une stratégie de la peur – comme cela a été fait avec la gestion du Covid 19 – afin de soumettre les citoyens et empêcher leur expression ainsi que toute contestation. C’est notamment le cas du conflit Ukraine/Russie qui n’aurait jamais dû avoir lieu. Avoir suivi aveuglément les États-Unis et l’OTAN qui ont empêché la signature d’un accord au tout début du conflit, entraînant ainsi le sacrifice inutile de soldats ukrainiens et russes, n’aura servi qu’à entraîner l’Ukraine dans une guerre qu’elle perdra fatalement avec des conséquences terribles pour sa survie, alors que la Russie ne menaçait personne.
Comment comprendre autrement, d’ailleurs, les propos du président de la République, lui- même, exprimés en 2019 : « Je suis convaincu que l’avenir de la Russie est pleinement européen. Nous croyons dans cette Europe qui va de Lisbonne à Vladivostok » ? Quel gâchis et quelle imprudence de couper la Russie de l’Europe et la pousser dans les bras de la Chine ! Aujourd’hui, le président veut faire peur aux Français en envisageant de déployer des troupes en Ukraine pour faire la guerre, prêtant à la Russie la volonté d’attaquer l’Europe. Mais l’article 35 de la Constitution doit être respecté et la déclaration de guerre doit être autorisée par le Parlement. De plus, fournir à l’un des belligérants de l’armement prélevé sur nos propres armées est un abus de pouvoir et une démarche illégale passible de trente ans de détention criminelle et 450 000 € d’amende car elle viole l’article 411-3 du code pénal. Les parlementaires et les médias sont là bien silencieux !
Cela dit, notre ennemi n’est pas à l’extérieur mais à l’intérieur ! En effet, l’actualité nous le démontre chaque jour davantage avec le nombre d’agressions violentes et de victimes innocentes en augmentation constante et un climat délétère et mortifère qui plonge le pays dans le chaos. C’est le fruit d’une politique d’immigration totalement délirante et débridée caractérisée par une passivité consternante de nos dirigeants à l’égard d’une culture importée, dont sont originaires ces populations, absolument incompatible avec nos valeurs et de surcroît hostile à la nôtre, mettant ainsi en grand danger le peuple français. Mais, en réalité, comme évoqué plus haut, la nation doit disparaître car elle représente un obstacle pour la transformation de l’UE en État fédéral. Cette submersion migratoire sert donc objectivement ce projet en favorisant, avec le nombre, la déstabilisation, la déstructuration, la division puis l’éclatement de la nation dont la disparition est annoncée. D’ailleurs, le gouvernement des juges ne participe-t-il pas à ce démantèlement de la nation française ?
En effet, en instaurant l’aide juridictionnelle pour les étrangers en situation irrégulière, dérive inquiétante de sa jurisprudence, le Conseil d’État n’abolit-il pas dorénavant toute possibilité d’expulsion ? Par ailleurs, ne participe-t-il pas au financement de cette immigration en autorisant la ville de Paris à accorder une subvention à « SOS Méditerranée », association qui soutient l’immigration irrégulière ? Quant au Conseil constitutionnel, en censurant la loi sur l’immigration et en rejetant la proposition de loi référendaire sur l’immigration, il refuse au peuple français de se prononcer sur son propre avenir. C’est bien de la confiscation de son droit à sa continuité historique qu’il s’agit.
L’État trahit donc la nation. La Patrie est trahie par la République, dirait Jean Raspail. C’est impensable et indéfendable en démocratie et cela doit impérativement changer. Devant un tel constat, ces élections européennes du 9 juin 2024 doivent être le moment de lancer un avertissement à nos dirigeants et de créer un moment de bascule pour inverser le rapport de force avec le président de la République qui oublie qu’il est au service d’un souverain qui s’appelle le peuple. Les citoyens français doivent donc se mobiliser massivement pour permettre le sursaut salutaire et nécessaire car il faut refuser énergiquement cet État européen fédéral fantasmé, destructeur de la nation, rejeter fermement cette guerre qui n’est pas la nôtre et s’élever résolument contre l’islamisation de la France, terre chrétienne. Alors, aux urnes citoyens !
Le 03 juin 2024
Général (2s) Antoine Martinez