Cela sent décidément la fin de règne pour le Ceaucescu français. Tout le monde lui tape dessus, même ses plus proches, même -et surtout- ceux qui lui doivent tout. Que voulez-vous, quand le vieux loup est blessé, les jeunes se battent pour prendre sa place. Je trouve que, plus que jamais, la comparaison est justifiée tant macron et ses amis ont oeuvré à imposer dans l’espace public la loi de la jungle. Macron va-t-il être puni par là où il a péché ? Son ambition l’a conduit à tuer ses rivaux, c’est son tour…
Il faut dire qu’il leur a fait un sale coup en dissolvant l’assemblée Nationale. Il a fait disparaître une rente de situation qui devait durer encore 3 ans et donner le temps à ses rivaux de se préparer pour 2027 tout en ayant le pouvoir.
Le Premier à avoir rué dans les brancards, dès le lendemain de l’annonce de la dissolution, c’est Bayrou qui a annoncé sa volonté de démacroniser la campagne des législatives.
Et ça démacronise en effet à tour de bras…
On a déjà évoqué la claque reçue par Bébé Macron, même pas consulté, même pas prévenu de la dissolution de l’Assemblée Nationale, relégué ouvertement au rang des utilités. On s’en doutant mais ça va mieux en le disant. Bref, Attal a les crocs, et il mord. « Le 9 janvier, le président de la République m’a nommé. Le 30 juin, j’aimerais que les Français me choisissent ».
https://resistancerepublicaine.com/2024/06/21/bebe-macron-veut-tuer-le-pere/
L’un de ses nombreux prédécesseurs -et ouvertement candidat à sa succession-, Edouard Philippe, l’a carrément poignardé en l’accusant d’avoir tué la majorité présidentielle.
Même le peu finaud Bruno Le Maire s’est lâché, qualifiant certains conseillers du prince de cloportes dont il serait difficile de se débarrasser à l’Elysée. Ah! jalousie quand tu nous tiens…
Et c’est la débandade partout, plus personne ne croit Macron capable d’avoir dorénavant une majorité à l’Assemblée, sauf à pactiser avec le diable Mélenchon... Panique à bord et, surtout, peur de se retrouver anonyme, sorti des ors et des pouvoirs de la République pour des lustres.
Le chef des députés Horizons, Laurent Marcangeli, rappelle à tue-tête que Macron n’est pas son chef, que c’est Edouard Philippe. Après avoir passé quelques législatures au chaud à voter pour et avec la Macronie… Même pas la reconnaissance du ventre !
Naïma Moutchou, du même Horizons et vice-Présidente de l’Assemblée, ajoute quelques banderilles : Je ne sais pas s’il est lâché par les siens, mais lui, a lâché les siens ; la marque Macron ne fonctionne plus sur le terrain.
Ce qui laisse imaginer que si, par malheur, ayant bien traficoté les urnes et les alliances, Macron retrouvait une majorité, elle ne le serait que sur le papier et nombre de députés voteraient pour eux ou leur nouveau patron et plus du tout pour Macron. Macron en cohabitation avec sa propre majorité ? Ça ne manquerait pas de sel ni d’ajouter du désordre au désordre…
Or, du désordre, Macron n’en veut pas. On l’a vu pendant les Gilets Jaunes, pendant la crise Covid, il est prêt à donner la troupe plutôt que de renoncer au pouvoir et aux directives de ses amis de Davos. Gageons qu’il est prêt à tout, y compris à s’allier avec les nazis du Nouveau Front Populaire, à instrumentaliser des émeutes dans les quartiers et à déclencher la guerre avec la Russie, entre autres possibilités tout aussi destructrices de notre pays.
Christine Tasin