Marseille en danger : l’incapacité de Payan face à l’insécurité

À l’occasion des vœux, Benoît Payan (DVG), maire de Marseille, a cherché à défendre son bilan et à préparer 2026. Mais dans un contexte de crises répétées, notamment sur la sécurité, ses discours peinent à convaincre. Aujourd’hui, la situation sécuritaire dans la ville reste un échec criant, mettant en lumière l’impuissance d’une équipe municipale dépassée par les événements.

Des marins-pompiers injustement exposés, un maire ambigu

Lors de la Saint-Sylvestre, une vidéo supposée raciste attribuée à des marins-pompiers a provoqué une vive polémique. Malgré l’absence de preuves et une enquête en cours, le député LFI Sébastien Delogu a directement visé le bataillon, interpellant son commandant. Alors que ce corps d’élite incarne l’honneur et le dévouement de Marseille, la municipalité, au lieu de défendre les siens tout en exigeant des explications, a laissé planer un doute inquiétant. Yannick Ohanessian, adjoint à la sécurité, a opté pour un silence embarrassant, semblant sacrifier l’intégrité des marins-pompiers pour éviter un conflit politique.

Une police municipale en rébellion

Le 21 novembre, l’hôtel de ville a été envahi par des policiers municipaux grévistes, certains menaçant directement le maire et ses collaborateurs. Cet incident, inédit par son intensité, a révélé une perte de contrôle totale sur les forces municipales. Les dégâts matériels et la terreur semée parmi les employés municipaux témoignent de l’ampleur du chaos. Pourtant, la seule réponse de la mairie a été un dépôt de plainte contre X, une réaction désespérément insuffisante.

Yannick Ohanessian, déjà fragilisé par des polémiques récurrentes, a une nouvelle fois démontré son incapacité à prévenir les tensions ou à gérer une situation de crise.

Comment peut-on attendre de cette équipe qu’elle sécurise la ville alors qu’elle échoue à sécuriser son propre hôtel de ville ?

Une majorité divisée et un leadership absent

Ces crises successives révèlent les fissures béantes au sein de la majorité municipale. Ancien allié, Sébastien Delogu critique désormais ouvertement Benoît Payan, accusant la mairie d’avoir une part de responsabilité dans les récents incidents. Pendant ce temps, Ohanessian semble lâcher ses propres soutiens, accentuant le climat délétère au sein de l’exécutif municipal.

Un sentiment d’abandon pour les Marseillais

Au lieu d’un maire qui dépasse les clivages pour relever les défis immenses de la ville, Benoît Payan apparaît enfermé dans une campagne permanente. Sa rhétorique creuse et ses postures partisanes alimentent davantage les divisions qu’elles ne résolvent les problèmes.

Marseille est aujourd’hui une ville gangrenée par l’insécurité : trafics, violences, et désormais une gestion municipale incapable de ramener l’ordre dans ses propres rangs. Les Marseillais, lassés d’attendre des solutions concrètes, voient s’accumuler les échecs d’une municipalité plus préoccupée par sa communication que par ses responsabilités.

En ce début d’année 2025, les vœux du maire apparaissent bien vains face à un bilan désastreux. Loin de rassurer, ils illustrent un échec patent qui laisse les habitants dans un sentiment d’abandon. Le renouveau promis par le Printemps Marseillais n’aura été qu’une illusion éphémère.

Jean-Philippe Vigneron

Fondateur du Club Marseille Vision, Responsable Délégué Renaissance du 6/8.

Marseille autrefois - Boulevard Dugommier - Boulevard d'Athènes

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