
Rachida Dati: l'anneau qu'elle ne quitte plus est signé Cartier
Des révélations embarrassantes alors qu’un nouveau Conseil de Paris s’est ouvert en début de semaine ? La ministre de la Culture Rachida Dati est au cœur d’une enquête de Libération publiée ce mercredi 9 avril et portant sur ses très nombreux bijoux. Qu’elle aurait omis de faire figurer dans sa déclaration d’intérêts auprès de la Haute autorité de la transparence de la vie publique. Un oubli à 420 000 euros estiment nos confrères.
Tout en évoquant la déclaration de juin 2024 de Rachida Dati, et sur laquelle figure un patrimoine de plus de 5,6 millions d’euros, les journalistes de Libération s’étonnent de ne pas y voir figurer un véritable « petit trésor » qu’ils ont identifié : une vingtaine de montres, bagues, parures, colliers et autres bijoux de luxe à plus de 10 000 euros pièce. Et de citer par exemple une montre Chopard à 32 000 euros, un bracelet Cartier de près de 20 000 euros, ou encore une bague Buccellati à 11 600 euros. L’enquête mentionne aussi de très beaux cadeaux que l’ex-PDG d’EDF, Henri Proglio, aurait fait à la ministre.
Or comme l’évoque toujours Libération, le règlement de la HATVP est clair, les déclarants doivent mentionner tous les biens mobiliers dont la valeur individuelle dépasse les 10 000 euros. Le quotidien affirme qu’en prenant en compte les bijoux d’une valeur inférieure à ce plancher et donc qu’elle n’est pas obligée de déclarer, le « petit trésor » de Rachida Dati dépasserait « largement les 500 000 euros ».
Auprès de Libération, les avocats de la ministre réaffirment que leur « cliente est parfaitement en règle avec ses obligations déclaratives auprès de la HATVP », et estiment par ailleurs que « la publication d’informations relatives à la possession, avérée ou non, de bijoux » relève « de la vie privée ». Plusieurs anciens ministres ont déjà été rattrapés par la HATVP pour des omissions, et poussé dans ces contextes à la démission.
Rachida Dati est actuellement visée par une information judiciaire, dans laquelle le parquet national financier (PNF) a requis en novembre qu’elle soit jugée pour corruption et trafic d’influence, aux côtés de l’ex-patron de Renault-Nissan Carlos Ghosn. Les magistrats s’intéressent notamment à 900 000 euros d’honoraires perçus par l’élue parisienne en tant qu’avocate de 2010 à 2012, alors qu’elle était députée européenne, versés par une filiale du constructeur automobile.
La Rédaction service Politique