La Russie a lancé son « opération militaire » en Ukraine le jeudi 24 février 2022. Tous les soirs, « 20 Minutes » vous propose son récap du conflit russo-ukrainien.
Une déclaration marquante, un chiffre-clé, les tendances de fond… Voici les informations essentielles pour mieux comprendre une guerre d’une ampleur inédite sur le sol européen.
Ce vendredi, 751e jour de guerre en Ukraine, la journée est marquée par le coup d'envoi de l'élection présidentielle russe. C'est dans ce contexte que la ville d'Odessa a été frappée par plusieurs missiles.
Vous avez raté les derniers événements sur la guerre en Ukraine ? 20 Minutes fait le point pour vous tous les soirs, à 19h30. Entre les déclarations fortes, les avancées sur le front et le bilan des combats, voici l’essentiel de la journée.
Le fait du jour
Au moins 20 personnes ont été tuées vendredi dans l’une des pires attaques de missiles russes sur Odessa, grande ville portuaire du sud de l’Ukraine déjà visée deux fois ces derniers jours. Le président Volodymyr Zelensky a dénoncé une « attaque absolument ignoble » menée à l’aide de deux missiles, dont le deuxième a frappé « au moment où les sauveteurs et les médecins arrivaient sur le site de l’attaque ».
Cette double frappe a également fait au moins 73 blessés, selon le dernier bilan fourni sur Facebook par le procureur général d’Ukraine, Andriï Kostine. « Des habitants, un ambulancier et un secouriste », figurent parmi les tués, a indiqué peu auparavant le gouverneur régional, Oleg Kiper sur Telegram. Au moins huit employés des services d’urgence ont été blessés, a précédemment dit le procureur.
La mairie a décrété une journée de deuil samedi à la suite de cette attaque, l’une des plus meurtrières sur Odessa depuis le début de l’invasion russe il y a deux ans. Selon l’armée ukrainienne, les forces russes ont tiré « des missiles balistiques Iskander depuis la Crimée » (annexée par la Russie en 2014), et il y a eu deux frappes consécutives sur le même site, a précisé le service des situations d’urgence.
Dans la région russe de Belgorod, frontalière de l’Ukraine, un civil a été tué et deux autres blessés vendredi dans un bombardement ukrainien
La déclaration du jour
« Nous continuerons comme nous l’avons fait depuis le premier jour à ne jamais prendre l’initiative de quelque escalade »
La France, l’Allemagne et la Pologne sont « unies, déterminées » et « résolues à ne jamais laisser gagner la Russie », a déclaré vendredi Emmanuel Macron à Berlin au côté du chancelier allemand Olaf Scholz et du Premier ministre polonais Donald Tusk, à l’occasion d’un sommet entre les trois pays. « Nous continuerons de soutenir aussi longtemps que nécessaire l’Ukraine et son peuple », a-t-il assuré devant la presse à l’issue d’un sommet à trois. Les dernières semaines avaient été marquées par des tensions entre la France et l'Allemagne sur la stratégie de soutien à l'Ukraine.
Le chancelier Olaf Scholz a également annoncé ce vendredi l’établissement d’une coalition des alliés de l’Ukraine sur l’artillerie à longue portée, des armes réclamées par Kiev pour se défendre contre l’agresseur russe.
Le chiffre du jour
Treize. Le nombre officiel de personnes qui, ce vendredi, ont été arrêtées au premier jour de la présidentielle en Russie pour des dégradations ou des attaques incendiaires visant des bureaux de vote russes, selon les autorités. Le motif de ces actions est flou, il n’est pas établi qu’il s’agit forcément de protestations contre le pouvoir.
A Saint-Pétersbourg, une jeune femme a lancé un cocktail Molotov à l’entrée d’un bureau de vote dans une école, sans faire de victimes, selon un responsable local. Elle a ensuite été arrêtée, d’après le média local Fontanka.
A Moscou, une femme a été interpellée après avoir « mis le feu » à un isoloir, a indiqué l’agence de presse Ria Novosti. Une vidéo publiée par le média Baza montre d’importantes flammes jaillir avant le feu ne soit éteint. Toujours à Moscou, une habitante, âgée de 20 ans, a été arrêtée après avoir aspergé d’un « liquide colorant » des bulletins déposés dans des urnes, a indiqué dans un communiqué le ministère russe de l’Intérieur.
La tendance
L’armée russe a dit vendredi avoir repoussé depuis le 12 mars de multiples incursions de combattants venus d’Ukraine, des attaques qui interviennent à l’occasion de l’élection présidentielle russe. Les autorités ukrainiennes ont juré de porter le conflit sur le territoire russe, en réplique à la Russie qui bombarde les villes ukrainiennes depuis qu’elle a lancé son assaut sur sa voisine il y a plus de deux ans.
Ces attaques terrestres, accompagnées de frappes de drones, ont été revendiquées par plusieurs unités basées en Ukraine et se disant composées de Russes anti-Kremlin, déterminés à faire chuter le régime de Vladimir Poutine.
Ce dernier a juré vendredi que son pays répondrait aux récents bombardements ukrainiens sur son sol et a dénoncé les incursions de combattants pro-Ukraine, une « tentative » de « perturber » la présidentielle qui doit le voir réélu en l’absence de candidats frontalement opposés à sa politique. « Ces frappes de l’ennemi ne restent et ne resteront pas impunies », a assuré le président russe au cours d’une réunion télévisée de son conseil de sécurité.
La Rédaction