Il faut sans doute se réjouir de la réponse a minima d’Israël à l’Iran. Israël ne pouvait pas ne pas répondre, mais il avait le choix entre répondre d’une manière très mesurée, permettant à l’Iran de se dire qu’on était à égalité avec 1 partout, ou répondre de manière massive et générer cette idée chez les mollahs que l’échange était déséquilibré. L’Iran n’a pas forcément les moyens d’une guerre avec Israël, en dehors de ses missiles, l’armée est assez désuète. De son côté, Israël n’a sans doute pas les moyens d’ouvrir un second front, les réactions des pays amis de l’Iran étant assez imprévisibles et on se rapproche de la zone d’influence de la Chine, mieux valait viser la réponse de principe. Moscou, allié de l’Iran, sur le papier, n’a peut-être pas non plus les moyens d’un second front, et les États-Unis, alliés inconditionnels d’Israël, n’ont pas non plus les moyens d’un second front, le tout s’entendant dans des affrontements à armes conventionnelles. Et donc, les USA n’ont sans doute pas donné leur feu vert à une réponse massive, d’où le délai de discussions avant la réponse d’Israël. Cependant, les États-Unis ont tout de même projeté du matériel militaire sur la zone moyen-orientale, sait-on jamais, avec ce pays, l’Iran chiite, qui a surtout le grand tort de ne pas faire partie du système bancaire américain, comme la Russie et la Chine. Mais la mesure de la réponse israélienne laisse penser que la troisième guerre mondiale, dont tout le monde a peur, a été évitée.
Parce que plus loin, en arrière-plan, il y a la difficile décision d’avouer que la guerre en Ukraine est perdue, que toutes les sanctions n’ont servi à rien et que la ruine des économies européennes n’a servi à rien non plus, ce qui était prévisible depuis le début et qui était sans doute l’objectif initial et atteint de tout cela. Mais mieux, l’OTAN s’est fendue d’un laconique aveu de possibilité de travail avec « tout le monde », entendre avec Trump, parce que l’élection de Kamala Harris a l’air d’être aussi perdue. On sait Trump plus axé sur la politique intérieure, à vouloir redonner de l’activité, de l’industrie et du pouvoir d’achat à ses concitoyens et à moins se mêler de l’international. Pour mémoire, il a été le seul président depuis bien longtemps à ne pas déclarer de guerre, c’est donc un homme de paix, n’en déplaise à ceux qui n’ont plus que l’insulte pour le qualifier. Il a d’ailleurs promis qu’il allait arrêter l’Ukraine rapidement. Et donc, la réponse d’Israël ressemble fortement à la recherche d’une espèce de période d’attente, d'ici au 5 novembre, date de l’élection américaine. Mais avec les fameuses machines à voter, aux États-Unis, on n’est sûr de rien, le clan démocrate va-t-il oser tricher, comme il l’a probablement fait en 2020… l’homme qui déplaçait les foules en meetings ayant bizarrement perdu contre celui qui faisait des réunions confidentielles au prétexte de Covid. Il se dit que le pouvoir redoute les réactions d’Américains estimant qu’on leur volait à nouveau l’élection. Et Trump, désormais flanqué de Musk, ne se cache pas de vouloir liquider ce qu’il appelle « l’État profond ».
Pour l’Europe, c’est la perte sèche sur tous les fronts. Macron le va-t-en-guerre donne de l’argent, notre argent, en grande quantité, pour l’Ukraine, dont on sait qu’une partie est détournée et doit faire nombre d’heureux. Mais pour ce qui est des armes, c’est le calme plat, il va donner quatre vieux Mirage 2000 en 2025… pas de quoi changer le cours de la guerre. Côté israélien, Macron se perd, comme toujours et il est largement sous-entendu qu’il travaille plus pour les intérêts du milliardaire franco-libanais Rodolphe Saadé, patron de CMA-CGM, souhaitant investir dans le port de Beyrouth, que pour les intérêts des Palestiniens. Il a encore lâché 100 millions d’euros de nos impôts pour le Liban, sans demander l’avis de personne semble-t-il, comme d’habitude. Au niveau de Bruxelles, il faut arriver à se le dire, von der Leyen a plus l’air de travailler pour les États-Unis que pour l’Europe. Cette va-t-en-guerre de circonstance a mis le paquet pour l’Ukraine, nous a proposé des trains de mesures économiques de restrictions contre la Russie qui ont eu pour effet de nous affaiblir, nous et de ruiner l’ensemble des économies européennes, ce qui était largement prévisible et nos députés manœuvrés par une habile propagande ont tous plongé comme un seul homme, y compris les souverainistes comme le RN, il a suffit aux pro-ukrainiens de les traiter de pro-russes et ça a marché…
Si Trump est élu, il va sans doute solder toutes ces guerres et il ne restera à l’Europe que ses yeux pour pleurer devant un gazoduc qui ne crache plus la manne énergétique qui permettait l’arrogance de l’industrie allemande. Un coup des Américains cette explosion de Nord Stream, tout le monde fait bien plus que s’en douter. Trump va solder et l’Europe aurait tout intérêt à se débarrasser de ses deux démons, ceux par qui la ruine est arrivée : Macron et von der Leyen. Ces deux-là, entre les confinements, les vaccins et les guerres, il y aurait de quoi les interroger quelques bonnes heures et envisager de multiples motifs d’inculpation. L’Assemblée européenne en aura-t-elle le courage ? Et en France, comment pousser dehors, avant qu’il n’ajoute encore de la ruine à la ruine, ce président aux mille milliards de dettes ? Tout cela, si Trump est élu, parce que si c’est Kamala, nous allons continuer la ruine et la guerre.
Pierre Duriot