Loin d’être ravis d’être des sous-Danois, de nombreux Groenlandais éprouvent une animosité croissante envers les autorités de Copenhague qui les traitent comme une colonie arriérée, et ils se sentent plus Américains qu’Européens.
Les médias menteurs ont caché l’accueil triomphal fait à Donald Trump Junior par une foule arborant la casquette MAGA
Si le médias européistes, et surtout français, ont présenté comme une abomination le projet d’invasion (sic) de Trump, des enquêteurs du Guardian journal british de centre gauche fondé en 1821 se sont rendus fin 2024 sur place pour prendre le pouls de la population.
Ils ont observé que les habitants ne se satisfont pas de la situation politique actuelle et nourrissent de lourds ressentiments contre les Danois. Selon un sondage réalisé par l’Université de Copenhague en 2019, 67,7 % des Groenlandais se prononçaient pour une indépendance complète vis-à-vis du Danemark. À laquelle le chef actuel de l’exécutif du Groenland, l’Inuit Múte Bourup Egede, s’est déclaré favorable.
Les géopoliticiens de café du commerce font observer, entre deux pastis et trois ricanements, que ce souhait d’indépendance serait incompatible avec une association, voire une intégration aux USA. Or si l’on s’en tient aux textes et à la pratique, un gouverneur d’État aux USA dispose de plus de pouvoirs qu’un «Premier ministre» groenlandais sous tutelle !
Les envoyés du Guardian rapportent que « la haine envers le Danemark n’a jamais été aussi forte, et la gratitude envers les États-Unis pour leur rôle durant la Seconde Guerre mondiale et la Guerre froide n’a jamais été aussi marquée ».
L’espoir est que le Kalaallit Nunaat (nom inuit du Groenland) devienne indépendant, sous le parapluie étasunien. On comprend pourquoi de nombreux Groenlandais ont accueilli récemment à Nuuk Donald Trump Junior avec des casquettes MAGA Make America Great Again.
Seul un référendum permettrait de savoir ce que veulent la majorité des Groenlandais
Mais le Danemark asservi à l’Eurocrature, allergique à l’expression de la volonté populaire, ne posera pas la question. Ils ont déjà tout fait pour s’opposer à un pacte de libre association USA-Groenland afin de maintenir leur domination sur la plus grande île du monde.
Or un courant de sympathie porte les Groenlandais vers les USA dont ils ont adopté peu ou prou le mode de vie et avec lesquels ils ont des accords économiques et douaniers avantageux. Et depuis que s’ouvrent aux grands navires les routes polaires, des armateurs, des affréteurs et des politiciens régionaux se retrouvent à la table des négociations.
En outre, on n’a pas oublié que pendant la Seconde Guerre mondiale, le Groenland avait accueilli les Étasuniens en amis et alliés, tandis que le Danemark continental, occupé par les nazis, loin de résister, collaborait allègrement avec le Troisième Reich. Depuis, les USA ont conservé au Groenland des infrastructures militaires pérennes.
Des GI ont épousé des filles de la grande île, et après la guerre, des Groenlandais ont émigré aux USA où ils ont fait souche, en conservant des liens forts avec leur île natale. Tout cela, Donald le sait. Ses propos ne sont pas les délires d’un milliardaire un peu barjot comme le prétendent les merdias, aveuglés par leur détestation du 47e président.
L’histoire moderne du Groenland n’a pas été un long fleuve tranquille
Cette grande île recouverte à 80 % par des glaciers n’est pas une Nation, au sens historique et culturel. Peuplée de chasseurs nomades Inuits depuis 5000 ans, puis brièvement colonisée par les Vikings, elle compte aujourd’hui à peine 56.000 habitants. Son unité est géographique, pas politique, car elle a valsé d’une souveraineté à l’autre au fil des siècles.
En 1814, quand la Norvège fusionne avec la Suède, le Groenland est récupéré par le Danemark. Après 120 années de contestations, au cours desquelles les USA avaient fait une offre d’achat en 1867, un arrêt de la Cour internationale de Justice de La Haye, avec des juges à la Roy Bean, confirme en 1933 la souveraineté du Danemark sur le Groenland.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, le Groenland se détache du Danemark, alors occupé par les Boches. Dès 1940, la grande île est aidée par les Britanniques, et l’année suivante, les Américains débarquent. Accueillis chaleureusement, ils nouent des liens étroits avec un peuple civilisé, nordique et chrétien. Le Groenland n’est pas l’Irak !
Après la guerre, en 1946, le président Harry Truman renouvelle la proposition d’achat et offre 100 millions de dollars. Soit un milliard 620 millions USD de 2025. Pour un caillou pelé et gelé où rien ne pousse. Le Danemark refuse cette offre. Si celle-ci avait été conditionnée au plan Marshall et à l’abandon des poursuites contre les collabos, les Danois auraient été peut-être plus coopératifs.
De la colonie à l’autonomie relative
En 1951 le Danemark accepte que les décisions concernant le Groenland soient prises à Nuuk, la capitale de moins de 20.000 habitants. Mais un archaïsme subsiste : le chef d’État reste le petit roi de Copenhague. Aujourd’hui Frédérik X qu’on connaît moins que les stars du X !
En 1953, le Groenland passe du statut de colonie à celui de comté d’outre-mer : des députés autochtones vont siéger au Parlement danois. Après bien des tribulations, inspirées par la résistance non violente de Gandhi, le Groenland obtient une autonomie interne en 1979.
Un lourd contentieux qui n’est toujours pas réglé
Au cours des années 1960-1970, le Danemark avait entrepris une politique de déplacement et de remplacement des populations, la « danisation ». Sous le prétexte d’améliorer l’habitat et les services sociaux, on regroupait les insulaires dans des cités dortoirs, et on faisait venir de la métropole pléthore de fonctionnaires, de militaires et de colons, appâtés par de substantiels avantages.
En 1982, les habitants demandent le retrait de leur territoire de la CEE, à laquelle le Danemark avait adhéré en 1973. À l’époque c’était possible. Pour ce faire, ils organisent un référendum approuvé à 55 %. Le retrait est effectif le 1er février 1985. Après trois ans de tergiversations tout de même… Mais les Eurotocrates ne renoncent jamais. Comme ils nous ont imposé le traité de Lisbonne, ils font du Groenland un territoire d’outre-mer associé à l’UE. Sans demander l’avis des habitants.
Au début du XXIe siècle, les liens se distendent davantage avec la métropole. L’indépendance du Groenland est demandée. Un référendum est refusé par l’Eurocrature qui a renforcé son emprise sur le Danemark. Et pour ne rien arranger, les écolos danois emmerdent les Groenlandais. Ils entravent leur développement économique en interdisant de nouvelles extractions minières, pétrole et terres rares, sources de richesses. Et ils empêchent la création de routes et d’aéroports.
Par ailleurs, si des réchauffards cosmopolites voient les glaces fondre et le niveau de la mer monter, les Groenlandais affirment n’observer rien de tel. Comme ils bénéficient d’une liberté d’expression proche de celle des Ricains, ils peuvent aussi dénoncer les effets secondaires désastreux des traitements expérimentaux à ARNm que les covido-maniaques de l’UE leur avaient imposé au début de l’épidémie de grippe pangoline.
Atout géopolitique pour l’Amérique, le Groenland aurait tout à gagner à une association ou une intégration
Pendant la guerre froide, les USA renforcent leurs bases au Groenland et y emploient des indigènes américanisés. Celle de Thulé est utilisée à la fois comme aérodrome pour les bombardiers stratégiques B-52 et comme pas de tirs pour des ICBM missiles balistiques intercontinentaux armés de têtes nucléaires. Aujourd’hui, Pituffik, juste à côté, participe aux opérations de suivi des satellites en liaison avec la NASA.
Conscients de la faiblesse militaire du Danemark pourri de l’intérieur par des islamo-écolo-gauchistes, les rodomontades de l’OTAN n’ont pas empêché les Groenlandais d’exprimer leurs inquiétudes quand Poutine a remilitarisé l’Arctique. Très logiquement, le Groenland a demandé l’appui renforcé de son « grand frère » qui habite juste à côté, au cas où…
Les vierges folles de la mondocrature se ridiculisent en affirmant que les Ricains vont envahir le Groenland. Il y sont déjà depuis plus de 80 ans, en font fonctionner l’économie et en assurent la défense. Et si la couronne danoise est la monnaie officielle, de nombreuses transactions se font en US $.
Christian Navis