Par manque de courage, les pays occidentaux laissent Israël massacrer le peuple palestinien dans l’enclave de Gaza. Les dirigeants occidentaux sont complices de ces crimes de guerre.
Au trentième jour de la guerre contre le Hamas, l’armée israélienne continue de progresser à Gaza, faisant chaque jour plus de morts parmi les populations civiles. Tsahal cible indifféremment les hôpitaux, les ambulances, les camps de réfugiés, les immeubles abritant les journalistes et leurs médias. On dénombre plus de 10.000 morts parmi lesquels 40% d’enfants, sans compter les blessés que les hôpitaux ne peuvent ni accueillir ni soigner. Plus de 57 fonctionnaires des Nations Unies ont été tués ainsi qu’une trentaine de journalistes. La population survit dans des conditions épouvantables, sans eau, sans nourriture, sans électricité, sans médicaments. Un vrai génocide.
« Aucun respect du droit international »
Le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas a reçu Antony Blinken, le secrétaire d’État américain, à Ramallah ce dimanche 5 novembre 2023. Il a dénoncé « le génocide » mené par Israël. « Je n’ai pas de mot pour décrire la guerre de génocide et les destructions que subit notre peuple palestinien à Gaza de la part de l’appareil miliaire d’Israël, sans aucun respect des principes du droit international » dit-il au représentant de la diplomatie américaine.
Blinken s’est contenté timidement de mettre en garde Israël contre « le déplacement forcé des Palestiniens » de la bande de Gaza. Il a également mis en garde contre les « violences des extrémistes » contre les Palestiniens en Cisjordanie occupée.
Le pape demande un cessez-le-feu
Le pape François a appelé une fois de plus, dimanche, à l’arrêt des combats et demande la libération des otages détenus par le Hamas. « Je vous prie au nom de Dieu de vous arrêter, cessez le feu. Je souhaite que toutes les possibilités soient explorées pour qu’un élargissement du conflit soit absolument évité, qu’on puisse secourir les blessés, que l’aide puisse arriver à Gaza où la situation humanitaire est très grave et que les otages soient immédiatement libérés » a poursuivi le Souverain pontife après la messe de l’Angélus devant de nombreux fidèles rassemblés place Saint-Pierre.
La France bien timorée
La France qui, dans cette affaire comme dans toutes les autres, suit naïvement la position américaine, reste bien timide face aux drames humains qui se jouent à Gaza. Certes, la ministre des Affaires étrangères Catherine Colonna, a-t-elle appelé à « une trêve humanitaire immédiate » mais ses paroles se sont perdues dans le sable du désert.
Emmanuel Macron, inquiet de la tournure des événements en France avec une recrudescence des actes antisémites et des manifestations toujours plus importantes en faveur de la Palestine, appelle à la tenue d’une conférence humanitaire, le 9 novembre à Paris. « Nous appelons à cette trêve humanitaire parce que la lutte contre le terrorisme ne justifie pas de sacrifier des civils » a expliqué le chef de l’Etat, le 3 octobre, lors d’un déplacement dans le Finistère après le passage de la tempête Ciaran.
Pendant ce temps, Israël poursuit ses frappes massives et meurtrières sur la bande de Gaza. Jusqu’où ? Jusqu’à quand cette folie ?
Marcel Gay