Dans un entretien accordé au JDD, Jordan Bardella demande la « suspension immédiate » du Green Deal, qu’il considère comme une menace pour l’économie européenne. Selon lui, ce plan, visant la neutralité carbone d’ici 2050, impose une « décroissance » qui nuira à des secteurs clés comme l’agriculture, l’industrie automobile et la politique énergétique de la France. Il dénonce également la naïveté de l’Union européenne face aux réalités économiques mondiales et la domination de l’idéologie verte. Selon lui, l’UE se suicide économiquement en respectant des règles commerciales que d’autres puissances, comme les États-Unis ou la Chine, ne respectent plus.
Le président du Rassemblement national plaide pour un retour au « patriotisme économique » et à une plus grande autonomie stratégique de l’Europe. Il accuse la Commission européenne d’avoir financé des ONG en faveur du Green Deal, l'accusant de manipuler l’opinion publique à travers des actions de lobbying. Il rejette les politiques environnementales extrêmes, insiste sur la nécessité de concilier écologie et compétitivité économique, soulignant l’avantage du nucléaire français pour la décarbonation.
Enfin, Jordan Bardella prône l’idée d’États-nations face à la mondialisation, affirmant que la France et l’Europe doivent retrouver leur souveraineté pour se défendre contre les menaces géopolitiques, y compris la politique américaine de Trump qui, renforçant la puissance de son État, n’en devient que plus menaçant en termes de compétitivité. Il appelle à la suspension immédiate du Green Deal et à une révision des contributions financières de la France à l’Union européenne.
La Rédaction