Emmanuel Macron et Volodymyr Zelensky ont signé un accord bilatéral de sécurité qui prévoit « jusqu’à trois milliards d’euros » d’aide militaire à Kiev en 2024. Mais la France « n’est pas en guerre contre la Russie » s’empresse de préciser le président français.
En recevant Volodymyr Zelensky à l’Elysée, ce vendredi 16 février 2024, Emmanuel Maron a signé un accord bilatéral de sécurité avec le chef de l’État ukrainien. Un accord visant à aider encore une fois l’Ukraine en guerre contre la Russie, comme l’ont fait aussi Berlin et Londres. Cependant, a souligné Emmanuel Macron, « la France n’est pas en guerre contre la Russie ni contre le peuple russe ».
Alors pourquoi cette aide financière colossale au moment où notre économie est en grande souffrance, où les paysans ne peuvent plus vivre de leur travail, où les ouvriers n’arrivent plus à joindre les deux bouts, où les artisans comme les ménages ne peuvent plus payer les factures de gaz et d’électricité ?
« Une volonté d’agression à notre endroit »
« Nous défendons l’Ukraine, mais nous défendons aussi ce qui nous lie, sur un même continent, au service des mêmes valeurs, a précisé le président français. L’agression de la Russie a fait de nombreuses victimes, a ajouté Macron. Elle a « accumulé et durci toutes ses postures agressives contre nous tous » évoquant, entre autres, « les manœuvres de désinformation, de manipulation de l’information et des attaques sur le plan cyber, systématisées et intensifiées. La Russie a franchi plusieurs seuils sur ce plan à l’égard des démocratiques européennes » qui s’apparentent à « une volonté d’agression à notre endroit ».
L’arme nucléaire spatiale
Emmanuel Macron a évoqué au cours de la conférence de presse « les graves questions que posent les rumeurs du développement d’une arme nucléaire spatiale par la Russie. » Des rumeurs venues de Washington qui ont pour seul but, évidemment, de faire peur aux européens pour les inciter à venir en aide à l’Ukraine. « Ces faits, s’ils étaient confirmés, seraient si graves, si illégaux, si déstabilisants pour le monde et préoccupants pour les citoyens que la Russie doit, sans tarder, donner des explications » ajoute Emmanuel Macron. Comme si ces injonctions devaient faire peur à Vladimir Poutine.
Reste que cet accord bilatéral a de quoi inquiéter, non pas la Russie, qui redouble ses attaques contre l’Ukraine, mais les Français et les Européens qui risquent fort d’être entrainés, contre leur volonté, dans une guerre dont ils ne veulent pas.
La Rédaction