Trump honni par la presse française qui s’est ridiculisée

Quels sont les différents métiers du journalisme ?

La presse française a été pendant toute la campagne de Trump à l’image que certains étrangers ont des Français : des gens prétentieux, trop bavards, trop bruyants, la ramenant beaucoup trop, se prenant pour le nombril du monde, et souvent mal élevés.

Cette presse a cru aussi qu’elle allait influencer le vote et qu’il n’était pas possible que Trump l’emporte. Eh bien si. Il l’a emporté, et avec facilité.

La presse française a donné de l’électeur de Trump une caricature  : casquette rouge, surpoids, éternel chewing-gum et intellect limité, nécessairement vulgaires pour ne pas dire c…

Les électeurs de Trump seraient des hommes blancs, assez âgés, peu diplômés et venant de secteurs ruraux. C’était dans les Echos, en 2016. Tout faux. En particulier, des représentants de minorités ethniques on bel et bien voté pour Trump. En particulier, des latinos.

Mais surtout, le vocabulaire des journaleux sidère. Trump est traité de voyou. Par exemple, s’il a remporté tel Etat, c’est qu’il l’a raflé. Terme évoquant un vol. Si c’en est un, qu’ils le prouvent !

Il a surtout été traité de nazi par Kamala Harris et de fasciste par un ancien collaborateur et toute la presse française s’en est délectée.

Elise Lucet en particulier a constamment parlé de Trump de manière désobligeante, méprisante. Recevant Robert de Niro dans « Envoyé spécial », celui-ci lui a dit qu’il se ferait une joie de démonter Trump, ni plus ni moins. Qu’il essaie donc ! Après avoir copieusement insulté Trump. Mais il se sent incapable d’être président. Alors ? Un peu de logique ne ferait pas de mal.

Anne-Sophie Lapix sur France 2 a pris des airs pincés et posé des questions piquantes, comme s’il était incongru et absolument infondé de voter pour Trump. Si j’avais été américaine, rien que cette attitude de Lapix m’aurait donné envie de voter pour lui.

On attend impatiemment de voir ce soir quelle mine affichera Anne-Sophie Lapix. Une partie de la chaîne s’était déplacée à New York pour commenter les élections américaines, « un enjeu de démocratie » a dit une des directrices de la rédaction du groupe. Démocratique vraiment, quand ils avaient prévu l’élection de Kamala Harris ?

En tout cas le con-tribuable français  fera les frais de ce déplacement. Le montant de l’addition n’est pas encore connu mais il ne manquera pas d’être astronomique vus les lieux choisis.

Sur France 2, on a constamment menti aux téléspectateurs. Ce matin encore, on leur expliquait que le décompte des voix allait prendre quatre jours au moins, plus peut-être, et qu’il ne fallait donc accorder aucun crédit à ceux qui prétendraient que Trump était élu.

A peu près au même moment, Trump prononçait son premier discours d’élu. Déjà quelques heures avant, Kamala Harris avait quitté son QG de campagne, se sachant battue. Et ses partisans aussi étaient partis, la fiesta programmée ayant été annulée. C’était la fin de Harris. Mais cela, jamais F2 ne l’aurait avoué, et la chaîne essayait de faire croire que Harris pouvait encore être élue.

Les journaleux ne pouvaient pas prononcer le nom de Trump sans lui accoler des adjectifs variés, plus ou moins diffamatoires. Par exemple, « le milliardaire ». Certes il l’est, et alors ? Kamala Harris aussi est riche. Mais personne dans la presse française ne l’a affublée de cet adjectif.

FR 3 n’est pas en reste, donnant bien sûr la parole à une étudiante américaine en France, absolument désespérée de cette élection.

Quant à Macronescu Ier, grand manitou des journaleux, rien ne le rebute pour faire parler de lui. Il a saisi l’occasion pour féliciter Trump.  Le chef de l’État s’est dit «prêt à travailler ensemble comme nous avons su le faire durant quatre années», tout en soulignant leurs différentes «convictions» et insistant sur le nécessaire « respect » dans leur collaboration.

Ah, ils ont travaillé ensemble ? On ne s’en est guère aperçus. On a juste vu Trump s’éloigner de Macron au milieu d’une phrase, sans l’écouter.

Comme l’avait fait Poutine, énervé par cette mouche du coche qui venait lui parler politique. Leurs convictions ? Quelqu’un peut-il nous rappeler quelles sont les convictions de Macronescu ? Il n’en a guère montré.

On n’oubliera pas que Trump a dit que tout ce qui sortait de la bouche de Macron était de la merde. Difficile d’être plus clair.

Bref, Praud se trompe souvent, mais cette fois il a vu clair : il a parlé de « grand naufrage » de la presse française pendant cette campagne.

Le comble du ridicule a été atteint par le canard belge Le Soir. Il est allé dire que des sympathisants nazis américains s’étaient réunis pendant la guerre au même endroit que Trump, à Madison Square Garden. Manque de bol, la salle n’existe que depuis 1968.

Le mot de la fin est à l’Humanité, qui titre sans rire « Trump, la fin de la liberté d’informer ». Ces journaleux ne semblent pratiquer que la désinformation.

Trump a gagné ces élections parce qu’il a su parler au cœur de ses électeurs et a reconnu leurs besoins vitaux. Quand on voit de ses yeux, comme je l’ai vu récemment, que la baguette de pain est à presque 5 euros aux USA, et qu’on entend une Américaine dire qu’il faut cesser de manger, on comprend presque tout.

Mais cela, la presse française s’en moque. Ce qui compte pour elle, c’est de lutter contre le RN par tous les moyens, surtout malhonnêtes. Elle se tire tous les jours une balle dans le pied, car les Français ne veulent plus de cette presse-là.

Les journaleux, surtout du Service public payé par nos impôts, feraient bien de retrouver un peu de déontologie, d’objectivité, de redescendre sur terre et de comprendre qu’ils sont seuls à se croire missionnés pour sauver les Américains, qui ne veulent pas l’être.

Le peuple américain a disposé de lui-même, selon un principe qui nous est cher, de quel droit le lui interdire ?

Sophie Durand

Date de dernière mise à jour : 07/11/2024

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