Elle ne nous parle que du carbone et d’une industrie décarbonée. On engloutit des milliards en Recherche et Développement pour essayer de tout décarboner, au prétexte que cela serait dangereux pour la planète, mais uniquement dans le discours, parce que dans la pratique, elle fait exactement le contraire. En réalité, dans sa fable carbonique, rien ne tient la route et les failles sont partout. État des lieux.
En premier lieu, la réalité scientifique et parfaitement factuelle : le taux actuel de CO2 dans l’atmosphère terrestre est le même qu’il y a un million d’années et des carottes prélevées dans les glaces du Groenland révèlent que deux violents réchauffements climatiques se sont produits voici plus de dix millénaires et donc l’homme n’y était pour rien. La teneur du CO2 dans l’atmosphère a beaucoup varié, passant de 10 % il y a 4,6 milliards d’années à 0,041 % actuellement, soit un chiffre dérisoire. Cependant, il est vrai que la teneur en CO2 augmente depuis 150 ans en raison des activités humaines, mais dans des proportions assez peu conséquentes. Que sont des pots d’échappement en regard d’une éruption volcanique de plusieurs semaines, ou d’immenses feux de forêts ? Il n’y a pas dans cette affaire, un bon carbone, qui serait celui du volcan et un mauvais, celui des avions, c’est le même. Et donc faire la part de l’activité humaine et des cycles naturels de la Terre est assez hasardeux. Le GIEC le dit… allons donc, le GIEC apparaît plus comme un organe de propagande que comme une officine scientifique et ses publications sont très loin de faire consensus. Elles le font en apparence, simplement parce que les scientifiques d’un autre avis sont juste priés de se taire. Il faut se souvenir que des prophètes du même acabit nous avaient prédit le grillage avec le trou dans la couche d’ozone, la dissolution dans les pluies acides, la tasse aux Maldives qui devaient être englouties et le passage maritime nord en toutes saisons grâce à la fonte des glaces du pôle Nord… rien de tout cela ne s’est produit et les fables précédentes n’ayant été que des prophéties mortifères qui n’ont engagé que ceux qui y ont cru, on se demande bien pourquoi nous devrions croire au narratif carbone. Il faut se souvenir que tout cela a été popularisé par une gosse de 16 ans, manipulée et d’un niveau d’étude calamiteux.
Soyons vraiment très naïfs…
Mais bon, soyons naïfs, le GIEC a raison et nous pouvons inverser, avec nos petits bras, le cours du climat planétaire. Et donc von der Leyen, la grande prêtresse climatique, pense qu’en torturant 400 millions d’Européens, face à 6,5 milliards d’autres humains qui n’ont strictement rien à battre de sa fable carbone, elle va gagner un degré en moins en 2100 ? Il faudrait être totalement crétin pour y croire. Mais bon, soyons vraiment très très naïfs : admettons que c’est possible.
Si on suit son envie de décarbonation, la dame devrait promouvoir l’agriculture locale et l’autosuffisance alimentaire de l’Europe. Elle fait le contraire et détruit l’agriculture européenne, faisant venir de l’autre bout du monde, à grand renfort de trajets carbonés, des produits que nous savons faire ici et de meilleure qualité.
Elle devrait privilégier le pétrole et le gaz russes qui arrivaient par pipelines, de manière décarbonée. Elle fait venir, pour des raisons parfaitement idéologiques, du gaz et du pétrole arabes, américains, ou africains par bateaux géants, donc, elle augmente la production de carbone.
Elle devrait promouvoir des voitures simples à produire, avec un équipement minimaliste, ce n’est toujours pas en roulant à 80 km/h que nous avons besoin de 15 airbags par voiture et de systèmes électroniques de sécurité à n’en plus finir. Elle fait le contraire et empile les normes nécessitant une fabrication coûteuse en carbone, avec le transport sur des milliers de kilomètres de composants toujours plus nombreux. L’obsession de von der Leyen n’est ni le carbone ni la sécurité, elle veut en fait une surveillance totale. Nous y sommes, les dernières automobiles sont contrôlables à distance, permettent d’écouter à distance les conversations téléphoniques passées depuis la voiture et sans doute même, les conversations dans l’habitacle entre les passagers, en plus du traçage géographique permanent.
Les avions ? On investit en recherche décarbonée, mais cela n’est pas pour demain, très loin s’en faut. Si on peut limiter, par pseudo-souci écologique la vitesse des voitures, il n’en va pas de même pour les avions, sinon, ils tombent. Et tout en hurlant au carbone, on prévoit ni plus ni moins que le doublement de l’activité aérienne sur les vingt prochaines années. Les chaînes de production d’Airbus et de Boeing, les deux leaders, tournent à plein régime et ne sont limitées que parce que les sous-traitants n’arrivent pas à suivre les cadences. Sans compter les sorciers du climat qui se baladent en jets privés pour distiller la bonne parole. Von der Leyen elle-même se pavanant en Audi à moteur V8.
L’obsession carbonique de façade se réduit donc à forcer les quatre cents millions de moutons européens à acheter des voitures électriques, qui viennent de Chine, qui ne sont pas écologiques, qui surveillent leurs occupants et qui en plus sont un très mauvais produit dont les ventes ne décollent pas plus que cela, malgré un matraquage médiatique abrutissant. Et cela est censé changer le climat planétaire dans un siècle ? Levez le doigt ceux qui y croient encore. Avec le même genre de fable médiatique, on a réussi à faire prendre aux mêmes européens trois à quatre doses d’un produit inconnu, dont on sait maintenant qu’il a été inutile, dangereux et parfaitement inefficace. En mars 2022, la France très vaccinée était le pays le plus contaminé au monde.
Mais cela se traduit par un commerce sonnant et trébuchant de la production de carbone, avec des amendes et des taxes à la clé. En y réfléchissant bien, le carbone est bien le seul composant de l’atmosphère que l’on pouvait utiliser pour bâtir une supercherie aussi rentable que celle d’un virus de laboratoire. Le problème est que cela occulte les vrais problèmes de pollution : les ordures, le plastique dans les océans, les produits phytosanitaires dans le sol, l’eau et l’air. Et encore, à la seule condition que les pays pollueurs soient des pays de chrétiens blancs. Par exemple, 80 % de la pollution de la Méditerranée vient de ses côtes sud et est, Maghreb, Égypte, Turquie, mais on n’a le droit de ne parler que des 20 % de pollution qui concernent la côte européenne, par correction politique évidemment.
Au RPF, nous avons déjà évoqué cette fable, qui masque les vrais problèmes écologiques. Pour le réchauffement, il faut s’y adapter, par la technologie et l’aménagement. Nous savons depuis toujours que cette planète est vivante : glaciations, réchauffements, montées des eaux, ont eu lieu maintes fois avant l’apparition de l’homme. Et se concentrer sur les problèmes qui sont à notre portée : éviter les échanges internationaux inutiles, promouvoir une autosuffisance alimentaire et énergétique, mieux recycler, mieux nettoyer la nature, étudier d’autres sources de carburants, d’autres techniques nucléaires, simplifier la fabrication des voitures en supprimant de nombreuses normes inutiles, notamment pour des voitures qui sont à près de 100 % pour des usages locaux, sur des trajets de moins de 10 km. Ferrouter les camions, revenir aux hydrocarbures russes, plus proches de nous. Aménager le territoire pour rendre les services plus proches des usagers. Réutiliser les friches industrielles et les lieux déjà bétonnés. Tout en lisant sa fable carbone à des enfants européens bien trop sages, l’autorité européenne fait en réalité tout pour que nous produisions plus de carbone et en réalité elle cherche, avec d’ailleurs beaucoup de succès, à détruire tout ce qui faisait la force de l’Europe. Le carbone ne sert en définitive qu’à justifier notre liquidation.
Pierre Duriot