CASTANER UN MINISTRE ... TRÈS CONTESTÉ ?

C’est scandaleux ! Le président Macron a fait licencié le préfet de Police de Paris, Michel Delpuech, son directeur de cabinet, Pierre Gaudin et Frédéric Dupuch, patron de la DSPAP.

Ces personnes ne sont pas responsables des troubles qui se sont produits dans la capitale le samedi 16 mars dernier, ayant reçu des ordres précis du Ministère de l’Intérieur ou de la direction du cabinet.

Je soulignerai ici, en particulier, la compétence de Monsieur Delpuech qui a été toujours un grand serviteur de l’État et dont le passé professionnel est plutôt exemplaire. Cette décision prise par le président Macron est vraiment injuste et donc intolérable.

Tout le monde sera d’accord que c’est la tête de Christophe Castaner qui aurait du « tomber », le ministre déjà connu pour son incompétence, ayant négligé l’accomplissement de ses fonctions, préférant utiliser sa journée à courir les « filles » et à boire …. selon les nombreuses informations qui parviennent sur les divers médias.

Alors, revenons sur la personnalité sulfureuse du ministre de l’Intérieur. Nous n’allons pas rappelé sur les nombreuses zones d'ombre du passé de celui qui fut le « petit frère » de Christian Oraison, une figure importante du grand banditisme marseillais abattu en 2008 dans un spectaculaire règlement de comptes.

Mais Castaner est un malin et, à l’époque, il a réellement bien joué. Alors qu’il fréquentait les voyous marseillais et ceux des Alpes de Haute-Provence, il s’est introduit en politique dans le PS pour se donner une bonne image publique, mais surtout pour se mettre sous la protection d’un parti très puissant alors dans le sud-est de la France.

Aussi, grâce aux socialistes de Marseille dont certains étaient eux-mêmes liés directement ou indirectement à la « maffia » marseillaise et corse, Christophe Castaner a pu grimper les échelons de la politique en devenant tout à tour, maire, conseiller régional, vice-président du Conseil régional de Provence-Alpes Côte d’Azur et député des Alpes de Haute-Provence, avant de quitter le Parti socialiste pour rejoindre en 2017 le mouvement « en Marche » d’Emmanuel Macron.

Il faut savoir aussi, que Monsieur Castaner s’est constitué de solides relations auprès de poids lourds de la politique comme Michel Rocard, Michel Sapin, Alain Bauer ou encore Manuel Valls.

Bénéficier de tels soutiens, si importants et si médiatiques, voilà une belle réussite de Castaner qui a pu largement berner tout le monde, ses électeurs comme ses propres soutiens à l’échelon politique.

Sauf aujourd’hui, que certaines affaires en cours risquent de lui sauter à la figure. Ces dossiers liés à ses diverses fonctions d’élu entre 2001 et 2017 pourraient être mis à nu si l’on en croit certaines récentes indications. À priori, il y a déjà des odeurs nauséabondes mais, pour l’instant, l’abcès n’est pas encore percé et il faudra attendre encore quelques jours ou quelques semaines pour en savoir plus. Nous reviendrons en temps utile sur le sujet.

Quoi qu’il en soit, le ministre de l'Intérieur est dans une situation extrêmement critique. Et pour l’image du gouvernement, il serait souhaitable qu’il démissionne ou qu’il soit limogé avant qu’éclate le scandale. On ne peut plus admettre que Monsieur Castaner puisse conserver cette fonction de grande responsabilité liée à la sécurité du territoire au sein même de la République. 

Pierre Reynaud

CHRISTOPHE CASTANER

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